Quand le docteur Hans Schmidt assiste à cette représentation théâtrale sanglante, il prend conscience de son erreur d’avoir laissé sa création lui échapper. Le justicier meurtrier, sur scène, joue son rôle jusqu’au bout en n’épargnant pas ses partenaires d’un soir. Le Dr Schmidt prend donc la résolution d’écrire à la seule personne susceptible de mettre un terme à la situation. Sa première créature, monstre condamné à l’errance. Commence alors un flash-back de l’expérience qui a mal tourné…
Le retour de Frankenstein…
Le Dr Schmidt pensait pouvoir faire pénitence de ses erreurs et enterrer son passé en changeant d’identité et se consacrer à sa femme et son fils. Mais se dévouer corps et âme à ses patients ne suffit pas. Derrière l’apparence d’un médecin de campagne sans histoire se cache une autre réalité. La vérité finit par remonter à la surface quand sa cousine Karla vient lui rendre visite pour lui demander de reprendre ses activités scientifiques. Son fil, Julian, est aux portes de la mort et avant qu’il ne franchisse la frontière, Karla le supplie de tenter de nouveau son processus de réanimation en s’appuyant sur le corps d’un cadavre pour faire revivre Julian. Le pouvoir de l’immortalité et la tentation de se rattraper et d’effacer sa première expérience peu concluante, poussent le Dr Schmidt à jouer au démiurge. Tout semble bien se passer. Mais la suite révèle les failles de l’expérience. Le corps de Julian n’était pas sain. Rongé par la syphilis, il était déjà ravagé par la folie de son vivant. Mort-vivant la folie deviendra meurtrière. Une espèce de zombie psychopathe obsédé de luxure et de justice punitive.
Le renouveau du décadent…
Todd Livingston et Robert Tinnell, deux maîtres du thriller, nous emmènent au coeur de l’Allemagne du 19eme siècle et reprennent tous les thèmes de la littérature décadente. La folie, la mort, l’érotisme mâtiné d’agonie… Les dessins de Micah Farritor s’accordent sans fausse note sur cette violence en dressant le portrait de personnages cernés et blafards, désarticulés dans leurs mouvements comme des pantins menés par le destin. Il n’y a pas les vivants d’un côté et les morts de l’autre, les bons ou les méchants. Chaque personnage ne fait que défendre ses convictions jusqu’à l’irrationnel. La vision de l’humanité reste très sombre. La seule lueur d’espoir vient paradoxalement du monstre fabriqué par le Dr Schmidt qui tente malgré son style patchwork (idéal pour Halloween) de se reconstruire. Un Frankenstein émouvant qui nous fait préférer la brute au « bon » docteur (le truand finissant sa carrière de comédien prématurément).
[Ange Lise]The Living and the Dead
Livingston-Tinnell-Farritor
Editions Akileos
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