Avant-Première Comics VO: Review War Of The Realms #2
23 avril 2019Si au cinéma l’univers Marvel affronte à nouveau un certain Thanos, les comics offrent aux héros Marvel une épopée également funeste et épique. La Terre tombe aux mains des ennemis d’Asgard. Les héros sont mis en déroute, obligés de fuir. Mais tous n’en auront pas forcément l’occasion. Et Jane Foster dans tout ça ?
War Of The Realms #2 [Marvel Comics]
Scénario de Jason Aaron
Dessins de Russell Dauterman
Parution aux USA le mercredi 17 avril 2019
Avec Thor mis hors d’état de nuire, les défenseurs de la Terre (en fait surtout de New York) se retrouvent dépassé par l’attaque des armées de Malekith. Thor absent, Jason Aaron réintègre Jane Foster comme observatrice/point de vue d’une partie des événements mais n’allez pas en déduire pour autant qu’elle redevient elle-même déesse du tonnerre (en fait, même si mercredi dernier Marvel a annoncé ses plans pour le personnage, on sent déjà, rien qu’à la lecture de ce War of the Realms, ce qui se prépare). Baser un crossover sur Thor tout en mettant Thor aux abonnés absents, cela peut paraître contre-nature mais pourtant Aaron et Dauterman surfent un peu sur la même énergie que le run de Walt Simonson (qui a créé Malekith), quand les Elfes Noirs ou Surtur menaçaient la Terre. Du coup, à défaut d’un porteur de marteau, certains héros terrestres (la couverture est une bonne indication de qui ils sont), connus pour faire parler l’acier, se retrouvent plus à leur aise qu’on aurait pu le croire. Les voici devenus exterminateurs d’elfes. Inversement, au moins un personnage que l’on pouvait penser expert en ce domaine paie le prix fort dans la bataille.
« Stop hiding behind your magic and fight like a.. »
Centré sur des personnages tels que Wolverine, le Punisher ou Valkyrie, ce deuxième numéro peut paraître balayer moins large que le premier, les autres protagonistes de l’univers Marvel y ayant un rôle plus distant. Mais il semble évident que c’est un épisode que le scénariste préfère consacrer à l’avènement de Malekith et à la mise en déroute des forces du bien. Il ne s’agit pas de donner un coup de spotlight sur les héros mais plutôt de leur faire mordre la poussière, de les pousser vers le fond, pour ménager plus tard une sorte de rebond. Mais Russell Dauterman ne retient pas ses coups pour ce qui est du dessin. Il continue de gérer des hordes de démons et de guerriers, tout en continuant à fournir une foule de détails dans les textures ou les décors. Chose intéressante, l’ambiance qui règne sur les deux dernières pages, au moment où le sort frappe, n’est pas sans avoir des points communs avec la scène ou Thor perdait son bras, en luttant contre les géants. Aaron et Dauterman continuent de donner à ce crossover un punch qu’on n’avait plus ressenti depuis longtemps dans ce genre d’events. Dommage peut-être pour le sort de Jane Foster, comme téléphoné (même et surtout si on n’a pas vu passer les annonces, on sent ce qui se prépare). Mais globalement c’est un récit d’autant plus prenant que les héros sont en train de se prendre une déculottée.
[Xavier Fournier]