Daisy Johnson pousse l’enquête un peu trop loin au sujet du Ghost Rider, ce qui lui vaut la colère de ce dernier. Pendant ce temps Phil Coulson est confronté à son successeur, se demandant s’il s’agit d’un ami ou d’un ennemi. Mais le QG du S.H.I.E.L.D. vire aussi au cauchemar pour Melinda May, infectée par un mal mystérieux. Et pourtant tout, ou presque, est peut-être lié…
Deuxième semaine pour cette nouvelle saison d’Agents of S.H.I.E.L.D. et c’est l’occasion de juger ce qui tenait de l’effet de surprise ou d’une vraie volonté d’animer la série sur les mois à venir. Première constatation : si le premier épisode nous montrait très rapidement le Ghost Rider et un aperçu de ses pouvoirs, cette livraison semble au début beaucoup plus avare, à part quelques effets pyrotechniques sur des outils ou sur la carrosserie. Si bien que pendant un long moment, plus on avance dans l’épisode et plus on arrive à se convaincre que l’on ne verra pas l’alter ego de Robbie Reyes (Gabriel Luna). Mais le Ghost Rider intervient cependant le temps d’une brève démonstration qui lie plusieurs des intrigues entre elles. A ce petit jeu là, malgré cette scène, l’impression de la semaine dernière se confirme, c’est un peu comme si on avait deux séries glissées dans la même tranche horaire, avec Quake collant au train du conducteur fantôme et de l’autre les agents du S.H.I.E.L.D. occupés par leur passe-temps, habituel, à savoir « je te mens pour ne pas te mettre en danger » en alternance avec « mais comment peux-tu me mentir à moi qui te faisais confiance ». Si les intrigues se réunissent, les atavismes de l’écriture font qu’on a d’un côté un terrain de jeu relativement neuf (bien que pas dénué de clichés non plus) et de l’autre la recette S.H.I.E.L.D. mise au goût du jour.
A un moment, on a nettement l’impression que la série a entamé une sorte « reboot soft ». C’est à dire que dans toute une première partie de l’épisode, on fait assez peu d’allusion à la mythologie des trois saisons écoulées. Les scientifiques étudient une caisse (qui, finalement, n’est pas la pseudo-arche d’alliance que l’on pouvait croire il y a sept jours) tout en s’étonnant à haute voix de jamais n’avoir rien vu de tel. Vu que l’objet est d’abord un MacGuffin (comme l’était le talisman des Inhumains de la saison 2) on serait pourtant tenté de dire que les agents en ont croisé quelques-uns de ces objets étranges dans leur carrière et qu’ils sont finalement assez conservateurs dans leurs hypothèses. De la même manière Daisy ne semble pas raccrocher le Ghost Rider a ses quêtés antérieures avant que, finalement, à mi-chemin de l’épisode, on comprenne au contraire qu’elle fonctionne justement dans la continuation des saisons écoulées et que son expérience la pousse à prendre Robbie pour quelque chose qu’il n’est pas. « Quake » est en apparence bien maladroite dans sa manière de se confronter directement à Robbie et de le pousser à bout. Mais finalement, même à l’intérieur du récit, cet aspect est géré. Les deux personnages ont leur part d’ombre, leur « deathwish » plus ou moins littéral.
Du côté du S.H.I.E.L.D., justement, le nouveau Directeur (Jason O’Mara) entre réellement en scène. Surprise, alors que son absence entretenait la parano la semaine dernière, voici que celui-ci est un homme affable, un beau parleur politique qui semble bien parti pour que les autorités lâchent la pression autour de l’organisation. En tout cas au premier contact… Mais ce n’est pas pour autant que Coulson n’aura pas l’occasion de regretter d’avoir laissé à un autre sa place. Après le Ghost Rider, cette saison voit donc l’arrivée d’un autre héros Marvel puisque le nom du Directeur fait allusion à un très ancien personnage des comics. Si, ici, le secret de sa forme physique a une autre origine, on peut se demander si Marvel Televisions osera franchir le pas et le pousser dans un rôle costumé (j’imagine mal O’Mara faire les acrobaties d’un super-athlète cependant). Pour l’instant, tout porte à croire que le personnage n’est pas si jovial qu’il en a l’air (comme Garett avant lui ?) et que sa carrière pourrait être plus proche du faux Steve Rogers des années 50. Si on laisse de côté l’aspect fidélité aux comics, cependant, le Directeur semble bien construit pour tenir les rebondissements et les renversements d’alliance dans les mois à venir. Enfin l’introduction, au moins dans les dialogues, d’un autre MacGuffin (le Darkhold) fait qu’on en arrive encore à un autre emprunt aux comic-books. C’est faire de manière discrète (tout comme le nom du Directeur ne fera pas spécialement bondir les lecteurs non-endurcis) mais c’est là. En deux épisodes, Agents of S.H.I.E.L.D. semble d’un coup plus régulier dans ses emprunts au matériel d’origine. Si la cadence se maintient, les fans de comics ne sont pas au bout de leurs surprises… Pour l’heure cet épisode contient bien plus de scènes de dialogues et moins d’action que l’épisode antérieur le laissait entendre, mais il redistribue un peu les cartes (même si l’histoire liée à AIDA semble oubliée, au moins cette fois-ci).
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