Wild Dog, une des jeunes recrues de Green Arrow, a été capturé en cherchant à venir en aide à son mentor. Bien sûr, Oliver Queen et son équipe (Ragman, Artemis, Mister Terrific, Felicity, Diggle…) se lancent à sa recherche. Mais la situation va rapidement dégénérer, nécessitant la réintroduction d’un héros DC de plus : Chris Chance, The Human Target…
Dans la structure des épisodes d’Arrow, il y a désormais deux étages. Les héros « formés » (Oliver, Felicity, Diggle…) et les petits nouveaux, faillibles, capables de se planter sans pour autant que le prestige de l’archer vert en soit entaché. Ce sont eux qui sont capables de se faire surprendre par un adversaire, de démarrer au mauvais moment et ainsi de suite. Logique, puisqu’ils sont en « formation ». Mais on imagine mal Oliver Queen s’enquiquiner à conserver des newbies incapables de faire leurs preuves. De ce côté-là, Wild Dog joue cette semaine les montagnes russes, semblant par moments capable d’en prendre autant dans la figure qu’Arrow… et dans d’autres scènes redevenant ce type à qui il faut apprendre les ficelles, qui peut baisser sa garde et faire sa pire erreur. En face de lui, Chad L. Coleman (Tobias) s’éclate sensiblement plus qu’à l’époque de Walking Dead, où il jouait un personnage plus laconique. Ici, il est plus proche du Governor et va rapidement représenter un danger pour la Team Arrow, même si Prometheus l’a prévenu de s’en détourner…
On est déçu par l’utilisation d’Human Target, Chris Chance étant ici une sorte de pirouette scénaristique qui n’est pas utilisée à sa juste valeur. A plus forte raison parce que le fait que son nom de code soit le titre de l’épisode laissait espérer une présence bien plus massive. En fait, Chance n’apparaît que dans une phase secondaire. Ce n’est pas qu’il est mal incarné par l’acteur Wil Traval mais que le scénario n’en tire pas tout ce qu’il y à en tirer. En définitive, Chance se substitue à Oliver pour faire quelque chose que ce dernier aurait très bien pu faire à sa place, avec un simple gilet pare-balles (ah, ces snipers des comics et de la TV qui ne pensent jamais à tirer en pleine tête !). La présence de Chance, logiquement, aurait dû permettre de jouer sur les apparences, de compliquer les choses et d’amener des rebondissements. On aurait pu, par exemple, tirer parti des aptitudes de la « Cible Humaine » afin qu’Oliver Queen et Green Arrow apparaissent pour une fois dans la même pièce. Et logiquement le héros en aurait d’ailleurs bien besoin cette semaine. Mais non, cela n’effleure aucun des héros. En fin de compte, la grosse interaction de Chance et Queen, c’est une discussion sur les filles niveau « couloir de lycée », sur fond de « je me suis fait passé pour toi donc je sais mieux que toi ce que tu penses, vas-y elle attend que ça…« . Le scénario traite Human Target comme un gimmick mais qui plus est sans l’utiliser à fond. C’est décevant. Espérons que maintenant que le personnage existe dans le DCverse télévisuel on le fera revenir dans une des séries pour qu’il démontre mieux ce qu’il sait faire.
Les flashbacks de cet épisode permettent d’éclaircir des références qui remontent à la première saison. A savoir : dans quelles conditions Oliver Queen est-il devenu un membre de la Bratva, la maffia russe. Mais en dehors d’un petit « entretien d’embauche » la chose va rapidement se limiter à un bar et à ses alentours, avec une « révélation » que l’on sent assez vite venir dans l’épisode. Dans un même registre, Oliver Queen, dans sa vie de maire, se montre soudainement beaucoup plus expert en politique, quitte à verser dans quelques manœuvres pas forcément morale. Mais on aura vite compris qu’avec l’ambiguïté de qui est Oliver dans cet épisode, le scénario s’arrange pour que le héros garde les mains propres. Disons que ces scènes ont l’avantage de montrer que Susan Williams (Carly Pope) n’est pas une journaliste à la Lois Lane qu’on peut promener longtemps sans qu’elle commence à poser des questions. Avec la situation scabreuse dans laquelle on avait laissé Wild Dog et avec les renforts de Diggle et de Chance, il n’est pas étonnant que, quelque part dans l’épisode, on ait droit à un gros combat utilisant toutes les « forces vives » de la Team Arrow, avec plus précisément un duel assez chorégraphié entre l’archer et Tobias. Mais la question que ne semble pas se poser le héros, c’est la dilution de ses secrets et de sa confiance. A un moment dans l’épisode, quelqu’un fait référence au fait qu’on semble entrer dans le QG comme dans un moulin. Vu que c’est Diggle qui y entre, la question tombe à plat. Mais quelques scènes plus tard, quand c’est Chance qui déboule, ayant visiblement été mis au courant des secrets de tout le monde « hors champ », personne ne se pose plus la moindre question. A un moment l’entourage de Green Arrow est un peu trop « peuplé » (à plus forte raison puisque la saison est supposée nous réserver d’autres introductions de héros). Mister Terrific, Artemis ou surtout Ragman ont à peine trois phrases à leur actif et semblent avoir perdus de l’intérêt une fois passée la phase d’introduction. Il va peut-être falloir penser à « faire de la place » d’une façon ou d’une autre.
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