Après les événements de l’épisode précédent Bruce Wayne est à bout. On pourrait même dire qu’il a touché le fond. Est-ce que sa mauvaise passe obscurcit son jugement en tant que Batman ? Le plus grand détective du monde va devoir se poser frontalement la question, alors que Wayne lui-même est appelé à devenir juré dans une affaire où son alter-ego est intervenu. Une bonne manière pour de rebondir pour la série.
Scénario de Tom King
Dessins de Lee Weeks
Parution aux USA le mercredi 18 juillet 2018
Batman #50 n’a pas fait que des heureux, c’est le moins que l’on puisse dire. Au point qu’aux USA DC Comics a été obligé de rendre l’épisode « returnable« , certains comic-shops considérant qu’ils ont été victimes d’une publicité mensongère (tandis que Tom King lui-même ironise sur le fait que l’éditeur lui ait adjoint un garde du corps, pour cause de menaces de mort). Si certaines réactions sont excessives, ce Batman #51 pourrait bien être un numéro de communion spirituelle entre Batman, ses auteurs et ses lecteurs. Il s’agît en effet de mettre en scène le mécontentement d’un Bruce Wayne défait par la tournure des évènements. On comprend qu’entre les deux numéros il s’est écoulé du temps, au moins plusieurs semaines. Le moral à zéro, le héros est même obligé de demander à l’un de ses plus proches alliés de le remplacer sous la cagoule. D’autant que Bruce ne peut pas être à deux endroits à la fois. Il est en effet convoqué au Palais de Justice pour intégrer le jury dans une affaire impliquant Batman. Le Batman désespéré et en colère d’après Batman #50. Dans cette atmosphère digne de « Douze hommes en colère », Bruce se retrouve donc un peu face à lui-même et dot se demander s’il n’a pas dépassé les bornes. Et s’il est encore temps de corriger la chose.
« Batman is a complicated figure. »
Sur le papier, et parce que clairement (entre autres choses) les événements de Batman Inc. font encore partie de la continuité actuelle, Wayne ne pourrait pas, ne devrait pas, faire partie des jurés. Il serait à l’évidence invalidé pour conflit d’intérêt. King passe un peu rapidement sur cette difficulté, plus intéressé qu’il est par la finalité de son histoire. A sa décharge, on pourra toujours dire qu’un esprit d’exception tel que celui du vrai Batman est sans doute capable de manipuler son monde sans que les autres s’en aperçoivent (c’est d’ailleurs un peu ébauché dans l’épisode, sans aller jusqu’au bout). Mais globalement c’est un épisode intéressant. King a une décision judicieuse en sortant l’homme du costume pour « faire son deuil » de ce qui lui est arrivé. Dans le même temps, le scénariste pose la question des liens qui unissent Batman à la police et à la justice de Gotham. Sa présence n’est-elle pas une complication sur le plan légal ? L’arc le dira sans doute. Le choix de Lee Weeks pour débuter cet arc est lui aussi une bonne trouvaille. On connait l’artiste depuis des décennies et il est vrai qu’il excelle dans les ambiances noires et urbaines. Typiquement le genre de dessinateur que l’on voit dans Batman ou Daredevil (au point que pour un peu on aurait pu imaginer qu’un des avocats soit aveugle et roux, l’allusion aurait été appropriée). Mais lui adjoindre Elizabeth Breitweiser aux couleurs, avec une palette claire, réveille et transforme ses atmosphères. Un épisode qui emmène, à bien des niveaux, la série vers des ambiances différentes.
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