Xena et Gabrielle viennent à peine de faire connaissance et se dirigent vers Athènes, alors que les règles de leur complicité restent à définir. Mais la princesse guerrière est surtout accompagnée de cauchemars terribles, qui la ramènent peut-être à ses erreurs passées. Et puis, au coin du bois, il y a bien entendu quelques monstres mythologiques qui les attendent…
Scénario de Meredith Finch
Dessins de Vicente Cifuentes
Parution aux USA le mercredi 14 mars 2018
Lors de son passage sur la série Wonder Woman, le travail de Meredith Finch avait été pour le moins controversé. On pourrait penser que Xena est l’un des personnages les plus proches de l’amazone de DC Comics mais les couvertures du mari de Meredith, David Finch, sonnent comme une véritable déclaration d’intention, clin d’œil à Frank Frazetta à l’appui. Xena n’est pas une Wonder Woman de substitution mais une héroïne qui est l’égale de Conan, c’est à dire avec une nature un tantinet plus brutale qu’elle doit maîtriser. Ce côté grumpy est assez bien mis en scène avec sa difficulté à faire confiance à Gabrielle mais aussi d’étranges visions qui la ramène à ce qu’elle était par le passé. Encore que Xena elle-même doute de l’exactitude de ces cauchemars-souvenirs. Tout cela est plutôt une bonne extrapolation de l’univers de la série TV. Il convient d’ailleurs de prévenir les amatrices et amateurs de Grèce antique et de mythologie que l’on reste dans le genre d’anachronismes qui caractérisaient les aventures d’Hercule et de Xena à l’écran. Aussi ne faut-il pas s’étonner de trouve des navires façon caravelle dans le port d’Athènes, comme si on était en pleine période de la flibuste. Mais pour le coup cela fait partie du cahier des charges défini bien avant que Meredith Finch s’occupe de Xena.
« I hurt a lot of innocent people who didn’t do anything to deserve what they got. »
Le dessinateur Victor Cifuentes, sans livrer un travail époustouflant, est efficace et d’une manière générale représente plutôt le haut du panier pour ce qui est de ce genre de comics dérivés de licences chez Dynamite. Il n’est pas aidé, en revanche, par les couleurs de Triona Farrell. C’est à dire que pour tout le début de l’épisode on est dans des aplats massifs, qui ne véhiculent guère différences de matière, de distance ou de lumière. Et puis d’un coup, à peu-près à mi-chemin, Farrell trouve une sorte de gimmick visuel pour symboliser la lumière passant à travers les feuillages. En fait c’est un simple coup de brosse aléatoire balancé un peu sur tout et n’importe quoi… même quand les deux héroïnes sont à découvert et que l’effet n’a plus de raison d’être. S’ajoute aussi un choix de police de caractère assez lourd au niveau du lettrage, comme s’il s’agissait de véhiculer un phrasé particulier ou un accent. Or, pour le coup, c’est totalement étranger à la série TV. Si bien que Meredith Finch fait le job et est bien plus à son aise ici qu’ailleurs… mais que le résultat global est plombé par ces finitions qui lui sont étrangères.
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