Oldies But Goodies: Air Fighters Comics #2 (Nov. 1942)
21 novembre 2009[FRENCH] En novembre 1942 l’Amérique était maintenant bien impliquée dans la seconde guerre mondiale et l’éditeur Hillman pouvait lancer une revue entièrement consacrée aux as de l’aviation. Air Fighters Comics #2 contient sa ration de personnages hauts en couleurs mais le Iron Ace tient le pompon en matière d’originalité : Car comment un héros peut-il être le Captain Britain du Golden Age tout en se définissant comme « un Iron Man dans un avion de fer ? » et avoir une origine liée à la France ?
« C’est un Iron Man dans un avion de fer ! Quelle combinaison ! » s’exclame le sommaire d’Air Fighters Comics #2 pour la première apparition du Iron Ace (« l’As de Fer ») en novembre 1942 (il ne s’agit pas d’une coquille : dans le sommaire on nous parle bien d’un Iron MAN, alors que le récit ne fait finalement mention que du terme Iron ACE). C’est que même si c’était officiellement le deuxième numéro de la série, ce fascicule ne comportait que de nouveaux héros aviateurs. Un an plus tôt l’éditeur Hillman avait tenté de lancer Air Fighters Comics. Mais à l’automne 1941, alors que l’opinion américaine n’était pas encore fixée quand à l’idée d’aller guerroyer de l’autre côté des océans, un premier cocktail d’aviateurs (plus militaires et moins super-héros, moins flamboyants que Captain America) avait fait chou blanc. En 1942, Pearl Harbor et quelques autres batailles étaient passées par là et prendre les airs pour combattre selon les cas des japonais ou des nazis avait une autre actualité. Un an après un premier numéro sans réel lendemain, Air Fighters Comics renaissait donc de ses cendres à travers ce #2 qui ne contenait que de nouveaux personnages. Le plus célèbre parmi eux ne serait pas Iron Ace mais il vaut cependant la peine que nous nous arrêtions sur lui car il cumule plusieurs particularités intéressantes dont les premières apparaissent dès la page d’ouverture de son histoire…
Tandis que la silhouette géante d’un chevalier en armure repousse des avions à coups d’épée, le narrateur nous explique : « Il y a plusieurs siècles, sur un champ de bataille ensanglanté de France, un Iron Ace (un « As de Fer », donc) combattait côte à côte avec Charlemagne. Si grands étaient les exploits de ce puissant guerrier que Charlemagne fit la prédiction que ce Iron Ace vivrait encore… Quand le dernier de ses descendants périrait de la main d’un envahisseur, le Iron Ace reviendrait à la vie et bondirait dans la bataille en bon champion de la liberté« . Bon mais alors ce héros aviateur lui aussi nommé le Iron Ace, ce serait une réincarnation ? Un spectre ? Et quel rapport avec un Captain Britain des années 40 ? Pour le savoir, il nous faut nous tourner vers la France occupée et un meeting de la Résistance, au château d’un certain docteur La Farge…
Ce cher Docteur La Farge informe d’autres résistants qu’il va contacter les forces anglaises et les informer de l’emplacement des réserves nazies dans le secteur de Dunkerque. Avec cette information, un raid allié pourrait faire des ravages ! Mais la bravoure du docteur La Farge inquiète un peu certains de ses camarades qui le préviennent que si les nazis apprenaient ces contacts avec les Anglais, ils tueraient La Farge (et à ce compte là on peut se demander si La Farge n’est pas le seul véritable résistant du lot. Si les autres sont effrayés à l’idée même de contacter les alliés on se demande bien quelle autre forme d’action moins « risquée » ils peuvent envisager puisque par définition si les nazis savaient qu’ils tiennent des réunions de résistants leur sort serait sans doute le même). De toute façon La Farge n’est pas homme à se laisser impressionner. En pointant du doigt vers une armure dans une vitrine il explique : « Je n’ai pas peur de la mort ! Vous vous souvenez de la légende du Iron Ace ? » (oui bien sûr Mr. La Farge, elle nous a été expliquée deux cases plus tôt, juste en haut de la même page !) « Quand le dernier descendant sera tué par un envahisseur, le Iron Ace vivra à nouveau… Et je suis le dernier descendant !« .
Pendant ce temps, dans une base de la R.A.F., de l’autre côté de la Manche, un gradé informe le Captain Britain d’un prochain projet de raid dans la région de Dunkerque. Non, vous n’avez rien loupé, l’origine d’un super-héros britannique ne s’est pas glissée entre deux cases. Le nom de famille de ce capitaine de la RAF est tout simplement Britain (un peu comme un français qui se nommerait Jean France). Il s’agit d’un aviateur tout à fait ordinaire (bien qu’héroïque) qu’on envoie en repérage dans le ciel de Dunkerque avant le véritable raid. Rassurez-vous, un vrai super-héros est bien au programme mais il vous faudra patienter encore quelques cases. Malheureusement pour Britain, alors qu’il pique vers le sol pour voir de plus près les installations nazies, il est pris pour cible par des batteries anti-aériennes. Bientôt, l’avion du Captain Britain est touché et s’éloigne en laissant une traînée de fumée. Et bien sûr un officier allemand portant monocle ordonne (avec un accent à couper au couteau): « Ve Must Capture Der Pilot !« .
