Oldies But Goodies: Air Fighters Comics #12 (Sept. 1943)
13 novembre 2010[FRENCH] Dans les comics du Golden Age, les personnages d’origine française n’étaient pas nombreux. Et il s’agissait souvent de « figurants » dans les histoires. Mais Misery est d’un autre calibre, un super-vilain macabre de la même envergure que Thanos, Mephisto ou Skeletor…
Chez Hillman Periodicals on aimait les héros aviateurs (Airboy, Iron Ace…) et il faut bien dire que l’éditeur s’efforçait de renouveler le genre. Les as du ciel publiés dans Air Fighters avaient des costumes ou des avions hauts en couleurs, ce qui fait qu’on était quand même beaucoup plus proche de super-héros utilisant des avions plutôt que d’une représentation réaliste (ou même seulement crédible) d’exploits d’aviateurs. Mais en face, il était rare que les auteurs se donnent tant de peine. Les méchants pilotes nazis ou japonais n’étaient pas très originaux et se résumaient souvent à des bouffons grotesques qui n’avaient pas une chance en face des héros. Rares furent les adversaires mémorables (on retiendra surtout l’exemple de la Valkyrie, qui est un peu à Airboy ce que Catwoman est à Batman). Et s’il faut chercher un méchant doué d’une véritable capacité de nuire, la liste est encore plus courte… Jusqu’en septembre 1943, quand un personnage singulier va faire son apparition et obscurcir les choses de façon un tantinet gothique…
Loin du contexte de la seconde guerre mondiale, l’aventure d’Airboy publiée dans Air Fighters Comics #12 débute en 1738, dans les montagnes de Calcutta, où se tient quelqu’un « destiné à jouer un rôle important dans l’aviation ». C’est en effet à cet endroit qu’un « français imaginatif », Pierre Duray, décide de prouver que l’être humain peut voler. Harnaché d’ailes artificielles qui semblent sortir d’un dessin de Léonard de Vinci, il s’apprête à se jeter du haut d’une montagne pour prouver sa théorie.
Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que Duray n’a pas le soutien de la population locale. Les habitants de Calcutta, montrés comme des primitifs superstitieux, pensent que le française est le diable pour oser ainsi « défier les cieux sacrés ». Mais ils pensent qu’il va échouer. Duray s’entête, se jette du haut d’une falaise et plane exactement comme il l’avait prévu. Surpris et furieux, les primitifs décide qu’il faut absolument se débarrasser de ce démon. Ils le capturent et l’attachent à un bucher.
Bien vite, Pierre Duray est brulé vif mais loin de montrer des signes de craintes, le supplicié s’adresse à ses tortionnaires : « Brulez moi ! Mais je ne mourrais jamais ! Je ne serais pas le dernier homme volant ! Vous êtes des crétins ! »… Ce qui, bien sur, n’est pas la meilleure façon d’amadouer des gens qui projettent de vous bruler… Pierre Duray meurt donc dans les flammes sans autre forme de cérémonie…
Mais dans les décennies qui suivent un curieux phénomène se produit sur la falaise d’où Duray s’était envolé. Le vent et les intempéries forment une étranger silhouette sur la roche. Au fil des ans on voit que la formation rocheuse prend la forme d’un avion. Bien sûr, à l’époque, les gens ne savent même pas ce qu’est un avion mais au fur et à mesure des progrès de l’aéronautique ils se rendent comptent de la ressemblance et ce rocher devient finalement connu sous le nom de l’Air Tomb (la « Tombe de l’Air ») et considéré comme une sorte de monument naturel à la mémoire des plus grands aviateurs. On voit d’ailleurs l’un d’entre eux qui visite le site et se dit, bizarrement, que « lorsque l’ombre de cette Air Tomb tombera sur mon avion je saurais que mon heure est venue ». Comment l’ombre d’un rocher pourrait venir planer sur un avion ?
Nous sommes maintenant à l’époque de la seconde guerre mondiale, en 1943, alors que l’alarme est sonnée dans un aérodrome anglais. Les pilotes alliés décollent pour affronter les avions allemands et parmi eux on trouve l’intrépide Airboy, jeune aviateur aux commandes d’un engin futuriste, Birdie (qui a la particularité de ressembler à un Batplane mais surtout ses ailes battent comme celles d’un oiseau). Airboy et ses compagnons d’escadrille criblent de balles les avions ennemis. Les allemands ne tardent donc pas à battre en retraite, poursuivis par les alliés qui, conscients de leur supériorité, comptent bien poursuivre la bataille au maximum.
