Tandis que les X-Men originaux ont disparu, Magneto tente de résister à l’alliance Emma Frost/Bastion/Miss Sinister/Havok. Polaris a beau diriger une équipe de X-Men de substitution, les héros ne tiennent guère la vedette dans cet arc qui s’efforce de clarifier définitivement le cas Havok. Une intention louable, pour un résultat discutable. Et puis la promesse de base de cette série étant de nous montrer les cinq membres fondateurs, le lectorat peut-il se satisfaire de personnages dispensables comme Gazing Nightshade ?
Scénario de Cullen Bunn
Dessins de Marcus To
Parution aux USA le mercredi 30 mai 2018
En 2014, Cullen Bunn a commencé à scénariser la série mensuelle Magneto et depuis il continue, quand bien même la série s’est arrêtée l’année suivante. Ses Uncanny X-Men et maintenant ses X-Men Blue donnent l’impression d’en être la continuation, avec beaucoup de guests. La chose est sans doute encore plus manifeste avec que Scott Summers et ses co-équipiers sont portés disparus. On pouvait espérer que les membres restants, par exemple Kid Wolverine, allaient monter en puissance. Mais Magneto absorbe une place non négligeable et surtout l’équipe de remplacement donne l’impression de ne pas vraiment être-là. Quand on a Magneto à bord, il faut l’utiliser. Mais quand on a une personnalité de la trempe de Daken, on en tire parti, on ne la limite pas à deux vannes à peine. Ce n’est pas en soi le casting de ces new X-Men Blue qui pose un problème (encore que commercialement, forcément, ça n’a pas la même pêche) mais bien la sensation que, par exemple, un Peter David ferait des merveilles avec ces héros, là où Bunn semble expédier les affaires courantes et ne donne pas la sensation de s’intéresser à eux. Seule Lorna Dane tire un peu son épingle du jeu mais seulement quand son père est hors champ. Si bien que si l’un(e) des héros y passe, son sacrifice noble est si anodin qu’on dirait une tunique rouge dans Star Trek.
« The bastard’s going to ruin everything. »
Mais il ne fait pourtant pas de doute que Cullen Bunn s’est aussi donné pour mission de remettre un coup de projo sur Havok, au centre de l’arc qui s’achève. C’était nécessaire car, comme on l’a souligné ici dans d’autres chroniques, depuis Axis la cohérence du personnage est partie en vrille, parfois personnage fan d’Apocalypse et inconditionnellement devenu maléfique (la fin d’Axis), pour refaire surface dans les Uncannny X-Men de Bendis de façon beaucoup plus ambiguë et finalement devenir presque la voix de la raison dans Death of X mais cependant pour continuer de suivre une Emma Frost devenue folle. Bref, Havok est devenu à lui seul une sorte d’auberge espagnole dans laquelle pas un auteur n’a mis la même chose. Si bien qu’on ne savait même plus si Alex Summers était toujours inversé ou pas. Bunn a l’avantage de mettre de l’ordre dans tout cela, en débouchant sur une situation plus claire. Mais il le fait sans grand panache, sans qu’Alex ait l’occasion de briller par lui-même, de décider vraiment de la situation. Au fil des lavages de cerveau et autres crises de folie, Havok est aux X-Men ce que Scarlet Witch est aux Avengers. On peut espérer que c’est une sorte de Work In Progress, que le scénariste ne s’est pas donné tout ce mal pour ne pas continuer de le travailler. Mais sa tendance à rester fixé sur le seul Magneto fait qu’on en doute. Le problème de X-Men Blue est finalement que les revirements des personnages ne semblent pas naturels. La série souffre de la comparaison avec un X-Men Red, par exemple, qui sait mettre en valeur même les protagonistes les moins évidents (Honey Badger, Gentle…). Marcus To livre de bons dessins, malheureusement un peu étouffés par l’encrage et surtout la colorisation. Finalement cet épisode permet au moins de faire le point sur le cas Havok. Mais avoir de bonnes intentions n’assure pas une qualité de narration. C’est un peu « petit bras » par rapport à ce que l’on devrait attendre d’une série majeure du pôle mutant.
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