Extermination avance résolument vers sa conclusion, alors que les rôles respectifs de Cable et d’Ahab sont désormais mieux définis. Quand bien même tous les deux utilisent des méthodes expéditives, l’un s’active pour sauver la timeline des X-Men, l’autre pour l’effacer. Il suffirait qu’un des jeunes « All New » X-Men soit tué pour qu’Ahab l’emporte. Et justement…
Scénario d’Ed Brisson
Dessins de Pepe Larraz & Ario Anindito
Parution aux USA le mercredi 31 oct 2018
Après un démarrage en trombe, il faut bien dire qu’Extermination a atteint le « ventre mou » de la série. Ce n’est pas qu’il ne se passe rien mais qu’Ed Brisson et Pepe Larraz ont choisi d’exprimer les choses de façon parfois un peu « latérale ». Il se passe des choses sérieuses mais on a l’impression de passer à côté en tant que lecteurs. On enregistre les choses, mais elles n’ont pas d’impact. Ici, par exemple, le cliffhanger de ce quatrième numéro, pour autant qu’il soit dramatique, n’en est pas moins traité « hors champs ». D’accord, c’est aussi ce qui arrive dans Heroes In Crisis #1 ou Spider-Geddon #1 (pour s’en tenir à des exemples récents) mais la chose est autrement mieux traitée. Ici, on est « simplement » entré dans cette phase où une armée de mutants gesticule, lancée dans des quêtes diverses. En fait les ellipses ne sont pas là où elles le devraient. Si bien qu’on en passe encore par des dialogues d’exposition alors qu’on est au quatrième épisode. Ainsi, Sam Guthrie déboule à l’académie X et se fait expliquer… des événements qui se sont déroulés entre le deuxième et le troisième épisode. Un instant plus tard, quand c’est la jeune version de Cable qui doit expliquer des choses à certains mutants, ses révélations (qui elles sont des choses nouvelles, inconnues des lecteurs) sont traitées via un flash télépathique. Autant dire escamotées ou réduites par rapport à ce que l’on pouvait espérer.
En fait ce qui fait défaut à Extermination #4, c’est un Pepe Larraz qui serait 100% responsables des dessins. Ses premiers numéros étaient époustouflants. Pour celui-là il s’est contenté de définir la narration, tandis que le dessin à proprement parler est géré par Ario Anindito. Non pas qu’il faille tout rebalancer sur ce dernier. Sans doute que s’il a été appelé à la rescousse c’est que le temps manquait et que, par conséquent, il n’a guère eu le luxe de travailler ses pages comme il l’entendait. Mais le tandem, ainsi pressé, donne à l’épisode un parfum très premier degré. Par exemple : Ahab, baptisé d’après le célèbre capitaine de Moby Dick, qui utilise un vaisseau aérien en forme de bateau, façon Albator, pourquoi pas. Mais cela aurait mérité d’être servi avec un certain sens baroque. Là, c’est un peu posé sur la page sans grand effort de mise en scène. Ce qui fait que, dans la même veine, l’événement final du numéro ne donne pas l’impression réel d’être un parti pris mais plutôt une astuce pour éviter d’avoir à représenter les choses. Extermination reste une série globalement bonne qui dépoussière le petit monde des mutants. Mais ce quatrième épisode reste en deçà de ce que nous avions pu lire/voir jusqu’ici.
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