Mais soudain une monstrueuse silhouette d’avion vient s’interposer entre poursuivants et poursuivis. Un message radio s’élève alors: « Entendez moi, hommes de l’air. Je suis Misery… Je venu pour vous emporter. Vous connaissez la légende de l’Air Tomb ! ». Terrifié, un des pilotes alliés s’interroge : « L’Air Tomb ? Est-elle venue pour nous tous ? Nous combattons pour une juste cause… On a besoin de nous… La légende n’a emporté aucun de nous pour l’instant… ». Mais Airboy est moins superstitieux et motive ses troupes.
Tout cela ne peut être qu’une supercherie. Il décide donc de prendre en chasse l’Air Tomb qui, malgré sa taille, le sème mystérieusement. Quand Airboy réintègre sa formation il a la surprise de voir les avions de la R.A.F. qui piquent du nez. Jamais il n’a vu les allemands faire autant de victimes. Et pourtant tous les avions alliés s’écrasent, comme si leurs pilotes étaient morts de façon synchrone.
Curieux, Airboy se pose à côté d’un des avions écrasés et inspecte les décombres. A l’intérieur il trouve un message du mystérieux Misery : « Airboy ! Tu ne peux échapper à la mort pour toujours ! A moins que tu ne te livre de toi-même à l’Air Tomb… Aucun avion anglais ne pourra rester dans le ciel ! Signé : Misery, gardien de l’Air Tomb ». Au passage on se demandera, si Misery a vraiment le pouvoir de tuer les pilotes par sa simple volonté, pourquoi il ne se contente pas de tuer Airboy en même temps que les autres plutôt qu’être obligé de lui demander de se rendre. N’empêche que la menace ébranle Airboy. Se rendre ou combattre ? Penser que son entêtement peut couter la vie à d’autres aviateurs est une terrible responsabilité…
Troublé, Airboy va voir un gradé : « J’imagine que vous avez entendu la mauvaise nouvelle, que toute l’escadrille a été abattue… Et maintenant je reçois ça… ». L’adulte est moins hésitant que le jeune aviateur : « Cette note est ridicule ! Quelqu’un au sol avec un très mauvais sens de l’humour doit être derrière cette lettre… Je te conseille de l’oublier ! ». Mais Airboy persiste : « Mais comment pourrais-je ? J’ai vu ces autres avions s’écraser !!! Qui sait ce qui se passera la prochaine fois ? Mais bien sûr je n’aime pas l’idée de sacrifier la vie… ».
Mais bientôt la décision va échapper à Airboy. La radio ne tarde pas à annoncer qu’une autre escadrille d’avions anglais a été abattue de la même manière, l’armée est alors totalement désemparée… Pire ! Le bulletin radio est interrompu par la voix de Misery qui arrive à pirater les ondes : « Entends moi Airboy, où que tu sois ! C’est Misery ! Tu connais mes exigences… Agis pendant que tu le peux… ». Cette fois c’en est trop pour l’aviateur, qui décide de se rendre, contre l’avis de son supérieur. Airboy s’envole à bord de Birdie, dans l’espoir de retrouver l’Air Tomb. Mais comment faire alors que l’avion géant de Misery peut se trouver n’importe où dans le monde ? Après avoir été « bredouille » pendant un long moment, le jeune aviateur poursuit un curieux raisonnement : « L’Air Tomb semble n’être sur aucune route aérienne entre l’Angleterre et l’Inde, donc… Voici la seule place où elle devrait être ! Sa base… Ah… Et la voici ! ». Effectivement l’avion de pierre est bien collé contre la falaise, comme on nous l’a montré en début d’histoire. Visiblement il faut en déduire que la légende de l’avion de pierre de Calcutta est assez connue pour qu’Airboy ait fait le rapprochement. Il pose donc Birdie au pied de la falaise. A peine est-il à terre qu’une voix s’élève de l’Air Tomb : « Ainsi Airboy ! Te voici ! Tu est près à donner ta vie pour que d’autres puissent vivre ! ». Mais il y a méprise ! Airboy n’est pas venu pour baisser les bras et se sacrifier ! Au contraire il vient en finir avec la menace de Misery ! De toute façon il pense que toute l’affaire n’est qu’une mise en scène !
