On avait laissé la nouvelle Kick-Ass, Patience Lee, dans une assez mauvaise situation. Mais la voici qui arrive à s’emparer d’un petit magot appartenant à la pègre. Patience, après cette première expérience, est obligée de revoir un peu ses aprioris. Et si finalement c’était juste de continuer ? Grisée par son premier succès, Kick-Ass décide de voler régulièrement les gangsters. Avec une loi première : ne pas se mêler de ce qui ne la regarde pas. Jusqu’à ce que…
Scénario de Mark Millar
Dessins de John Romita Jr.
Parution aux USA le mercredi 21 mars 2018
Peut-on prendre deux personnages très différents, pratiquement opposés, et continuer de véhiculer des thèmes et des valeurs relativement proches ? Mark Millar et John Romita Jr. ont tout changé du sol au plafond dans Kick-Ass : l’endroit, la situation, la personne qui occupe le costume… Ne reste en commun qu’une panoplie verte. Et pourtant on voit bien ici comment la transmission ne s’arrête pas au costume entre ces deux Kick-Ass qui ne se connaissent pas. Il y a ce virus commun, cette envie de passer entre les coups, de se dire qu’on remet le couvert une fois encore… De facto, Kick-Ass continue d’être une variation de Taxi Driver mais en passant cette fois par un autre côté puisque, on l’a bien compris, Patience Lee ne veut être au demeurant qu’une sorte de Robin des Bois qui prendrait de l’argent aux méchants. Tout au plus elle fait profiter quelques bonnes œuvres d’une partie des fonds mais, comme elle le dit elle-même dans cet épisode, il s’agit surtout de s’acheter une conscience, pas une conviction profonde. Dans les deux versions de Kick-Ass, Millar et Romita mettent donc en scène un apprentissage de l’héroïsme. Le premier avait les bonnes intentions mais pas franchement les moyens de les mettre en œuvre sans l’intervention d’Hit Girl. Patience Lee est comme une joueuse mordue de casino. Elle joue tant qu’elle gagne, trouve un sens à sa vie… mais doit apprendre les bases en matière d’altruisme.
« Half to me, half to charity. »
Finalement ce qui aide sans doute les deux auteurs dans cette progression, c’est que Dave, le premier Kick-Ass, n’était pas forcément quelqu’un de sympathique, plutôt une sorte de narcissique qui se voyait en héros sans mesurer les risques pour son entourage (et on a vu les retombées sur ses proches). Patience commence comme quelqu’un de moins héroïque mais avec un instinct maternel prédominant. Ce qui fait d’ailleurs sans doute la différence dans ses décisions vers la fin de numéro. Ça et le fait que l’homme qu’elle affronte lui permet en un sens de se venger de l’homme qui l’a quitté, comme dans une sorte de transfert. Aux dessins, John Romita Jr. continue de fournir quelque chose qui tient plus de l’esquisse mais avec les couleurs plus douces, c’est un parti pris intéressant. Pour qui sait regarder au-delà des apparences, on retrouve dans Patience Lee ce qui faisait jusqu’ici l’intérêt du concept. Et on se dit, dans le même temps, que les choses démarrent vraiment trop bien pour elle. Connaissant Mark Millar, il devrait y avoir rapidement un retour de manivelle…
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