Au Paris Manga Sci-Fi Show, nous avons croisé Alberto Jiménez Albuquerque. L’occasion de parler de sa carrière et de ses futurs projets.
Qu’est-ce qui vous a amené à devenir dessinateur de bande-dessinées ?
Comme tout le monde, je dessinais beaucoup étant petit… mais je n’ai jamais arrêté ! (rires) J’ai pris des cours de dessin après le lycée. C’était spécialisé dans les BD, les comics et l’animation. J’y ai rencontré des personnes qui travaillaient sur le marché franco-belge. On a présenté un projet chez Paquet.
Et comment avez-vous percé sur le marché américain ?
Je lisais des comics américains en Espagne. C’était très accessible, tu pouvais les trouver dans les kiosques. Je lisais les X-Men, Spider-Man, Conan… J’avais envie de dessiner des comics depuis le lycée. Par la suite, j’ai découvert également la BD européenne, les mangas. Mais j’avais toujours les comics américains comme objectif final.
Quelle est votre manière de dessiner ?
Je travaille de manière traditionnelle : papier, crayon, encrage… J’ai une tablette. J’ai essayé quelques trucs mais je n’ai pas encore eu le temps de faire la transition.
Vous avez eu un gros succès aux USA avec Letter 44 (édité en France par Glénat), une série écrite par Charles Soule. Comment vous êtes-vous retrouvé sur ce projet et comme s’est passé votre collaboration ?
La rencontre s’est faite grâce au dessinateur américain Steve Lieber (Whiteout) que j’ai rencontré dans un festival en Algérie. Il m’a invité chez lui aux États-Unis. Il m’a présenté les éditeurs de Oni Press. Ils ont aimé mon portfolio et m’ont envoyé le projet de Letter 44. À ce moment-là, je ne connaissais pas Charles. J’ai adoré l’histoire et on a commencé à bosser. Dès le début, nous avons eu de bons rapport, avec Charles. Nous nous sommes mis d’accord rapidement sur plusieurs projets. Et tout c’est fait rapidement.
L’histoire était dès le départ conçue en 35 numéros ?
On avait déjà planifié la fin. Mais nous ne savions pas si ça serait en 35 ou 44 numéros. Finalement, on a décidé de faire 35 numéros, ce qui représentait six volumes reliés.
Quel personnage aimeriez-vous dessiner ? Faîtes-vous des appels du pied aux éditeurs ?
Non, je n’appelle pas les éditeurs ! (rires) Je continue de bosser du mieux que je peux pour qu’ils m’appellent. J’aimerais bien dessiner Wolverine et Conan.
Quels sont vos prochains projets ?
Je continue de faire des projets chez Marvel. Je commence à collaborer avec les Humanoïds aux USA sur le label H1. Les premières séries sortiront aux États-Unis en juillet 2019.
Quels secrets pouvez-vous nous révéler sur ce label ?
Je n’ai pas trop le droit d’en dire sinon mon éditeur va être en colère (NDLR : Fabrice Sapolsky, éditeur chez Humanoïds est à côté de nous). Je vais travailler l’ensemble de la gamme H1. Je dessinerai des back-ups dans toutes les séries. C’est super, je serai présent sur toutes les séries Humanoïds. Ça va claquer. L’éditeur est un mec bien ! (rires)
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