Mais une silhouette encapuchonnée se matérialise soudain devant le héros. Aviateur mais pas forcément fin limier, Airboy demande alors à l’inconnu qui il est… Et ce dernier se contente de ricaner en disant qu’il est un collectionneur d’hommes braves. Autrement dit Misery en personne. Mais Airboy ne se laisse pas prendre à ce qu’il pense être de la mise en scène. La voix qu’il entend lui semble bien humaine… Et le jeune héros saute donc dessus sur son adversaire. Mais la résistance ne fait qu’encourager la convoitise de Misery : « Ah ! Tu es vraiment un bagarreur, Airboy ! Et trop bon pour rester vivant… Maintenant je sais que je te veux ! » S’en suit un échange de coups de poings jusqu’à ce que Misery disparaisse aussi mystérieusement qu’il est apparu. Airboy s’écrie : « Il a disparu complètement, tout comme l’Air Tomb l’autre soir ! ».
L’aviateur en déduit que le reste du combat se déroulera dans les airs. Il se précipite vers Birdie et s’envole… Effectivement il ne tarde pas à voir l’Air Tomb dans les airs et cette fois beaucoup plus nettement. C’est comme un avion de pierre, l’équivalent volant d’une pierre tombale ! D’où problème… comment espérer que des balles conventionnelles peuvent abattre une cible de pierre massive ? Inversement l’avion géant de Misery ne semble pas tirer de munitions. Airboy se demande alors comment les autres pilotes ont été descendus… Il ne tarde pas à le comprendre quand les deux machines se touchent. L’Air Tomb diffuse des chocs électriques qui frappent Birdie et assomment Airboy. Le garçon et son avion, ainsi frappés, tombent alors vers le sol…
Malgré tout, à la différence des avions de la R.A.F., Birdie est un engin ultra-perfectionné pourvu d’un semblant de pilote automatique (voir, dans certains épisodes, d’une sorte d’intelligence artificielle). L’avion d’Airboy se pose donc sans s’écraser. N’empêche que pour Misery l’objectif est rempli. Il a battu le fameux Airboy et profite du fait qu’il est inconscient. L’être spectral s’empare du jeune garçon puis le balance du haut de la fameuse falaise où Pierre Duray s’était élancé quelques siècles auparavant : « Au revoir Airboy ! Tu quitte le monde que tu connaissais ! Quand nous nous rencontrerons à nouveau, tu seras un des braves immortels de l’Air Tomb ! ». Contre toute attente Airboy ne meurt pas. Il est tombé sur une corniche…
Mais Misery l’ignore. Lui est reparti vers l’avion Birdie : « Heh heh ! Ce que j’ai toujours voulu ! Le seul avion qui peut surpasser tous les autres ! Et maintenant avec moi aux commandes, rien ne peut survivre ! ». Misery décolle sans plus attendre mais quelque chose de bizarre se produit. Il ne tarde pas à perdre le contrôle de l’engin. C’est comme si Birdie refusait de lui obéir ! En fait, ce que Misery ignore, c’est que l’avion d’Airboy est équipé de sécurités pour éviter que quelqu’un d’autre puisse s’en emparer. Entre autres choses l’avion peut être radiocommandé grâce à des gadgets cachés dans le costume du petit aviateur. De l’endroit où il se tient, Airboy peut donc diriger son avion à distance et lui ordonner de venir le chercher. Enfin, Misery comprend : « Ainsi Airboy n’est pas mort ! Bien… Je ne referais pas la même erreur ! A nouveau, une fois l’avion posé, les deux adversaires s’affrontent à coups de poings. Mais Misery est prêt à se révéler pour ce qu’il est vraiment…
« Et maintenant… Tu me force à accélérer ta mort… Regarde moi, Airboy… de très près ! ». Misery repousse le capuchon et montre enfin son vrai visage, pour le plus grand effroi du garçon. Car Misery n’est qu’un squelette. Un crâne démoniaque entouré de flammes ! Pour nous autres, lecteurs modernes, la comparaison avec le Ghost Rider est incontournable ! Le fantôme de Pierre Duray, devenu un spectre vêtu de bleu, avec son crâne enflammé, est une sorte de Ghost Rider de l’air… Airboy s’écrie « Tu es la Mort ! Tu es le Diable ! Mais… je vais partir d’ici et je serais le seul type qui peut se vanter