Sally Forth n’hésite pas à faire tomber la chemise pour redonner le sourire aux soldats. Crées en 1971 pour le magazine Overseas Weekly, dans le but de réconforter les GI en mission loin de leur pays, les aventures de cette plantureuse ingénue a remis plus d’un soldat sur patte….
Une histoire de blonde…
Sally Forth a de la tenue… mais elle a tendance à perdre ses robes. Ce n’est pas de la mauvaise volonté. A peine habillée, pouf, il lui arrive toujours une péripétie pour mettre ses courbes de pin up en valeur. En même temps quoi de plus normal pour une aventurière de faire des découvertes ? Sally est une femme engagée. Sally n’hésite pas à rentrer dans l’armée pour défendre son pays. La nouvelle recrue est tout de suite adoptée par ses équipiers masculins, ravis de cette touche féminine tellement discrète. Sally est bonne… camarade. Toujours prête à donner un coup de main là où il faut et à se mettre dans des positions délicates pour aider ses amis.
Avec Sally on ne s’ennuie jamais… Elle ne vous laisse pas le temps de souffler une minute. Sally est entraînée, bien malgré elle, dans des aventures qui la mettent sans dessus dessous. Cette jeune naïve, qui n’a pas froid aux yeux, saute sur toutes les occasions pour défendre son pays. Non, Sally n’est pas une potiche. Elle est active. Elle sait s’allonger quand il le faut. Loin de la prendre de haut (façon de parler), Wallace Wood est en parfaite empathie avec son héroïne. Difficile de ne pas s’attacher à cette blonde qui incarne le rêve américain masculin. L’idéal féminin : qui dévoile tout mais qui ne dit jamais rien. Sally Forth annonce d’ailleurs la couleur dans ce premier album : « J’aurais mieux fait de me taire ! ». On ne lui en demande pas tant. Sally est de bonne composition. Envoyée sur Mars où elle fait la connaissance d’un martien nommé Snork (double de l’auteur qui va devenir le gemini martien de la belle), affrontant l’Omnivor, monstre dévoreur d’ordures, qui aspire tout ce qui passe, larguée dans les airs, sous la mer, sur la terre, mutée en gorille (une réinterprétation intéressante de King Kong) pendant que son corps se retrouve alors avec un cerveau de primate (une vraie blonde)… Sally s’en sort toujours (nue, il faut le dire). Fluide et fantaisiste, le scénario part dans tous les sens pour mettre en valeur une Sally un peu statique dans ses pauses languissantes, entourée d’une pléiade de personnages plus frappés les uns que les autres. La guerre est finie mais Sally est toujours aussi distrayante, surtout en temps de crise…
[Ange Lise]
De Wallace Wood
Tome 1 « J’aurais mieux fait de me taire ! »
Editions Hors Collection, 2000
Ou également
L’Écho des savanes présente Sally Forth
Éditions du Fromage (1978)
(Dans les deux cas la traduction est de Janine Bharucha)
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