French Collection #264
15 juillet 2015[FRENCH] Cette semaine, nous aurons deux sujets pour le prix d’un seul puisque nous revenons pour un numéro sur notre série traitant de la duplication des idées scénaristiques au début du silver age.L’histoire « officielle » des comics retient le début du silver age à l’apparition de Flash [Barry Allen] en 1956. Devant le succès du personnage, celui obtiendra très rapidement son propre magazine qui reprendra la numérotation de celui de son prédécesseur Flash [Jay Garrick].
Très rapidement, l’équipe créatrice de la série va le faire affronter des adversaires hauts en couleur qui prendront rapidement le nom de commun de Rogue Gallery. Plusieurs de ses adversaires seront considérés comme un peu voir complétement ridicules. Parmi ceux-ci, nous allons nous intéresser à la vedette de Flash #122 (1959 Series) publié daté d’août 1961. Nous y apprenons Roscoe Dillon, un petit escroc est passionné depuis son enfance par les toupies depuis qu’il en a découvert une dans un vieux coffre dans son grenier. Alors qu’il vient d’être incarcéré pour la deuxième fois, il décide de changer de mode opératoire et de mettre à profit sa dextérité à manier les toupies pour commettre ses crimes.
Dillon réussit à développer une habilité surnaturelle à tourner sur lui-même, lui permettant de dévier les balles et pleins d’autres astuces pour commettre ses crimes. Mais surtout, il découvre que ses mouvements giratoires agissent sur son cerveau et augmente ses capacités intellectuelles. Il va utiliser ces nouvelles facultés pour confectionner tout un arsenal de toupies truquées afin de l’aider dans ses cambriolages sous l’identité de The Top (la toupie en anglais). Il ira enfin se faire confectionner un costume coloré à dominante verte par Paul Gambi, le couturier des super-vilains de la continuité super-héroïque de DC Comics (cf. French Collection #233). Ce qui nous permet d’ailleurs d’enfin révéler que c’est The Top [Roscoe Dillon] ici l’identité du super-vilain qui a tendu le piège à Flash [Barry Allen] avec le même Paul Gambi que nous avions évoqué dans French Collection #233.
Après plusieurs confrontations avec Flash [Barry Allen], The Top [Roscoe Dillon] se rendra compte que les vibrations qui augmentent ses capacités intellectuelles ont un effet secondaire dévastateur sur son cerveau au contact des super-vibrations produites par Flash [Barry Allen] et le condamne à très court terme. Mais bien entendu, comme nous le verrons dans un très lointain French Collection, les super-vilains (comme les super-héros) ne meurent jamais vraiment. Aussi ridicule soit-il, ce personnage va tout de même faire un émule dans une maison qui l’ont dit pleine d’idée et qui cette fois-ci ne semble pas en avoir eu de très originale.
C’est ainsi que dans Tales of Astonish #50 (1959 Series) daté de décembre 1963, Hank Pym qui est devenu Giant-Man au numéro précédent va affronter un nouvel adversaire qui a un air de ressemblance flagrant avec l’adversaire de Flash [Barry Allen]. David Cannon est un homme originaire de Kansas City qui a découvert à son adolescence qu’il possédait la capacité de se déplacer à des vitesses fantastiques et notamment en tournant sur lui-même. Il décide alors d’embrasser une carrière criminelle en se constituant un costume coloré à dominante verte dont le casque ressemble à une toupie inversée. C’est pourquoi il prend naturellement le nom de The Human Top [David Cannon] ! Stan Lee, son créateur, semble avoir de grands espoirs pour son nouveau personnage puisqu’il va apparaître dans l’épisode suivant de celui de sa création puis rapidement dans d’autres numéros de Tales of Astonish #50 (1959 Series). En effet, The Human Top [David Cannon] va tenir Giant-Man [Hank Pym] & The Wasp [Janet van Dyne] en échec. Ce n’est qu’à l’épisode suivant que le duo réussira à l’arrêter.
Après avoir réussi à s’évader de prison, The Human Top [David Cannon] va s’emparer d’une des pilules de Giant-Man [Hank Pym] pour devenir une toupie géante. The Human Top [David Cannon] sera vaincu notamment par l’intervention de The Wasp [Janet van Dyne] qu’il avait capturée par ailleurs. Libéré de prison, Cannon va s’attaquer à son adversaire de toujours de manière indirecte en lui faisant affronter The Hulk [Bruce Banner]. Lassé d’être toujours vaincu par Giant-Man [Hank Pym] & The Wasp [Janet van Dyne], Cannon va décider de doublement changer d’identité. Premièrement, il va modifier son costume et se rebaptisé Whirlwind. Deuxièmement, il va également changer d’identité civile et prendre le nom de Charles Matthew. C’est sous ce nom qu’il va devenir le chauffeur de Janet van Dyne. Son intention est tout d’abord de lui dérober l’argent de son riche héritage.
Mais son plan deviendra un peu plus ambigu puisqu’il essayera de la séduire durant la brève période ou Hank Pym sera réputé décédé. Elle le repoussera et devant cette réaction, son attitude son intention deviendra plus violente. Heureusement, Pym reviendra à temps pour éviter le pire et obliger Whirlwind a abandonné son identité de Charles Matthew. Entretemps, Whirlwind [David Cannon] a intégré la deuxième version de l’équipe des Masters of Evil. Il rejoindra ensuite une des versions la Lethal Legion du Count Nefaria (cf. French Collection #232). Ce ne seront que les débuts de ses appartenances à de nombreuses équipes comme nous le verrons dans d’autres French Collection. Comme nous pouvons le voir, même une idée perçue dans un premier temps comme un peu stupide peut avoir un avenir dans un univers super-héroïque et même essaimer dans d’autres univers.
En France, The Top [Roscoe Dillon] & The Human Top [David Cannon] apparaitrons le plus souvent dans les publications Petits Formats N&B de l’éditeur nordiste Artima – Arédit mais également chez d’autres éditeurs comme Interpresse ou Lug (pour la version de Whirlwind [David Cannon]).
[Jean-Michel Ferragatti]
A quand le retour de Oldies But Goodies ?
Ca ne tourne pas rond dans la tête de la toupie§
Whirlwind qu’Artima avait baptisé « Tourbillon » ( dans les Pocket « Vengeurs »^^)
Bonjour Gilles, c’est exact. Toujours ce soucis de la langue française et de la compréhension des lecteurs de l’époque qui peut maintenant nous faire sourire. Et l’époque Human Top avait bien entendu été traduite par La Toupie Humaine