d’avoir cogné le Diable ! ». Alors qu’il décoche un nouveau coup de poing en pleine face de Misery, une violente éruption se déroule non loin de là. Misery accuse « Tu vois ! Tu vois ce que ton acte a fait ! ». Il faut donc en déduire que Misery et cette montagne sont connectés et que quand on s’attaque à l’un on détruit aussi l’autre. « Je parie que c’est le premier punch qui ait rallumé un volcan ! Mais je ne reste pas ! Birdie et moi nous en allons ! » rétorque le petit pilote. Et comme Birdie est toujours en mode radiocommandé, il suffit à Airboy de donner des ordres à son engin pour que celui-ci vienne le chercher, frôlant le sol de manière à ce que le jeune héros puisse s’accrocher à la carlingue. Il peut ainsi échapper à la lave volcanique, tandis qu’au contraire Misery en est prisonnier, comme s’il s’enfonçait dans des sables mouvants. Mais ce n’est pas vraiment la fin du personnage : « Il est parti ! La terre m’a volé ma victoire ! Mais je ne mourrais jamais ! Car je suis MAUVAIS et je reviendrais encore et encore ! »
En haut dans le ciel, Airboy voit le squelette disparaître dans la lava et, survolant la falaise, voit que l’Air Tomb y a retrouvé sa place, à la verticale. Mais Airboy aperçoit des signes d’impacts de balles sur la pierre, prouvant que l’avion qu’il a affronté plus tôt est bien le même que celui qui est figé à flanc de montagne… « Mon dieu ! Est-ce que Misery pouvait vraiment le faire voler ? Et c’est ainsi que les avions de la R.A.F. ont été battus si facilement ? Mais comment faisait-il pour que sa voix soit transmise par la radio l’autre jour ? Tout cela semble douteux… D’un côté on se demande bien comment et pourquoi Airboy en est encore à chercher une explication rationnelle ou scientifique alors qu’il a pu juger du côté surnaturel de Misery. Mais il semble possible que cette nuance de dernière minute soit introduite par le scénariste pour laisser planer le doute et rassurer ainsi certains hypothétiques lecteurs puritains qui se seraient offusqués de voir une histoire présentant des choses démoniaques comme des faits établis…
Ne le cachons pas, ces débuts de Misery sont un tantinet fastidieux puisque les auteurs ne se sont pas embarrassés de détails comme la logique interne. Misery ne détruit pas Airboy en plein air, Airboy se rend à Calcutta sans grande raison… de la même manière il survit à la chute de la falaise complètement par hasard. Et on se demande comment et pourquoi Pierre Duray qui était un passionné d’aéronautique au point de mourir pour elle en viendrait à vouloir tuer les pilotes modernes. Et pourquoi tuer des pilotes anglais plus que des pilotes allemands ? En même temps Misery a d’emblée un charisme efficace qui va l’installer dans la cosmogonie d’Airboy. Même si la représentation d’un crâne encapuchonné est une image classique de la mort qui nous ramène au moins au Moyen-Age et même si on peut absolument pas déduire que Misery est une inspiration de personnages comme les Ghost Riders ou Skeletor (le méchant vu dans les Maîtres de l’Univers, lui aussi représenté par un crâne grimaçant encapuchonné), ce fantôme est sans doute l’adversaire le plus puissant d’Airboy. On ne peut d’ailleurs pas totalement isoler l’hypothèse que chez Hillman on avait décidé de donner à Airboy son équivalent de ce que le Red Skull était pour Captain America. Sauf que Misery est bien plus puissant que la plupart des super-villains de l’époque (avec pratiquement aucune limite à son arsenal de pouvoirs mystiques) tout en gardant une certaine intensité (par comparaison, le Thor rencontré par Iron Ace était puissant aussi mais le côté ridicule du personnage enlevait tout sentiment réel de menace)
