En mettant face à face Black Panther et Deadpool, deux figures désormais bien connues du grand public, Marvel joue sur du velours et nous propose une série reader-friendly où il n’est pas besoin de connaître des tonnes de comics antérieurs. Tout au plus il faut connaître les grandes lignes des deux personnages et attendre que le chaos s’installe. Ce qui, avec Deadpool, ne tarde jamais à arriver.
Scénario de Daniel Kibblesmith
Dessins de Ricardo Lopez Ortiz
Parution aux USA le mercredi 24 oct 2018
Opposer Black Panther et Deadpool, en un sens, c’est facile. Il y a un véritable boulevard de sinistres raisons pour lesquelles un assassin meurtrier pourrait vouloir s’introduire au Wakanda et s’en prendre à son roi. Mais Daniel Kibblesmith, au scénario, préfère intervertir les choses et baser cette nouvelle série sur le sens des responsabilités des deux personnages. Bien sûr, Deadpool n’est pas vraiment le plus « responsable » des personnages de la Marvel mais quand quelqu’un d’autre (bien connu des lecteurs de longue date de l’éditeur) est gravement blessé par sa faute, Wade sent une grosse part de culpabilité et décide de partir au Wakanda pour obtenir la seule chose qui puisse sauver le blessé. Le « hic » étant qu’avec sa réputation qui le précède, Deadpool n’est pas franchement accueilli avec le sourire par T’Challa et Shuri. Deadpool n’a pas l’occasion d’expliquer qu’il est là pour une raison altruiste. Les tensions explosent et comme il ne faut pas trop pousser Wade avant qu’il bascule, l’assassin ne fait rien pour calmer le jeu. Sur fond de Vibranium, Daniel Kibblesmith utilise l’histoire pour introduire une nouvelle vision, disons un nouvel angle de ce qu’est (ou pas) le healing factor de Wade Wilson et certaines de ses limites.
Pas besoin d’avoir révisé vos classiques. En un sens ce premier numéro de la série est même à recommander à ceux qui ne connaîtraient Black Panther et Deadpool qu’à travers leurs incarnations au cinéma. Si ce n’est deux petites mentions du fait que Wade et T’Challa ont tous les deux fait partie des Avengers à une époque et le fait que dans les comics Shuri possède quelques talents mystiques (ce qui joue à peu près sur trois vignettes de l’épisode), Daniel Kibblesmith trouve un ton égal pour satisfaire aussi bien le lectorat des comics qu’un public moins sensibilisé. Au niveau des dessins, Ricardo Lopez Ortiz n’est pas dans la recherche du consensus, en livrant des cases et des positions excessives mais assumées. Il recherche la caricature nécessaire à l’univers de Deadpool, si bien qu’à l’exception d’une scène où T’Challa se promène dans les rues de Wakanda (et vraiment très raccord avec le film), on a plus la sensation que Black Panther est avalé dans l’univers de son adversaire plutôt qu’une confrontation à mi-chemin. Mais c’est en général le propre de Wade Wilson de tourbillonner au point de déstabiliser ceux qui le croisent. La série a donc un démarrage bien naturel pour ce genre d’exercices.
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