Iron Man croise à nouveau le chemin d’une ancienne équipière. Janet Van Dyne, alias The Wasp, débarque en effet dans les bureaux de Stark… mais aussi dans sa vie intime. Dan Slott et Valerio Schiti reprennent ainsi des éléments dispersés au fil des ans mais qui convergent de manière appropriée. Iron Man et The Wasp sont-ils le couple de l’année ? Et est-ce que cela ne risque pas de générer quelques réactions ?
Scénario de Dan Slott
Dessins de Valerio Schiti
Parution aux USA le mercredi 3 oct 2018
Il y a de l’amour dans l’air dans l’entreprise de Tony Stark. Au point que même Bethany Cabe s’étonne du nombre de personnes amoureuses dans les parages. C’est ce moment-là que Stark choisi pour demander de l’aide à une collègue de longue date, The Wasp ! Même sans la couverture équivoque, on comprendrait très vite qu’il se trame quelque chose tant ces deux-là sont complices. Il y a presque quarante ans, alors que Janet Van Dyne traversait sa première séparation d’Hank Pym, la série Avengers a vu l’ébauche d’une relation amoureuse entre elle et Tony Stark. Mais elle ignorait qu’il était secrètement Iron Man. Le découvrant, elle avait préféré en rester là. Quarante ans pour un personnage de comics c’est presque peu, d’une certaine manière. Mais c’est énorme en temps de vie de lecteur. Pour un peu on pourrait dire qu’une partie des lecteurs actuels de Tony Stark: Iron Man sont peut-être en âge d’être les petits enfants de ceux qui ont lu ce début d’intrigue dans Avengers. Pourquoi, donc, ramener The Wasp dans le sillage de Stark et repartir sur cette idée ? Tout simplement parce que cette progression est naturelle. Non seulement les deux têtes fortunées des Avengers ont finalement beaucoup de choses en commun, mais il y a une logique. Cela fait des lustres (au moins depuis le début du run de Quesada sur Iron Man) que Jocasta s’invite de temps à autre dans le périmètre d’Iron Man et qu’elle entretient avec elle une complicité évidente. Jocasta ayant été programmée d’après la conscience de Janet, le rôle que la femme-robot joue dans la série actuelle permet tout un travail de préparation. Dan Slott s’y entend pour démontrer que si l’idée de ce couple est ancienne, elle n’en reste pas moins naturelle (ce n’est finalement pas plus incohérent que Superman/Wonder Woman ou Wolverine/Storm).
« I’m already stung. »
Valerio Schiti dessine les personnages principaux en ménageant à la fois simplicité et élégance. Janet et Tony apparaissent surtout comme des êtres vivants, sensibles, plutôt que se cacher sous des armures ou autres uniformes. Malheureusement les couleurs d’Edgar Delgado, déjà remarquées sur des épisodes précédents, ont tendance à noyer le dessin sous beaucoup de lumières roses et bleues qui ne sont pas cohérente avec l’environnement. La palette est essentiellement la même qu’on se trouve dans les entrailles des installations Stark, à l’extérieur en plein jour ou bien dans le salon d’un appartement. Cette gamme restreinte de couleurs fait que la plupart des ambiances se ressemblent, qu’on soit dans un moment intime ou dans quelque chose de plus comique ou porté vers l’action. La colorisation dilue l’impact du dessin et c’est dommage. Pour autant l’épisode et la relation qu’il installe restent valides et intéressants. On est curieux de voir ce que ça deviendra, quelles seront les retombées (parce que qui doute qu’à un moment nous auront droit à la réaction d’Ultron et/ou Pym ?).
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