La Justice League nouvelle est arrivée. Servie par Scott Snyder et Jim Cheung, avec des rangs élargis et une capacité renouvelée à brasser l’univers DC, elle s’installe d’emblée comme quelque chose de plus intéressant, qui manquait aussi bien aux volumes récents qu’à No Justice. Normal : Snyder y met la meilleure des plus-values, comme un supplément d’âme.
Scénario de Scott Snyder
Dessins de Jim Cheung
Parution aux USA le mercredi 6 juin 2018
Après les événements de Metal, quelque chose s’est échappé du Mur de la Source. Quelque chose qui fonce maintenant vers la Terre et qui demande maintenant l’attention des plus grands héros de l’univers DC. Dit comme ça, le synopsis de ce Justice League #1 pourrait ressembler singulièrement à celui de No Justice, dont il est cependant supposé être la conséquence. Plusieurs éléments de trame sont sensiblement les mêmes, en effet. Mais c’est la manière de faire qui est totalement différente. C’est à dire que ce renouveau de la Justice League a tout ce qui nous semblait manquer dans la série hebdomadaire terminée la semaine dernière. Peut-être parce qu’il n’y a ici qu’un scénariste, que cela lui évite que d’autres viennent lui marcher sur les pieds. Le maître-mot de la Justice League de Snyder, c’est l’empathie, personnifiée par le Martian Manhunter, devenu le nouveau leader du groupe. Dans ce premier épisode, c’est lui la voix de l’auteur mais aussi, immédiatement, le lien avec les autres membres. Si Jeff Lemire avait fait usage du martien dans ses Justice League United, la chose est ici sans commune mesure. Ce n’est pas simplement un retour au héros que l’on connaissait avant 2011 mais un coup de projecteur comme il n’en n’avait pas connu depuis le run de Grant Morrison. Il y ce retour d’un Manhunter noble, qui peut regarder Batman et Superman comme ses pairs (rien que l’échange avec Bruce Wayne au sujet de la Lune vaut le détour). Et le Martian Manhunter n’est pas précisément votre tasse de thé, sa présence bonifie celle des autres, désormais dans une sorte de communication/camaraderie permanente.
« The Great Mind is burning! We must reconnect, together we might.. »
La semaine dernière, on trouvait encore Jimmy Cheung dans les pages de Marvel Two-In-One. Le voici passé chez DC et visiblement très à l’aise avec une foule de détails et de nombreux personnages à utiliser. Il y a en effet de quoi. Là où l’on reprochait à No Justice de ne guère jouer qu’avec quelques groupes bankables (les différentes branches de la Justice League, des Titans, Suicide Squad…) et d’oublier un peu vite l’univers DC au-delà, Snyder et Cheung voient large. Cela veut dire non seulement injecter de nouvelles recrues comme Hawkgirl/woman et John Stewart (clin d’œil certain à l’ancien cartoon de la League) mais aussi mentionner aussi bien des concepts récents du New Age of Heroes, des visions futuristes (la League de DC One Million, Kamandi…) ou tirées d’un passé lointain (les plus attentifs noteront l’apparition furtive d’un très ancien héros de DC, qui semble faire écho à ce qui se passe dans Doomsday Clock). La Justice League de Snyder démarre donc avec plus de vie et d’entrain que ce que l’on avait connu depuis longtemps et semble destinée – si l’effet se maintient – à redevenir le grand carrefour de DC Comics.
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