French Collection #67
14 septembre 2010[FRENCH] Aujourd’hui, encore un de nos petits retour en arrière périodique pour revenir sur un des plus célèbres hebdomadaire illustré pour la jeunesse de la période d’après-guerre qui introduisit l’un des rares super-vilains « classiques » que les lecteurs de l’époque virent.
Rares sont en effet les super-vilains récurrents qui apparurent pendant le golden age français. Nous avons évoqué brièvement Lex Luthor & Ultra-Humanite dans French Collection #40 mais ils ne firent que des apparitions éclairs. La parution de la série Capitaine Marvel à la Sage permettra, de par sa longueur, d’asseoir plusieurs ennemis du « Big Red Cheese » tels que le Dr. Sivana et son fils Sivana Jr. (qui apparaîtront également dans les épisodes de Captain Marvel Jr. publié dans l’hebdomadaire Mon Journal) et quelques autres (cf. French Collection #40 & 49 notamment).
Nous pouvons également citer pour mémoire les trois super-vilains de notre série sur les chroniques improbables de l’univers Fawcett : Oggar (cf. French Collection #61), Mr Atom (cf. French Collection #61) & The Acrobat (cf. French Collection #63). Pour Superman, le seul ennemi récurrent qui bénéficia d’une apparition digne de ce nom est Mr. Mxyztplk (cf. French Collection #53). Les deux seuls personnages haut en couleur (et encore car la couleur du premier aura justement été enlevée) qui apparurent furent donc The Joker (cf. French Collection #54) & The Penguin (nous évoquerons Cheetah, l’ennemi de Wonder Woman dans un très prochain French Collection).
The Penguin est l’alias d’Oswald Chesterfield Cobblepot, fils rejeté d’une riche famille de Gotham. Le jeune Oswald possède un physique atypique et fait l’objet quasiment dès sa naissance du rejet des ses proches. Petit, très rapidement obèse et avec un nez rappelant un bec, le jeune Oswald ressemble à un pingouin. Et comme si cela ne suffisait pas, sa mère poule (logique pour un garçon au surnom de volatile) lui impose d’avoir en permanence un parapluie. En effet, son père est mort d’une pneumonie après avoir été sous une pluie battante. Rejeté par les enfants de son âge, qui lui donnèrent son surnom de Penguin, et par une partie de sa famille, le jeune Oswald ne trouve du réconfort qu’auprès de ses amis les oiseaux.
Petit à petit va s’imposer à son esprit que tant qu’à être en marge de la société (et de sa famille) autant l’être complètement. Oswald va donc s’engager dans une carrière criminelle. Mais pas n’importe comment, avec classe. Muni d’une des meilleures éducations, intelligentes et parfaitement saines d’esprit (ce qui en fait une exception dans la galerie des ennemis du Caped Crusader), The Penguin fait sa première apparition dans Detective Comics #58.
Bill Finger & Bob Kane lui donneront vie en s’inspirant selon leur dires de l’icône des publicités pour les cigarettes Kool (un pingouin avec chapeau haut de forme et cane) et du pelage de l’oiseau empereur. Le plus souvent, les crimes de The Penguin ont un rapport avec les oiseaux, les ombrelles & parapluies. Ils utilisent assez classiquement des hommes de mains mais aussi des pingouins dressés à effectuer des tâches bien précises. Enfin, sa principale particularité est d’utiliser des parapluies truqués. Du très classique parapluie – epée passant par le parapluie parachute ou bien le parapluie mitraillette. Sa grande fortune lui permettant de développer (ou faire développer) ses gadgets.
Bien qu’assez peu spectaculaire de sa création et son traitement (pas de folie furieuse, de double personnalité ou de phobies diverses er variées), The Penguin restera comme un des ennemis les plus connus de Batman & Robin. Il ne fera quasiment jamais l’objet dans les comics d’un bouleversement radical. Au contraire, il a maintenant glissé vers un rôle plus accessoire. Propriétaire d’un night-club a Gotham (le Iceberg Lounge) il est devenu l’un des figures du milieu de la nuit. Sa réputation attire à la fois les jeunes gens riches et célèbres, qui se frottent à peu de frais au milieu du crime, et les hommes du milieu.
Toujours entouré de jolies filles (sans doute une revanche sur son physique), Oswald Chesterfield Cobblepot n’en continue pas moins ses activités de manière indirecte. Cela lui vaut d’être l’un des hommes les mieux informés de Gotham City et régulièrement la visite de son vieil ennemi à qui il donne de temps à autre des renseignements.
En France, The Penguin est apparu dans la reprise des Sunday Pages du comic strip Batman dans les pages de L’Astucieux. Re-titré Ailes Rouges, le dynamic dua apparaîtra pendant une soixantaine de numéros et obtiendra ainsi ses lettres de noblesses en France (les précédentes apparitions n’ayant pas été aussi mémorables à cause de circonstances historiques). The Penguin fera d’ailleurs le rôle titre de la première apparition de Batman & Robin après-guerre dans un épisode très classique de l’époque.
[Jean-Michel Ferragatti]
Les ailes rouges! (sic!)
Vu comme ça on dirait que Batman se balade presque à poil XD
C’était aussi le cas pour Superman, colorié en rose pratiquement « chair » à une époque. On avait l’impression qu’il avait le S tatoué à même la poitrine.
Ben … Wonder Woman se promène bien en bikini depuis le début! Qu’y aurait-il de si choquant à voir Bat’ et Sup’ en slip? 🙂
Quand au Pingouin , au vu du carquoi à pébroque qu’il a sur son épaule, on aurait pu avoir le droit à une « traduction » du genre: L’homme-parapluie ou ROBIN parapluie ! Au pays des « ailes rouges » tout est possible !
Il n’y a rien de choquant en soi à être en maillot de bain. Ceci dit vu les moeurs puribonds de l’époque, c’est plutôt drôle que les éditeurs VF en soient venus à dévêtir les héros plus que dans la VO.
Attention penguin veut dire « manchot » et un pingouin et un manchot ça n’est pas DU TOUT la même chose. les pingouins volent et vivent au nord et il n’y a qu’une espèce, les manchots ne volent pas, vivent au sud et il y a plusieurs espèces.
Mais il est vrai qu’ici le français va à l’encontre de pas mal de langues.