Wally West ne voulait plus être Flash. C’est loupé puisque le voici à nouveau piégé par la Speed Force mais surtout se retrouvant piégé tour à tour dans les corps des autres grands « véloces » de l’Histoire, avec comme un gros clin d’œil à une certaine série télévisée. Après la Préhistoire et le futur lointain, voici une halte qui s’imposait : Wally West redécouvre le Golden Age et se retrouve… dans la peau de Jay Garrick, le Flash « vintage ».
Scénario de Jeremy Adams
Dessin de Jack Herbert, Brandon Peterson & Kevin Maguire
Parution aux USA le mardi 18 mai 2021
Dans l’ère Infinite Frontier, le mot d’ordre pour la série Flash est double : se réapproprier de façon frontale toute la mythologie en place avant les « New 52 » il y a dix ans. L’idée flottait déjà sacrément dans l’air dans les derniers épisodes du run précédent, il est vrai, mais elle est cette fois-ci totalement consommée. Et puis il y aussi la notion de redorer le blason de Wally West. Là aussi il y a eu son lot de gesticulations l’an dernier pour « réparer » les maladresses d’Heroes In Crisis mais le scénariste Jeremy Adams y va, là aussi, à fond les ballons. Depuis le début de cet arc, Flash (la série) est pour ainsi dire devenu le titre de Wally, tandis que Barry, toujours présent, joue les supporting characters. Le virage peut être rude pour ceux qui suivaient surtout Barry depuis dix ans où, plus simplement, pour ceux qui connaisse le héros surtout par la série TV. Mais le résultat est tonique et efficace. On ne peut pas accuser Adams de vouloir cacher qu’il s’inspire largement de Code Quantum avec cette histoire de Wally qui dérive dans le temps et se retrouve dans le corps d’autres personnes, guidé par une voix invisible. Et d’ailleurs cette semaine ce clin d’œil est accompagné d’allusions pas du tout cachées aux « Aventuriers de l’Arche Perdue ». Mais le résultat est là : en revisitant la dynastie des Flash, Wally se réapproprie les usages et passe en revue l’album de famille. Et pas seulement celui de Flash. Si on regarde l’épisode de cette semaine l’autre héros du Golden Age (The Ray) n’était pas apparu (dans cette version tout au moins) depuis plus de dix ans. Et par extension on peut comprendre tout ce que cela ramène : l’All-Star Squadron mais aussi les Freedom Fighters originel. Et encore, il faut attendre la conclusion pour comprendre tout ce que l’arc ramène…
Les arcs dessinés de façon collective c’est rarement fameux. Mais aussi, même si les artistes ont des styles carrément différents ou même « opposés », le patchwork fonctionne puisqu’il s’agit de gérer des époques différentes. Jack Herbert, Brandon Peterson et Kevin Maguire (sur une seule page mais pleine de promesse) font chacun leur segment. Mais les sautes d’ambiance participent au récit. On notera d’ailleurs que Jack Herbert a sacrément progressé depuis l’époque où il travaillait pour Dynamite. Il est difficile de savoir avec certitude où Adams va emmener tout ça. Un Wally West qui remonte le temps pour lutter, à chaque fois, contre une explosion de Speedforce ? Il y aurait bien moyen de revisiter Heroes In Crisis dans les chapitres suivants et d’expliquer cette histoire d’explosion de Wally tuant des héros. Et puis qui sera le Flash de référence à l’issue de tout cela ? Impossible d’être certain de la « destination » mais le voyage, ici, est intéressant, livré avec conviction et un poil d’humour.
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