John Constantine fait son retour dans le Berlantiverse après avoir appris que les démons convoitent l’âme de Sarah Lance. Il trouve donc le moyen d’entrer en contact avec les Legends. Mais une nouvelle fois le groupe est divisé par des quêtes différentes. Et quand il va remonter le temps avec une partie d’entre eux, Constantine va réaliser que cela n’a rien d’une partie de plaisir… A moins que, justement…
Maintenant que sa série TV personnelle est terminée, John Constantine (Matt Ryan) fait des apparitions occasionnelles en guest-star dans les séries super-héroïques de la CW. Mais le début de cet épisode semble d’abord le ramener vers ses fondamentaux : une jeune fille possédée et internée dans un asile psychiatrique. On se croirait presque revenu dans l’épisode pilote de Constantine. Presque, car assez vite le scénario écrit par Keto Shimizu et Matthew Maala tend à insister sur le fait que John est l’exorciste en chef de l’univers DC. Si bien que l’on égraine les clichés tirés… du film l’Exorciste. Crucifix, eau bénite, tête qui tourne à 360 degrés… Seul le langage de la possédée est moins trash, chaine grand public oblige. Comprenez que là où l’on pourrait profiter de la présence de Constantine pour nous donner un épisode un peu plus sombre et un peu plus punk que d’habitude, c’est bien l’anglais qui se retrouve vite happé dans la culture des clichés et des décisions arbitraires qui n’ont pas de sens. Ainsi le démon que John affronte lui révèle sans aucune raison qu’il est aussi en train de s’en prendre à l’âme de Sarah Lance. Il n’en faut – presque – pas plus pour que Constantine se retrouve sur le pont du Waverider et propose une aide que personne ne lui avait demandé. Bien joué les démons, il vous suffisait de vous taire pour gagner…
Une fois à bord du Waverider, Constantine perd une partie de sa superbe. On pourrait presque dire qu’il joue les Firestorm de substitution, en plus sexué. Le personnage étant bisexuel, il ne perd pas de temps avant d’instaurer une forme de tension avec la moitié de l’équipage. Ce qui va permettre au long de l’épisode des choses plus ou moins inspirées selon les scènes. Par exemple on peut se demander ce que Citizen Cold fout encore là tant il amène peu à l’histoire et à la mission. Cela permet certes deux gags sur le côté homophobe d’Heatwave mais sans plus. Cold n’a pas de raison de rester à bord et s’en va tout aussi arbitrairement. Fidèle à son habitude, la bande s’attaque au problème sans l’ombre d’un plan, voulant d’abord aider en retour Constantine mais sans réellement se demander comment faire. On se souviendra que ce sont des voyageurs du temps qui tentent d’empêcher toute interférence dans le temps… en interférant dans le temps, un peu à l’image d’un pompier pyromane qui déciderait que pour éteindre l’incendie il faut l’asperger d’essence. Ainsi la manière avec laquelle la moitié de l’équipe est laissée à bord (en prenant soin d’y mettre les deux détentrices de talismans mystiques, ce qui pourrait être utile pour chasser les démons) est une nouvelle preuve du génie ambiant de la série et des personnages. Les Legends accompagnent donc Constantine sans la moindre idée de ce qu’il faudra faire en cas de problème. Et bien entendu ledit problème ne manque pas de se produire. Heureusement les héros peuvent compter sur la stupidité d’un démon guère plus éveillé qu’eux. Que faire pour piéger ces voyageurs du temps ? Les envoyer dans le passé bien sûr, le type d’expériences qu’ils vivent chaque semaine. Là, après le pompier pyromane, voilà donc un démon qui ne s’y prendrait pas mieux s’il voulait noyer Aquaman dans de l’eau. Ceci dit qu’on on est un démon et qu’on s’appelle Mallus, forcément, on ne fait pas dans la subtilité. Et pour être honnête, ce n’est pas comme si on attendait de la subtilité de cette série, au bout de trois saisons.
Il faut être honnête, certains personnages tentent de recentrer la chose, se souvenant qu’il faut être utile. Zari Tomaz (Tala Ashe) se distingue sur ce plan. Mais c’est hélàs pour que les scénaristes lui envoient tout et n’importe quoi dans les pattes. Ainsi la seule chose à faire avec une enfant possédée c’est… l’emmener à la cafétaria du coin (qui ressemble étrangement à celle de Flash) pour jouer à des jeux de société. Ce qui sauve un peu l’épisode au final, c’est le côté plutôt dark de la fin de la mission et l’idée qu’on peut très bien gagner la manche sans pour autant emporter la victoire. Une partie des persos sont occupés par des choses qui n’avaient pas d’urgence (surtout si l’on parle de voyage dans le temps), comme par exemple Vixen et sa petite fille, qui pouvait attendra. Au final l’épisode tire plus partie du côté bisexuel de John Constantine que de son univers personnel. Au petit jeu des guest-apparitions, c’est un peu dommage finalement que l’on n’ait pas pensé plutôt à Jason Blood/Etrigan le Démon, qui aurait été à la fois pertinent pour les scènes de possession et pour le voyage dans le temps (puisque c’est un immortel). Bref, il y avait une base possible. Mais le scénario de la série, encore et toujours, ne décolle pas.
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