Après une dizaine de mois passée à explorer des vies antérieures, Hawkman est au pied du mur. Idamm et ses Deathbringers sont arrivés sur Terre, bien décidés à en finir avec le « traitre » et son monde d’adoption. Et forcément c’est à Carter Hall qu’il revient de sauver la Terre. Carter Hall et quelle armée ? Hé bien justement…
Scénario de Robert Venditti
Dessins de Bryan Hitch
Parution aux USA le mercredi 13 mars 2019
Après des mois passés à préparer ce moment, Robert Venditti s’est lancé dans l’épisode précédent à quelque chose qui ressemble un peu à la « trilogie Galactus » appliquée à la mythologie d’Hawkman. Le paradoxe, c’est qu’après avoir fait monter la pression depuis le début de la série, le scénariste est un peu en mal pour faire réellement faire monter la pression maintenant qu’on en arrive à ce moment crucial. Les Deathbringers ressemblent un peu aux singes ailés du Magicien d’Oz, fonçant sur la foule pour y prélever de futurs esclaves sacrifiés. C’est certes un danger mais d’un autre côté, s’il faut parler d’un danger « cosmique » qui menace tout l’univers DC, enlever quelques centaines voire quelques milliers de personnes, c’est un danger qui demande qu’un héros s’en mêle, assurément. Mais enfin à cette allure là le Lord Beyond The Void et ses forces ont encore devant eux quelques millénaires avant de détruire l’univers. Et quand bien même les Deathbringers attaquent une ville ou la Justice League n’est pas présente, même si Hawkman ne s’en mêlait pas, on peine à voir en quoi les méchants de service pourraient tenir face aux super-héros de la Terre. Rétrospectivement, le système d’un héros réincarné depuis l’aube des temps pour se préparer à ce danger semble être un système de prévention démesuré par rapport au danger réel, même si le cycle des réincarnations trouve dans cet épisode une utilisation nouvelle et justifiée.
Si Venditti est un peu à la peine pour passer à la vitesse supérieure, il peut heureusement compter sur le travail de Bryan Hitch et de ses effets « cinématographiques ». Pour les scènes de destruction tout comme quand il s’agit de représenter des villes attaquées par des multitudes, Hitch reste champion et anime véritablement ce numéro, même s’il lui faut faire avec le rythme inégal du scénario. Par exemple, le moment de l’arrivée de ceux qui vont affronter les Deathbringers aurait sans doute été un bien meilleur point d’orgue qu’une énième tentative d’Idamm de « faire bobo » au seul Carter. On a un peu l’impression d’un double-sized qui s’arrêterait en plein milieu. Mais c’est, aussi, peut-être parce qu’on est curieux de voir la confrontation entre les deux hordes. Quoi qu’il en soit Hawkman reste le boulot le plus régulier de Hitch depuis de nombreuses années. Il s’éclate visiblement et donne de l’élan à tout ça, même quand le scénario traîne un peu la patte.
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