Legends of Tomorrow S03E03
25 octobre 2017Les Legends of Tomorrow sont désormais pourchassés par le Time Bureau, la nouvelle administration qui a s’occupe de reprendre en main la protection du Temps… mais sans l’empathie et la morale dont font preuve les Legends (ce qui est déjà un paradoxe quand on regarde leur CV). Alors que Vixen rencontre quelques problèmes dans l’usage de ses pouvoirs, c’est le moment pour une autre héroïne DC de rejoindre le groupe.
Time after Time
Au bout de trois saisons, les producteurs et scénaristes de Legends of Tomorrow ont décidé d’admettre que leurs épisodes étaient bourrés d’anachronismes. C’est à dire non seulement le reconnaître mais en faire la nouvelle ligne directrice de la série : les nombreuses interventions des Legends à travers le flux temporel l’ont endommagé et ils s’efforcent désormais de le réparer… tout en continuant dans l’illogisme sur lequel est construit la série (« si le voyage dans le temps endommage le temps alors voyageons encore plus pour l’améliorer). Dans le même temps Rip Hunter leur a faussé compagnie et fait désormais partie du Time Bureau, une organisation qui ressemble énormément au concept de l’Adjustment Team de Philip K. Dick (nouvelle maintes fois copiée depuis, ce qui explique qu’une partie du public reconnaîtra aussi diverses choses vues ailleurs, comme dans Fringe par exemple). Avec Rip Hunter à nouveau dans une position antagoniste, les Legends se retrouvent avec une place à combler (tout comme Steel et Vixen avaient remplacé Hawkman et Hawkgirl au début de la saison précédente). Cette semaine, il est temps de faire connaissance avec le nouveau membre de l’équipe. Mais Vixen elle-même commence à avoir des soucis pour gérer ses pouvoirs. Est-ce que ce n’est pas elle qu’il va falloir remplacer ?
« J’aime les brocolis »
Arrivés dans l’équipe alors que la série existait depuis une saison, Steel et Vixen sont des personnages sortis d’un autre moule. Là où Heatwave, Firestorm et surtout Atom sont des abrutis congénitaux (on notera ainsi le déguisement de pirate de Ray Palmer) dont les décisions ne cessent de mettre en péril les missions (tandis que White Canary se définit par une fonction de commandement), les deux autres sont réellement altruistes et font réellement de leur mieux. Ce sont les deux « clowns blancs » dans une équipe autrement constituée d’Augustes. Si bien que lorsqu’il faut les faire agir de manière ridicule ou irresponsables il faut, à la différence des autres, leur trouver une raison. C’est ce que s’emploie à faire cet épisode dans lequel Vixen entame une sorte de trip totémique qui a des effets secondaires inattendus sur Steel. Même réduit au rang de comique de service par ce biais, Steel s’en tire beaucoup mieux dans cet exercice qu’un Ray Palmer. Encore qu’il ne faudrait pas le faire à chaque épisode, sous peine de perdre les différences entre les personnages. De l’autre côté il est étonnant (ou pas) de voir à quel point une discussion entre Vixen et la source de son pouvoir peut ressembler à ce point à une rencontre entre Barry Allen et l’esprit de la Speedforce. Sorti de là, et même si c’est moins flagrant que dans certains chapitres des saisons différentes, on continue dans les intrigues simplistes et les erreurs de raccord/logique. Par exemple (vers la fin) utiliser un vaisseau du temps pour se rendre en 2042 alors que le point de départ est… l’année 2042 puis attendre d’y être pour tenir une discussion qu’on pouvait tenir à l’intérieur du vaisseau, c’est du « pur » Legends…
Femmes à bijoux
L’intérêt pour les lecteurs de comics est de voir arriver à l’écran une nouvelle figure tirée des fascicules, à savoir Adrianna Tomaz, connue depuis la maxi-série 52 comme l’alter-ego de la déesse Isis. Ici, les scénaristes lui ont choisi une toute autre histoire personnelle. Elle vit à une époque où l’usage des superpouvoirs été proscrit… tout comme la pratique de la religion musulmane. Adrianna, plus connue sous son autre prénom de Zari est donc une hors-la-loi en raison de sa foi, qui se retrouve accidentellement concernée par les anomalies temporelles surveillées par les Legends et le Time Bureau. Ne vous attendez pas à voir de sitôt la robe blanche d’Isis, il s’agit en quelque sorte d’un prototype du personnage, d’une héroïne en devenir. Les auteurs repensent la majeure partie de l’héroïne, lui donnant un côté plus manipulateur. La vraie erreur, sans doute, est d’insister trop sur les rapprochements qu’on peut faire entre plusieurs talismans, faisant que la « nouvelle fille » semble déjà faire un peu double emploi avec Vixen. Espérons qu’on évitera les discussions autour de « je ne connais pas les limites de mon pouvoir » qui sont déjà rengaines dans cette série. Avec Zari/Adrianna, les Legends continuent dans la logique de diversité qui anime la série depuis le début. C’est un personnage avec du potentiel mais cette première mise en place semble très/trop conventionnelle.
[Xavier Fournier]
Ce sont toutes les religions qui sont proscrites, pas seulement la musulmane.
Le truc c’est qu’on parle dans ce passage de ce qui est relatif au personnage de Tomaz. Après l’idée n’est pas de faire un « transcript » de 100% des dialogues. Dans le contexte de l’épisode on s’en fout un peu que le bouddhisme ou la religion anglicane soient hors-la-loi vu qu’ils ne sont pas représentés, le seul personnage important de l’épisode c’est elle.