C’est l’heure. Il est temps, enfin, de réunir dans la même série les quatre principaux super-héros Marvel (Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist) du petit écran. Avec seulement huit épisodes,The Defenders est plus courte que les autres séries estampillées Netflix. Elle doit réussir à réintroduire les protagonistes vus dans toutes ces séries, tout en développant une nouvelle intrigue qui justifie cette association. Premières impressions après avoir vu en avant-première les quatre épisodes initiaux.
Six mois sont passés depuis les évènements d’Iron Fist. Nos héros ont évolué. Matt Murdock (alias Daredevil) ne joue plus les casse-cous dans Hell’s Kitchen. Il se contente de défendre les cas désepérés au tribunal. Jessica Jones est devenue, malgré elle, l’enquêtrice à la mode. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle prend soin de sa réputation. Luke Cage sort (à nouveau) de prison. Il a fini de purger sa peine et tente de s’acclimater à son rôle de « star » de Harlem. Enfin, Danny a parcouru le monde pour vaincre la Main et découvrir ce qui est arrivé à la mystique cité de K’un-L’un. Sa quête le ramène… à New York ! Ça tombe bien, c’est là évolue les trois autres héros. Le destin va les réunir mais sont-ils prêts à mettre leurs différents de côté pour mettre fin à la menace qui plane sur la ville ?
« The four of us show up to fight a criminal organization at the same time?
This cannot be an accident! »
Faut-il faut avoir vu les précédentes série avant pour comprendre Defenders ? Pas obligatoire. Comme pour Avengers au cinéma, il n’est pas nécessaire d’avoir suivi chacune des histoires pour comprendre, mais on apprécie plus le spectacle si on connaît déjà cet univers. De toute façon, ces premiers épisodes servent à rappeler les bases : qui sont les personnages et quelles sont leurs motivations. Après le visionnage de ces quatre premiers épisodes, on comprend que la Main est une nouvelle fois l’adversaire des héros. On verra si la suite nous donne tort, car Marvel et Netflix aime multiplier les coups de théâtre quand il s’agit des vilains. Defenders donne donc l’impression d’être plutôt une suite de Daredevil et Iron Fist que de Jessica Jones ou Luke Cage. Mais ces derniers se retrouvent mêlés à la trame principale assez naturellement. Et les scénaristes n’ont pas oublié qu’une personne les a déjà tous rencontrés : Claire Temple. Si on avait pu reprocher que l’infirmière n’ait pas pensé à appeler Matt ou Luke à la rescousse dans Iron Fist, elle pense enfin à décrocher son téléphone quand son petit ami lui parle d’un « maigrichon au point qui brille ». Ce n’est pas la seule à servir de lien. Jeri Hogarth ? On (re)découvre qu’elle a un lien semi-direct avec Matt, Jessica, Danny et Luke. Et elle s’en sert pour créer un duo (détonnant) de héros. Avant un quatuor, on a le droit à deux duos qui évoluent en parallèle. Chaque paire étant un clin d’oeil aux comics.
Cette fois-ci, la menace a pour nom Alexandra. Qui est-elle ? En tout cas un ennemi issu des bandes-dessinées Marvel. Riche, élégante, elle cache un terrible secret… qui est révélé dans la première partie de la série. Elle sait ce qu’elle veut et elle a des raisons précises pour agir maintenant. Bravo aux producteurs pour avoir convaincu Sigourney Weaver d’interpréter le rôle. Elle est impeccable dans ce mélange de classe et de cruauté. On pourrait (presque) se laisser charmer et se laisser convaincre par son plan… Un peu comme pouvait le faire Liam Neeson en Ra’s Al Ghul dans Batman Begins. On ne peut nier une vague ressemblance entre les deux personnages. Mais la présence de Sigourney à l’écran surpasse largement l’interprétation de Neeson. Et elle n’est pas seule à terroriser les justiciers. Dévoilée dans la bande-annonce, Elektra est revenue à la vie. Normal, quand on sait que la Main est impliquée dans tous les méfaits qui se trament dans les rues de New York. L’énigmatique Madame Gao est également de la partie. Sous les ordres d’Alexandra, elle met en place les éléments qui conduiront à la formation du groupe. Enfin, un visage inconnu débarque : White Hat, un gangster de Harlem bien plus puissant que Cottonmouth ou Mariah Dillard.
Si l’ambiance de la série ne détonne pas avec les autres productions Marvel/Netflix, on pourra reprocher aux producteurs d’user de clichés pour donner le ton. Par exemple, comme nous l’avons déjà dit, les héros sont chacun de leur coin. Pour bien que les spectateurs les identifient, les scènes baignent dans des couleurs précises : rouge pour Daredevil, bleuté pour Jessica, jaune pour Luke et vert pour Iron Fist. Si on rajoute par-dessus des ambiances sonores en accord (rap pour Luke, mystique pour Danny…), on n’a pas de mal à savoir de qui la scène va parler avant même d’avoir vu un acteur à l’écran. Pourtant lors de la rencontre des quatre héros, tout s’imbrique. Musique, action, dialogues. Tout est réglé pour créer un dynamisme parfait. On a envie d’en voir plus. Le format de huit épisodes est un pari. Si, souvent, les séries Marvel s’étirent un peu trop pour tenir sur 13 épisodes, il ne faudrait pas qu’on reste frustré de ne pas voir plus longtemps l’association des Defenders. À suivre le 18 août après le visionnage des épisodes restants, en espérant qu’ils tiennent les promesses.
Marvel’s The Defenders – Saison 1 disponible le 18 août 2017, sur Netflix.
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