Comic Box Virgin #28 – Sept Guerrières
2 avril 2009[FRENCH] Les 7 mercenaires auraient connu les 7 guerrières, ils se seraient faits un jeu des 7 familles… Elles sont plus glam et plus sexy que les combattants un peu bourrins de l’époque. Elles manient l’épée comme personne sans jamais se décoiffer et en plus elles font preuve d’une super solidarité féminine… Héritières des amazones, elles ont créé leur clan (les 7 samouraïs seront ravis de l’apprendre) et leur code de l’honneur. Des femmes modernes qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et savent fermer le clapet de la gent masculine.
Les Sept Guerrières nous entraînent dans le désert libyen du VIe siècle… Le petit royaume de N’Nas Amon est sur le point de tomber aux mains des armées perses et byzantines. Pas de lueurs d’espoir de gagner la bataille mais la volonté de la reine de sauver la lignée en préservant son fils, le jeune prince héritier, en l’exilant à la cité troglodyte de Jabbaren. Pour assurer cette mission périlleuse, elle fait appel à six guerrières redoutables, issues du clan des Samartes, qui protégeront le prince au péril de de leur vie pendant leur périple.
Le retour des amazones…
Le point fort de l’album est insufflé par les dessins de Francis Manapul. Elles sont splendissimes ces femmes, représentées avec une force gracieuse, des corps à damner n’importe quel amateur de comics. Il a réussi à les imprégner d’un mysticisme qui font d’elles des prêtresses du combat. Des flash back nous apprennent leur histoire, leur engagement, le rite des femmes-soeurs qui les unit deux par deux entre elles. De six guerrières, elles passent à sept, avec une ancienne maîtresse du prince qui s’impose à elles et rejoint la bande. Les personnages masculins s’effacent derrière ces Xéna. Le prince n’est qu’un pantin falot aux mains des femmes. Manipulé par sa mère, il participe à l’insu de son plein gré à l’orgie des guerrières, droguées par la reine, pour assurer la survie de la lignée. Le problème c’est que l’intérêt de la BD s’arrête aux dessins. Le scénario est sans surprise. Les ficelles de l’histoire sont trop grosses pour créer le suspens. Les guerrières, au demeurant magnifiques, n’ont pas de profondeur psychologique. Difficile de s’attacher aux héroïnes qui restent des icônes intouchables. Elles tombent toutes les unes après les autres pourtant mais leur mort émeut moins que leurs courbes harmonieuses. L’histoire laisse sur sa faim et ne parvient pas à tenir les promesses des premières pages. Une fois la rencontre faite avec les guerrières, on se dit et après? L’effet de surprise final est sabordé par une scéne du début qui révèle le pot aux roses. Les scènes de combats permettent d’oublier un instant la fadeur du scénario pour nous replonger dans l’action. Mais le coup de sang ne dure pas. L’album n’est vraiment qu’à savourer pour le travail de Francis Manapul.
Sept guerrières
Scénario: Michaël Le Galli
Dessins: Francis Manapul
Editions Delcourt, mai 2008
au moin ça à l’air plus intéressant que 7 à la maison :))