Bien sur, si vous n’êtes pas spécialement intéressé par Airboy cela pourrait vous faire une belle jambe mais Misery dépasse en un sens le simple cadre des aventures d’Airboy ou des magazines d’Hillman tant il est compatible avec d’autres choses, y compris l’univers Marvel. S’il fallait se poser la question de la continuité (ces épisodes d’Air Fighters Comics sont tombés dans le domaine public, Marvel aurait donc techniquement le droit d’y faire référence sans que cela pose problème), la présence d’un « spirit of vengeance » aérien basé à Calcutta fonctionne assez bien avec les écrits modernes de Jason Aaron (scénariste récent de Ghost Rider). Dans la série Ghost Rider la plus récente, Aaron révélait en effet que les Ghost Riders ne sont pas qu’une sorte de dynastie à travers les siècles mais aussi une véritable caste avec des ressortissants dans de nombreux pays, qui s’adaptent au folklore local (par exemple on voyait un « Ghost Rider » d’Atlantis chevaucher un requin fantomatique). A partir de là, l’idée qu’un Ghost Rider antérieur ait utilisé l’avion plutôt que la moto n’est pas contradictoire. Bien au contraire Misery ressemble physiquement à l’alter-ego de Johnny Blaze… Visuellement, Misery fait également penser au Doctor Destiny, adversaire de la Justice League of America (et vous admettrez qu’entre « Misery » et « Destiny »…). Misery, enfin, fait également penser à tout un segment du film Métal Hurlant (un passage où on voit des aviateurs fantômes)…
Dans les années 80, quand Eclipse relança la série d’Airboy (alors écrite par Chuck Dixon), Misery en serait l’antagoniste majeur, ayant réussit à asservir Airboy et quelques autres aviateurs des années 40. Le fantôme de Pierre Duray serait alors présenté comme une sorte de Méphisto, patron d’un Enfer spécialisé dans les as de l’aviation et continuant d’envoyer sa Air Tomb dans les airs. Ce serait au nouvel Airboy, fils du premier, de contrer la créature démoniaque, en finissant par lui lancer dessus une bombe atomique. Ironiquement, dans les épisodes récents où l’on peut voir Misery, seul l’avant de son crâne est visible, tandis qu’il garde son capuchon sur la tête, sans qu’aucune flamme apparaisse. Sans doute que quelqu’un, chez Eclipse, trouvait qu’il ressemblait vraiment trop à un Ghost Rider si on rajoutait cette auréole de feu…
[Xavier Fournier]
Dans cette première apparition, on ne pourrait même pas affirmer que Misery est mauvais s’il ne le disait pas lui-même avant de disparaître.
En effet, vu ses paroles, on pourrait tout aussi bien penser qu’il rassemble une escadrille fantôme d’as de l’aviation pour un futur combat titanesque où il pourrait très bien lutter du coté du bien 😉
Oui enfin bon on voit bien, à son comportement envers Airboy, que s’il faut tuer pour avoir des pilotes, il y est bien préparé. C’est pas franchement un bon samaritain…
Certes, mais parfois la fin justifie les moyens.
Regarde tout ce que Griffe Jaune a fait pour préparer son successeur 😉
Je pense que c’était très très maladroit de tenter de faire de Yellow Claw une sorte de « gentil » alors que pendant des années, des décennies, il s’était livré à des actes horribles. Je peux comprendre que Jeff Parker ait voulu effacer un cliché raciste mais effacer l’ardoise de Yellow Claw, c’est un peu comme si on venait nous dire que Doctor Doom a toujours été sympa en vrai…
Honnêtement, je suis d’accord avec toi. J’ai été très surpris quand j’ai lu ça dans un article (j’ai un peu décroché depuis plusieurs années…).
Ceci dit, il n’est pas le premier. Depuis l’album Dieu Crée, l’homme détruit, on ne sait plus trop quoi penser de Magnéto…
Doom s’est parfois comporté noblement(note ment dans « heroes reborn »quand les héros sont repartis dans leur monde.
Après,ça dépend du point de vue de l’auteur.Après tout,Alan Moore a bien changé James Bond et Stardust en méchant parce qu’il les voyait comme tel.
Oui c’est vrai. Mais LE Yellow Claw classique est une sorte de Docteur Mengele, transformant les gens en monstres et tuant avec un sadisme qui dépasse, sur ce plan-là tout au moins, celui d’un Fatalis. Le côté « ah mais au fait, je ne vous ai pas dis ? J’étais un gentil tout ce temps » m’avait paru assez mal géré dans Agents of Atlas.