Magnus compte en faire don au musée de la science mais devant l’urgence, il décide au contraire de répliquer le processus de création de Tina et construit une équipe d’intervention de cinq robots masculins. Gold est capable de s’étirer quasiment à l’infini ou de prendre la forme d’une feuille de quelques microns. Lead est capable de se transformer en bouclier capable de bloquer les radiations. Iron est extrêmement résistant et super fort. Mercury est le seul métal capable de prendre une forme liquide à température ambiante. Enfin Tin est le dernier membre des Metal Men. Un septième membre non officiel viendra rejoindre l’équipe. Il s’agit de Nameless, un robot fille en kit vendu dans le commerce que Tin construit dans Metal Men #13 (1963 Series) et dote d’une véritable personnalité grâce à des pièces détachées provenant du laboratoire de Magnus..
Plus étrangement, chacun des Metal Men possède un caractère lié au métal qu’il représente. tin étant le métal avec le moins de propriétés il s’agit également de celui qui a le moins de caractère. Il bégaie et ne possède aucune confiance en lui. Il se sacrifiera néanmoins régulièrement pour protéger ses camarades soit car il pense qu’il est le plus dispensable, soit qu’il essaye de prouver sa valeur. Mercury est tout l’inverse. Il est vantard et s’énerve facilement. Iron est l’équivalent du bellâtre musclé des lycées américain tandis que Lead est loyal mais également un peu lent. Enfin, Gold est brillant. C’est un parfait stratège et est clairement le chef de l’équipe. Platinum est un peu à part. Elle a été créée avant les autres, c’est une femme et elle doit s’imposer dans l’équipe. De plus, elle possède un caractère très affirmé et surtout est amoureuse de Will Magnus.
Ce dernier attribut à un défaut des responsomètres qui anime les Metal Men et ne prend pas ses sentiments au sérieux. Utilisant une soucoupe volante, l’équipe menée par Magnus va combattre la créature préhistorique mutante. A la fin de l’épisode, toute l’équipe est détruite. Le Colonel Henry Caspar propose alors aux lecteurs d’envoyer une carte à National Periodical Publications (l’ancien nom de DC Comics) s’ils souhaitent revoir l’équipe en action.
Dès le deuxième épisode donc, les Metal Men sont de retour. Le Colonel Henry Caspar arrive à convaincre le Dr. Will Magnus de reconstruire l’équipe pour qu’ils reçoivent une médaille. Mais cette nouvelle version des robots est complétement dépourvu d’émotion. Attaqué pendant la cérémonie, les Metal Men réagissent étrangement et sont hués par la foule.
Le troisième épisode test les voit affronter celui qui deviendra non seulement un de leur ennemi récurrent mais également un vilain important de la continuité super-héroïque de DC Comics. Le Colonel Henry Caspar demande une nouvelle fois l’aide du Dr. Will Magnus et des Metal Men (il s’agit de la dernière apparition de ce « personnage alibi »). Il leur demande de retrouver le Professor Ramsey Norton qui a disparu. Ils le découvrent gigantesque et agonisant. Il leur explique qu’il a créé par hasard une terrible menace. Afin de recueillir les résultats ratés de ses expériences, il a créé un énorme récipient géant en plastique de forme humanoïde qu’il a baptisé Chemo. Visiblement, l’interaction accidentelle des produits chimique a produit une intelligence maléfique qui a réussi à animer le récipient. Capable de cracher des produits chimiques corrosifs, Chemo l’a aspergé pour le tuer. Mais sous l’effet des produits, Norton a également changé de taille. Lâché sur le monde, Chemo détruit tout sur son passage jusqu’à ce qu’il soit arrêté par les Metal Men.
Comme nous l’avons dit, la série est atypique pour une publication DC Comics. Non seulement il ne s’agit pas d’une véritable équipe de super-héros, bien qu’ils aient croisés Atom [Ray Palmer] ou Metamorpho [Rex Mason] et Batman [Bruce Wayne], mais surtout ses membres dysfonctionnent. En effet, sous le prétexte des caractéristiques des métaux qui les constituent chaque membre possède un tempérament propre qui conduit à des affrontements internes. Leurs aventures sont plus réalistes que celles de leurs prédécesseurs. C’est ainsi qu’il est plusieurs fois référence aux produits dérivés des Metal Men. C’est à cette occasion que nous découvrons des figurines de quasiment tous les héros scénarisé par Robert Kanigher (et qui étaient également publié par Artima – Arédit) : The War that Time Forgot, Johny Cloud, Capt. Storm, Ennemy Ace, Sgt. Rock (cf. French Collection #62), Haunted Tank (cf. French Collection #62) & Wonder Woman (cf. French Collection #26).
Mercury est régulièrement jaloux du leadership de Gold, Platinum est emporté et notamment contre les conquêtes féminines de Doc Magnus dont elle est jalouse. Mais les Metal Men montrent également des sentiments très positifs. Ils sont capables de se sacrifier les uns pour les autres ou de compatirent aux malheur de l’un d’entre eux comme lorsque tin solitaire cherchera une âme sœur.
En France, la série a bénéficié d’une large exposition puisque tous les épisodes à partir de Metal Men #11 (1963 Series) jusqu’à la fin de la « première » série (à l’exception du #28 qui doit sans doute se trouver dans une publication que je ne possède pas) ont été publiés par l’éditeur nordiste Artima – Arédit dans le titre Aventures Fiction 2ème série (à l’exception du cross-over avec Metamorpho [Rex Mason] qui a été publié dans Etranges Aventures) même s’ils n’ont jamais eu l’honneur de la couverture. Malheureusement comme d’habitude avec Artima – Arédit le respect de l’ordre chronologique ne sera pas au rendez-vous.
Il est par contre important de souligner que pour une fois, les traducteurs de l’éditeur nordiste firent un excellent travail plein de charme et d’imagination. Les Metal Men devinrent donc Les Métalliens, Gold est rebaptisé Oreste, Iron devient Fernand et Lead est prénommé Louis. Tin est lui étrangement appelé Stan tandis que Mercury devient tout simplement Mercure et Platinum est rebaptisé Platina (ce qui est raccord avec son surnom de Tina).
Le cross-over avec Batman [Bruce Wayne] sera même publié par Sagédition et sera pour le lecteur français la seule occasion de voir les Metal Men en couleur mais malheureusement avec des traductions littérales de leur nom beaucoup moins poétique.
[Jean-Michel Ferragatti]
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