Wonder Woman se retrouve alliée l’antique guerrière Valda, fille de Charlemagne. C’est l’occasion de confronter les visions de deux guerrières liées à différents époques antérieures. Entre Diana et Valda, ce n’est pas gagné. Mais pour venir à bout d’un monstre, elles seront obligées de s’entendre, alors qu’ailleurs d’autres femmes se réunissent dans un but bien différent.
Scénario de Steve Orlando
Dessin de Max Raynor
Parution aux USA le mercredi 11 mars 2020
Avec l’arc « The Iron Maiden » Steve Orlando a entrepris de confronter plusieurs profils de femmes au fort caractère. Bien sûr il y a Wonder Woman, Diana, la star de la série mais il y a aussi la bonne idée (en tout cas à la base) d’aller rechercher Valda « la vierge de fer », personnage qui a surtout été utilisé comme faire-valoir dans les aventures d’Arak, série de DC Comics qui remonte presque à une quarantaine idée. C’est en gros une page relativement « vide » sur laquelle on peut greffer des choses sans problème. L’idée est bonne, oui, mais l’exécution l’est un peu moins puisque ces deux femmes sont réunies pour combattre une sorte de minotaure métallique qui n’a guère de charisme. Le scénario nous vend assez peu le sentiment de menace et on se dit que Wonder Woman, toute seule, est déjà arrivée à bout de monstres bien plus terrible. Importer depuis l’époque de Charlemagne un personnage qui n’a pas de pouvoir particulier n’apporte au demeurant qu’une aide supplémentaire assez minime. La comparaison entre les deux caractères est intéressante, potentiellement, mais le chemin par lequel on y arrive peine à convaincre. En fait Orlando est un peu son pire ennemi en la matière puisqu’il met par ailleurs en place la menace de l’arc suivant et pour le coup il est bien plus convainquant avec cette idée d’union sacrée entre différentes ennemies de longue date de Wonder Woman.
« …But you’re focusing on the wrong people. »
Malgré le manque de personnalité du « taureau de métal », Max Raynor dessine d’assez jolies pages et un sens on est pressé d’être déjà à l’arc suivant, quand les pistes secondaires lancées dans cet épisode arriveront au premier plan. En attendant, la (bonne) volonté de Steve Orlando est évidente : il veut dire des choses sur Diana en lui faisant croiser des femmes différentes d’elle. Parfois c’est sans grande subtilité (pourquoi Diana aurait-elle un portrait de Batwoman chez elle alors que les deux personnages ne se connaissent pas spécialement ?). D’autres fois, même quand le mécanisme est apparent, il a du potentiel. Après la guerrière courageuse du passé, le scénariste ne manque pas d’injecter ici son exact contraire, une héroïne qui sent la science-fiction et qui apparaît d’abord comme terrifiée. Il y a de l’idée, mais « Iron Maiden », en tant qu’arc, se lit de façon un peu trop académique, sans surprise. Le combat s’achève pratiquement d’un coup, sur une manœuvre aléatoire, confortant l’idée que la bête n’est pas si terrible. On donc est pressé d’enchaîner avec l’histoire de Warmaster et de ses ouailles, en espérant qu’elle sera à la hauteur.
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