French Collection #37
11 novembre 2009[FRENCH] Poursuite de l’étude des publications Fawcett avec le représentant le plus connu du genre des Funny Animals, le fantastique Hoppy the Marvel Bunny. Comme nous l’avions vu dans French Collection #31, Fawcett Publication était l’un des plus gros éditeurs de comics du golden age.
A l’époque, quasiment tous les genres de comics étaient encore publié (de nos jours, il ne s’agit plus majoritairement que de publication de super-héros). Un magazine de l’éditeur était donc consacré au genre Funny Animals et naturellement intitulé Fawcett’s Funny Animals.
Le personnage titre du comic était Hoppy the Marvel Bunny qui avait la particularité d’être un hybride de Funny Animal et de Super-Héros. Dans un monde peuplé d’animaux pensant, le jeune Hoppy est un admirateur du personnage de comic Captain Marvel. Il vit à Funny Animalville et a un jour l’inspiration de prononcer « Shazam! », le mot qui transforme son idole en super-héros. Et surprise, Hoppy est transformé en Marvel Bunny (ou Captain Marvel Bunny selon les fois).
La plupart du temps, Hoppy the Marvel Bunny vit des aventures enfantines où il combat d’autres animaux qui exécutent des plans sournois.
Certains utilisent des instruments de musiques qui endorment les gens afin de les voler tandis qu’un autre se déguise en Captain Marvel Bunny (avec un jetpack sur le dos) afin des dévaliser les invités d’une fête. Quasiment à chaque fois, il tire son amie Millie d’un mauvais pas. Celle-ci est en admiration devant Captain Marvel Bunny et rudoie le pauvre Hoppy qu’elle trouve peureux.
Hoppy the Marvel Bunny restera la vedette de Fawcett’s Funny Animals quasiment du début à la fin (1942 à 1953). Le magazine Fawcett’s Funny Animals comporte de nombreux autres personnages comme Billy the Kid (une chèvre qui évolue au far-west) & Oscar, Willie the Worm et Sherlock the Monk and Chuck (une parodie de Sherlock Holmes avec un chimpanzé). Il aura également son propre titre pendant une quinzaine de numéro. Déclinaison évidente de Captain Marvel (personnage vedette de l’éditeur), Hoppy est la création graphique (partielle) de Chad Grothkopf.
Les aventures de Hoppy sont autonomes et très peu d’intrigues ou de personnages persistent sur plusieurs épisodes (hormis Millie). Malgré tout, des caractéristiques présentes dans les séries « Marvel » feront l’objet d’une transposition. C’est ainsi que nous découvrirons qu’il existe un Wizard Bunny (copie de Shazam!) et que c’est lui qui a donné ses pouvoirs à Hoppy. Ce dernier combattra également une copie de Black Adam qui se nomme Captain Black Bunny.
A l’arrêt de la division comics de Fawcett, les titres hors super-héros seront vendus à l’éditeur Charlton. Les titres super-héros cesseront purement et simplement en application d’un arrangement judiciaire entre Fawcett et DC Comics. Néanmoins, Hoppy the Marvel Bunny étant un hybride entre deux genre il fait partie des personnages vendus à Charlton mais ce dernier le rebaptise Happy the Magic Bunny, supprime l’éclair sur sa poitrine et modifie son mot de pouvoir en « Alizam! ». Mais le personnage ne fera que quelques apparitions en reprint (un peu comme Ibis The invincible [cf. French Collection #35]) avant de disparaître des pages des magazines Charlton. Il faut dire que l’éditeur possédait déjà Atomic Bunny, Atom the Cat et Atomic Mouse dans son portefeuille de personnage.
Le personnage de Hoppy fera sa réapparition dans le sillage du rachat des personnages de Fawcett par DC Comics. Dans DC Comics Presents #34, Hoppy et Millie sont projetés magiquement sur Earth-S (la terre parallèle qui abrite les personnages de Fawcett). Le personnage sera ensuite vu sporadiquement dans l’univers DC réunifié après Crisis on Infinite Earths et notamment au coté de Captain Carrot and His Amazing Zoo Crew (l’équipe des hybrides Funny Animals / Super-Héros de DC Comics dont nous vous reparlerons dans un très lointain French Collection).
En France, la carrière de Hoppy the Marvel Bunny a connue une certaine réussite. Il apparait simultanément dans l’hebdomadaire L’Astucieux en couleurs (il fait même partie des personnages mis en avant dans le numéro 00 du journal) et dans une série (malheureusement assez brève) de 4 fascicules de la série « Les Albums de Pippo ».
Car le point négatif de la parution en français de Hoppy the Marvel Bunny est la traduction de son nom en Pippo le lapin merveilleux (Funny Animalville a été traduit par Rigolanimalville) . Les fascicules Les Albums de Pippo contiennent également des histoires d’autres funny animals de Fawcett comme Billy the Kid & Oscar, Willie the Worm et Sherlock the Monk and Chuck.
Les Editions Mondiales avaient sans doute beaucoup d’ambition pour ce personnage puisqu’elles firent une deuxième tentative de publication de la série avec la série « Les merveilles aventures de Pippo ». Mais ces étranges fascicules appelés familièrement « chéquier » (format 85 x 180) ne connurent que 7 publications.
Les Editions Mondiales disséminèrent quelques aventures de Hoppy the Marvel Bunny dans leurs publications au format poche qui seront les dernières apparitions de « Pippo » en France.
[Jean-Michel Ferragatti]
Voyons Messieurs! Un peu de sérieux !
Mais j’ai quand meme de bons souvenirs de Captain Carotte! 😉
J’ai peut-etre meme encore 1 ou 2 albums… mais… ne le dites à personne!
Pippo ou Pipo est un « nom » plutôt usité en BD ou fumetti : il y a Pipo (et Concombre) chez Alpe/Lug, Pippo alias Dingo en italie, Pippo et les 3 « P » toujours en Italie par l’incomparable Jacovitti (traduit en Titi ou Tico en France) et désormais ce Pippo…et c’est pas du pipeau!
Sinon, quelques infos ici sur Atomic Mouse:
http://conchita.over-blog.net/article-35979161.html
Je rajoute un truc : ici le lapin copie Captain Marvel…
mais DC a édité une tortue qui singe le super-héros Flash (c’est assez…logique) : c’estMr Snurtle the Turtle par Shledon Mayer
http://conchita.over-blog.net/article-36184722.html
C’est vrai que Pippo est très utilisé ce qui complique les recherches de matériel sur le net. Sinon, dans Captain Carrot and His Amazing Zoo nous apprenons que le superspeedster de l’équipe (Fastback) est le neveu de Merton McSnurtle qui était secrètement The Terrific Whatzit (la tortue dont parle Kastet et qui parodiait le Flash du Golden Age).
as tu un scan ou l’on voit Sherlock the Monk ?
j’ai commis un article sur le personnage Sherlocko the monk (publié dans Jumbo sous sa forme…humaine) ici
http://conchita.over-blog.net/article-quand-sherlock-holmes-attaque-le-9e-art-37739466.html
et je pense que c’est le même (forme simiesque) : voici qui me serait une info supplémentaire