Chant du cygne de Brian Michael Bendis et Michael Gaydos sur cette série, Jessica Jones #18 est donc l’occasion pour les deux créateurs de l’héroïne de lui dire au revoir. Et à partir de là la question est de savoir s’il faut le faire de façon spectaculaire, avec fracas, où au contraire de façon plus intime, plus personnelle. Bendis et Gaydos trouvent la formule qui convient…
Scénario de Brian Michael Bendis
Dessins de Michael Gaydos
Parution aux USA le mercredi 28 mars 2018
En ce moment, Brian Bendis égraine ses adieux à Marvel série après série. Récemment, il s’agissait des Defenders. Bientôt ce sera Iron Man. Mais Jessica Jones, c’est différent. C’est personnel. Même les plus allergiques à ses années d’Avengers ou de X-Men seraient obligés de passer par une grosse dose de mauvaise foi pour argumenter que Jess (lancée dans Alias) n’est pas un apport majeur de Bendis et Gaydos, l’ajout d’un profil, d’un archétype qui n’existait pas en tant que tel dans la tapisserie Marvel. L’injection des codes du roman noir dans des enquêtes montrant les à-côtés de l’univers Marvel. Quand ils ont lancé des années plus tard la série Jessica Jones (pas totalement par hasard après que le personnage ait connu les honneurs de Netflix), Brian Bendis et Michael Gaydos ont dû faire le grand écart. C’est à dire qu’il leur fallait parler d’une part à un public qui connaissait Jessica depuis la série Alias, qui avaient suivi son évolution dans The Pulse puis dans New Avengers… Et il leur fallait aussi à s’adresser aux spectateurs qui venaient de découvrir la détective à l’écran, qui la pratiquaient encore au fond du trou, pas mariée, pas mère et certainement pas membre des New Avengers.
« Ya gotta put it in my perspective. »
Du coup la série Jessica Jones a semblé par moments ignorer la progression de la jeune femme, faire quelques pas en arrière. Et l’arc récent avec Killgrave (positionné essentiellement pour que le comic-book soit plus proche de la situation de Jess dans la saison 2 sur Netflix) a très certainement amplifié cette impression. Ce dernier épisode par ses créateurs est en un sens assez peu caractéristique de Bendis, qui aime bien négocier les choses par des arcs et par des fins ouvertes (son dernier Defenders est un peu de cette catégorie). Mais cette fois il ne donne pas dans la longueur. C’est au contraire un épisode auto contenu, où Jessica reçoit une nouvelle fois une mission d’une jeune femme se posant des questions sur l’homme qu’elle aime, lequel fait partie de l’univers Marvel depuis plusieurs décennies. En s’intéressant à ce loser chronique, Jessica va un peu se regarder dans le miroir et, sans trop en faire, c’est une excellente manière d’obliger l’héroïne à verbaliser certaines choses qu’elle est ou qu’elle ressent. A noter que dans la scène où elle rencontre sa cliente, Bendis semble s’en donner à cœur joie avec des dialogues massifs, comme un dernier pied de nez. On notera aussi le petit guest d’un autre de ses apports à Marvel. Et parce que cette enquête ne cache pas une invasion Skrull ou une attaque d’Ultron mais bien un super-villain de quatrième ordre, on reste dans le personnel. Une bonne manière de prendre congés… Alors qu’on peut se demander, déjà, ce que donneront les futures aventures solo de Jessica Jones, dans les mains d’autres auteurs. Pour l’instant, Jessica Jones referme un tome de son histoire, c’est manifeste…
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