Captain America mène la révolution dans un avenir proche mais post-apocalyptique. Avec ses quelques Howlers mais surtout son expérience militaire, il passe les défenses ennemies comme si elles étaient taillées dans du beurre. Enfin presque, car le nouveau roi de l’Amérique, télépathe, s’est gardé quelques gros-bras en réserve, parmi lesquels Hulk ou la Chose.
Scénario de Mark Waid
Dessins de Chris Samnee
Parution aux USA le mercredi 7 mars 2018
Sur l’arc Out of time, Mark Waid est entré dans le registre de la fable. Ce n’est simplement une allusion à King Baby et son allure de sélénite mais bien toute la logique qui anime cette saga, avec un rapport différent à la réalité et à la crédibilité. C’est à dire que l’auteur n’est pas intéressé par les détours et les pérégrinations mais bien par la symbolique essentielle. Cela peut donner l’impression que tout va vite et que les nouveaux Howlers, même sans l’arrivée de Cap, n’avaient pas beaucoup d’efforts à fournir pour renverser le tyran. Mais le maître-mot est « impression », comme pour une forme d’impressionnisme. Waid écrit avec une grille qui tourne le dos à la noirceur. On est plus dans la logique d’une Dorothy qui remonterait la route de briques jaunes en rencontrant au passage quelques compagnons, principalement la Chose et Hulk (puisqu’ils sont sur la couverture, pas la peine de les cacher). De ce fait cet épisode peut paraître beaucoup plus simple que ceux qui ont précédé. L’objectif n’est pas dans les fioritures narratives mais dans le fait de souligner des qualités propres au héros : un mélange de détermination et d’optimisme. Typiquement, il suffit donc de quelques explosifs pour neutraliser un monstre, comme dans un rêve éveillé.
« I am your protection now. You’ve no need for that shield. »
L’autre ligne directrice est que Waid et Samnee profitent du bond dans le temps pour utiliser l’univers Marvel qu’ils veulent, c’est à dire un monde où l’on ne s’étonne pas que Hulk soit vivant (par rapport à l’époque que Cap vient de quitter) et où l’on glisse quelques références aux Richards. Le dessinateur reste d’une redoutable efficacité et on peut regretter, encore plus, l’annonce de son prochain départ de Marvel (rien que sa manière de dessiner la Chose fait qu’on l’aurait bien vu, le moment venu, sur un retour des Fantastic Four). L’histoire de Captain America #699 est simple, peut-être même simpliste, mais elle va à l’essentiel. C’est à dire qu’elle s’intéresse moins aux péripéties qu’à l’esprit du héros. Une démonstration qui devrait culminer dans le #700.
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