New York est attaquée par les terribles dirigeables du Baron Bizarre ! Adventureman et sa bande sont les seuls à pouvoir lui tenir tête ! Action, explosions et ambiance pulp marquent les premières pages de cet épais premier numéro de la nouvelle série de Matt Fraction et Terry Dodson. Les premières pages seulement, car on enchaine ensuite sur un contexte différent. Adventureman n’est qu’une fiction, sujet de discussion entre une mère et son enfant. A moins que…
Scénario de Matt Fraction
Dessin de Terry Dodson
Parution aux USA le mercredi 10 juin 2020
Si vous aimez les ambiances à la Doc Savage, Shadow, Captain Sky ou ce genre de choses, Adventureman est sans doute pour vous. Si vous n’aimez pas ces ambiances, tout n’est pas perdu, ne décrochez pas, on y reviendra un peu plus loin. Mais ce qui marque les premières pages de ce numéro, ce sont les aventures d’un groupe de justiciers pulps, défendant New York d’une bande de terroristes baroques. Matt Fraction et Terry Dodson s’en donnent à cœur joie avec ces archétypes et retrouvent une sorte de « vernis » à la fois enjoué et vintage. Ceux d’entre vous qui suivent le scénariste depuis un moment retrouveront une certaine fibre de l’œuvre de Matt Fraction. Il y a certains des éléments qu’on trouvait déjà avec Orson Randall et ses Confederates of the Curious, quand Fraction co-écrivait Immortal Iron Fist. Il y a aussi quelque chose du « cercle secret » évoqué dans Defenders. Mais, plus encore, on retrouve ici un écho des Defenders avec cette notion de justiciers et, peut-être, d’univers qui a tendance à se réécrire. L’apocalypse (ou le salut) semble en effet s’écrire toute seule dans un ouvrage mystérieux. Clairement, il y a aussi un gros potentiel pour du « méta-récit ».
Si vous n’aimez PAS les ambiances à la Doc Savage, Shadow, Captain Sky, cette série est aussi pour vous. D’abord parce que Terry et Rachel Dodson s’éclatent dans les premières pages, en réinventant une ville « retropunk » (à défaut d’être steampunk). Cela vaut déjà, en soi, le « ticket d’entrée », comme on dit. Et puis parce que, fort de cette porte ouverte « méta », Matt Fraction change de registre pour nous présenter deux personnages totalement différents, modernes, une mère et son fils pour qui Adventureman n’est qu’une fiction et n’a jamais été que cela. On apprécie que très vite l’héroïne principale de cette partie assume des différences, un handicap vécu comme une force, un avantage, une expression de ce qu’elle est. On apprécie, aussi, le travail de lettrage de Clayron Cowles, qui devient un élément essentiel du design de la série. Dans la première partie les onomatopées se font presque élément de décor. Dans la seconde il y a un effort qu’on note aussi bien sur certaines bulles transparentes que sur le bruit d’insecte ou le vacarme de fond. On comprend, en avançant dans ce premier numéro, pourquoi cette expression du son est déterminante. Adventureman #1, sans tout nous dire de ce que sera la série (mais ce n’est pas un défaut de conserver des surprises pour la suite) démarre avec une atmosphère (plusieurs, d’ailleurs) prenante. On entre facilement dans cette série et on a envie de voir ce qui va arriver à ces personnages, à ce monde. La qualité de production de l’ensemble se voit à chaque page. Il a certaines « majors » qui pourraient en prendre de la graine. Sans préjuger de la suite, Adventureman #1 est une lecture agréable de cette reprise des comics et elle donne envie… de lire Adventureman #2, 3, 4… et bien d’autres encore.
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