Le frère de Thanos, Eros, est projeté à travers l’espace-temps. Il y gagne de l’expérience mais aussi la connaissance d’un danger qui menace tout l’univers. Il décide alors, avec l’aide de Kang, de changer le destin de Thanos pour sauver tout ce qui existe. Mais le Titan Fou peut-il tolérer de faire partie du plan de quelqu’un d’autre sans y changer quoi que ce soit ? La réponse est à plusieurs tiroirs.
Scénario de Jim Starlin
Dessins d’Alan Davis
Parution aux USA le mercredi 4 avril 2018
Jim Starlin a récemment annoncé son intention de ne plus travailler avec la branche comics de Marvel et, à la lecture de cet album on peut mieux comprendre pourquoi. C’est à dire que là où Infinity Countdown voit Kang renvoyer Adam Warlock à travers le temps pour préparer l’univers à une menace de destruction totale, Thanos – The Infinity Siblings (dont la production a été lancée bien avant) suit pour en partie la même idée, si ce n’est que c’est Eros qui remplit cette fonction de voyageur du temps. Mais la comparaison s’arrête un peu ici, un peu par défaut, tant Jim Starlin et Alan Davis sont vainqueurs avec un véritable K.0. debout. Il faut dire que la pagination de la graphic novel équivaut à une minisérie, là où l’épisode incriminé d’Infinity Countdown n’en fait pas le tiers. Mais surtout Jim Starlin s’est démarqué depuis les années 70 par sa maîtrise de la boucle temporelle et du face-à-face avec soi-même. On se souviendra d’Adam Warlock affrontant le Magus et de sa mort prématurée, où il s’éliminait lui-même pour empêcher l’apparition de son côté obscur. Il y a de ça dans Thanos – The Infinity Siblings, mais à une toute autre échelle, ce qui en fait l’un des meilleurs projets de Starlin ces dernières années.
« The trick is to make them think you care. »
Il y a une première bouffée d’air qui vient du casting. Jim Starlin ne s’est guère intéressé à Eros/Starfox ces dernières décennies et le retrouver cette fois en opposant/allié de Thanos au lieu d’une énième escarmouche avec Adam Warlock ouvre des portes. Eros, a un côté aussi sociopathe que son frère, bien que tourné d’une autre manière. Si bien qu’il peut être imprévisible par moments. Thanos, lui se retrouve au centre des choses, à la fois protagoniste et prisonnier des événements. Avec la touche énergique et légère d’Alan Davis, cet album est un must pour ceux qui ont suivi la gamme Infinity de Starlin. Cependant il est certain qu’en lisant ces pages on sent quel cauchemar logistique s’est joué dans les échanges éditoriaux. Par exemple Marvel n’a vraiment pas l’air de savoir trancher certaines choses. Les uns (comme ici) s’en tiennent à la mort de Mentor aux mains d’Ultron dans la Graphic Novel Avengers de Rick Remender. Mais dans le même temps Mentor est supposé être mort dans la série Thanos de Jeff Lemire, forcément ignorée ici. Au bout du compte, on se moque de ces querelles de clocher car là, dans le cas présent, ce sont bien Starlin et Davis qui l’emportent, pas pour des questions d’ancienneté ou de nostalgie mais par un art bien vivant et inspiré.
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