Contre les Inheritors, les Spider-Men survivants au grand-complet, Miles Morales et le Superior Spider-Man en tête, sont obligés d’employer la manière forte. Mais est-ce que même leur maximum (l’utilisation du pouvoir de Captain Universe) suffira face au patriarche de cette famille vampirique ? La fin de Spider-Geddon voit la fin de certaines intrigues et lance, surtout dans les dernières pages, de nouvelles pistes.
Scénario de Christos Gage & Dan Slott
Dessins de Jorge Molina, Carlo Barberi, Stefano Caselli & Joey Vasquez
Parution aux USA le mercredi 19 décembre 2018
Mettre tous les avatars de Spider-Man dans un seul projet, on connaît désormais la formule. Spider-Geddon, au-delà de la « recette de surface » repose cependant sur une opposition assez bien construite par Christos Gage et qui justifie sans doute que (nous nous en étonnions au début) Peter Parker n’occupe pas un rôle central. Il y a d’un côté l’humilité de Miles Morales, qui doit apprendre à ne pas s’excuser pour ce qu’il est et se montrer digne d’un grand pouvoir responsable. Et puis il y a Octopus qui incarne lui le contraire de l’humilité et apprendre en chemin quelques leçons. Malheureusement cet ultime épisode de Spider-Geddon souffre d’un problème qui n’a pas grand-chose à voir avec sa structure scénaristique : pas moins de quatre dessinateurs se partagent les pages intérieures, avec des résultats très inégaux. Jorge Molina ouvre plutôt bien ce dernier chapitre mais les dessins, les styles, s’égarent à mesure qu’on avance dans les pages, pour déboucher parfois sur quelque chose d’assez fouillis, voire bâclé (et les dessinateurs étant très en deçà de ce que l’on connaît d’eux, on subodore un problème de délais). La scène où tous les spider-héros se réunissent autour de la famille de Solus fait même l’impasse totale sur le décor. Pendant trois pages il n’y a pas un mur, pas un sol, pas un meuble en vue. Juste des couleurs de fond parce que le coloriste a été obligé de se demander comment remplir ces cases. C’est bien dommage parce qu’on aurait préféré que tout le numéro ait la tenue des premières pages.
La nature a horreur du vide, dit-on. Le monde de la culture populaire moderne adore les trilogies et ce serait bien le diable si d’ici quelques années on ne voyait pas, après Spider-Verse et Spider-Geddon une « Spider-calypse » ou quelque chose de ce genre. De facto, Gage se débrouille assez bien pour caser la nouvelle réorganisation des spider-titres (Miles, Superior, Spider-Gwen…) mais pas seulement. Plusieurs personnages sans série à part entière sont tantôt réparés ou mis dans des positions nouvelles qui laissent augurer des conséquences, des suites. Certaines choses sont par contre surprenantes, dans le sens où l’équipement utilisé par les héros pourrait aussi bien servir à ramener la plupart des personnages disparus (ou même les revenants aperçus lors de The Clone Conspiracy). En fait, il suffirait pour mettre fin à la mort dans l’univers Marvel mais personne ne semble tilter et c’est quelque chose que le scénariste va devoir revisiter très vite dans la nouvelle série Superior Spider-Man sous peine d’avoir un deus ex-machina béant qui détruirait tout suspens. L’un dans l’autre, cette fin de Spider-Geddon est bien pensée, agréable et témoigne de la bonne forme de la mythologie de Spider-Man. Mais malheureusement c’est l’exécution qui fait défaut, en particulier avec ces dessins trop vite expédiés.
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