Plus puissant que jamais, Norman Osborn est désormais la fusion du Green Goblin et Carnage : Le Red Goblin ! Qui plus est, il a désormais un sidekick. Le voici donc libre de frapper à plusieurs endroits alors que dans le même temps les alliés proches de Spider-Man ont été balayés. Alors que Peter Parker doit protéger les siens, il ne peut pas être sur tous les fronts. D’autres personnages, pas tous attendus dans ce rôle, vont donc devoir aider et, peut-être, se sacrifier.
Scénario de Dan Slott
Dessins de Nick Bradshaw, Humberto Ramos, Giuseppe Camuncoli, Stuart Immonen, Marcos Martin, Mike Hawthorne
Parution aux USA le mercredi 30 mai 2018
Attention. Amazing Spider-Man #800 n’est pas le dernier épisode du run de Dan Slott. Mais il serait facile de se convaincre du contraire tant le scénariste fait feu de tout bois dans ces 80 pages. L’équivalent de pratiquement quatre épisodes d’un coup, pratiquement un arc en soi, rédigé sur les chapeaux de roues, avec l’énergie d’une scène de poursuite en voitures (qui pour le coup se disputerait à coups de lances-toiles et de symbiotes. C’est épique ! L’essentiel des amis de Spider-Man (enfin à l’intérieur du titre, puisque pour l’occasion on oublie un peu que Peter pourrait simplement téléphoner aux Avengers) ayant été laminés dans l’épisode précédent, le Red Goblin a la voie libre pour menacer M.J., May Parker ou Harry Osborn. Et Spider-Man ne peut, à lui seul, les protéger. Tour à tour d’autres personnages vont s’en mêler avec plus ou moins de panache mais tous animés par une forme de d’altruisme, de grandeur. Finalement ne manque à l’appel que Ben Reilly, qui serait approprié pour protéger May. En chemin, Slott en profite pour revisiter certaines figures qui ont peuplé ses dernières années sur le titre et leur donner une forme de grandeur, opposée à la brutalité aveugle du Red Goblin. Si bien d’ailleurs qu’assez vite on a la sensation que ces envolées héroïques ne peuvent préparer qu’une chose. Un sacrifice. Passé un moment il devient impossible de deviner qui sera vivant ou pas deux pages plus loin mais le danger est là. Surtout quand on se souvient du passif Green Goblin/Spider-Man. Alors qui va payer le prix fort ?
« I can already feel it. Together we’re stronger! faster! better! »
Suivant que vous soyez fan (ou pas) du ou des personnages appelés à mourir en héros, Amazing Spider-Man #800 aura pour vous une valeur différente. Mais au crépuscule de son règne sur le titre, Dan Slott dresse comme un inventaire avec, en fil rouge, la confiance en la rédemption et au pardon. Si l’on excepte Norman Osborn, qui est une incarnation du nihilisme, tous les autres ont leur petit moment, leur occasion de briller. C’est la même chose pour les nombreux dessinateurs puisque ce #800 cumule les talents de Nick Bradshaw, Humberto Ramos, Giuseppe Camuncoli, Stuart Immonen (à noter que selon son encreur, Wade von Grawbadger, ce serait la dernière participation régulière d’Immonen à un comic-book), Marcos Martin et, dans une sorte de scène post-générique, Mike Hawthorne. Si Marvel et DC abusent du côté mille feuilles avec des styles différents (et souvent peu compatibles) pour ce genre d’anniversaire, cette fois l’organisation par chapitre fonctionne à plein régime. Les différents artistes ont la place pour installer leurs ambiances respectives. Le tout forme un point culminant du run de Slott, comme si tout avait convergé ces dernières années vers ce moment.
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