Heureusement pour Britain, les soldats nazis approchent de l’épave enflammée de l’avion sans trop savoir s’il est vivant. Caché par les flammes, Britain peut tirer ses poursuivants comme des lapins et s’enfuir dans le lointain avant que d’autres allemands puissent le rattraper. Néanmoins Britain a été blessé dans le crash de son avion et sait qu’il doit trouver à se cacher. A plus forte raison parce qu’il entend au loin les soldats qui parlent d’aller chercher des chiens de chasse. Fuyant de plus belle, il tombe bientôt sur… Non, vous n’allez pas le croire… Vous ne pouvez pas l’avoir vu venir voyons ? Si ? Ah bon ? Oui, il arrive bientôt en vue du Château La Farge en se demandant si les occupants sont des amis des Alliés. Mais en pénétrant dans les couloirs déserts et en tombant face à face avec l’armure du Iron Ace enfermée dans la vitrine, Britain se dit qu’au contraire il est peut-être tombé dans un repaire d’exécuteurs nazis.
Il est vite rassuré par le docteur La Farge qui l’accueille en lui disant que le Iron Ace ne lui fera pas de mal, que c’est au contraire l’ami des Anglais. Britain est étonné : Ce n’est jamais qu’une vieille armure dans une cage transparente ! Mais La Farge – dont le passe-temps favori est visiblement de ressasser cette vieille histoire – lui explique (ça ne sera jamais que la troisième fois depuis le début de l’épisode) que ce personnage légendaire reviendra à la vie le jour où son dernier descendant périra sous la main d’un envahisseur. Le docteur panse les plaies de Britain en lui expliquant qu’ensuite il lui montrera la station souterraine où il pourra… Mais La Farge est interrompu.
Les deux hommes entendent du bruit. Les nazis doivent déjà être là. La Farge ordonne à Britain de se cacher sous la cage du Iron Ace tandis que le bon docteur va tenter de les faire tourner en bourrique. Bien sur les Allemands savent que le britannique n’est pas loin. Les chiens les ont mené ici. Mais La Farge explique qu’il ne sait rien, qu’il « faisait une sieste ». Vous imaginez bien qu’une ruse si complexe impressionne les soldats… Non, en fait ils pénètrent dans le château et tombent sur un lambeau d’uniforme anglais, tombé quand le docteur faisait ses pansements. L’officier allemand commence alors à taper sur La Farge et à le menacer. Le français rétorque « Crétin ! Vous ne pouvez me faire peur ! J’attends la mort de façon à ce que le Iron Ace vive à nouveau ! Toute la France le sait ! ». Le nazi ne se calme pas pour autant, explique que les légendes françaises stupides ne présentent pas plus une menace pour son armée que les Français eux-mêmes. Et l’officier tire !
Caché sous le socle de la statue, le Captain Britain peut ainsi voir La Farge s’écrouler, la main au cœur, en murmurant « Avec… cette… balle… tu viens de… redonner vie… au Iron Ace ! Ohhh ! ». Ca n’est jamais que la énième fois que La Farge nous explique pourquoi il doit mourir mais cette fois, c’est la dernière. Enfin, on espère… Britain, caché, décide de passer à l’action (il aurait pu le faire avant et sauver le français mais ça n’a pas l’air de lui avoir traversé l’esprit). Britain se rend compte que le socle dans lequel il se trouve est friable et que s’il l’effrite encore un peu, il pourra monter jusqu’à l’armure qui se trouve au dessus de lui, et si elle lui va…
Maintenant, ne me demandez pas comment Britain, qui se trouve dans une cage transparente dans la même pièce qu’une patrouille nazie (et donc dans leur champ de vision) compte avoir l’occasion d’enfiler tranquillement l’armure en question. Et pourtant… ça marche. Tandis que des soldats craintifs demandent à l’officier s’il accorde un peu de valeur à la légende du Iron Ace, l’autre leur réponds que seule une race inférieure peut accorder de l’importance à de tels contes de fée. Que eux sont trop braves pour… Et là, l’armure s’anime, l’épée à la main, traversant la vitre de la cage ! « Le Iron Ace est revenu à la vie » s’écrient les nazis, terrifiés. Et pour parfaire le côté « personnage fantomatique », le Captain Britain s’écrie, du fond de l’armure « Death to the invaders who trample the soil of France ! ». Juste histoire de dire qu’à priori ce fantôme de fer (même si on peut imaginer que la phrase est supposée être dite en français et « traduite » à l’usage des petits lecteurs américains) doit avoir un accent anglais à couper au couteau…
Heureusement pour le héros en armure, les Allemands ont l’esprit accaparé par leur frayeur. Encore que l’officier ordonne qu’on lui passe une mitrailleuse afin de « renvoyer cet Iron Ace à Charlemagne ! ». Mais les balles allemandes ne peuvent rien contre… l’armure. Apparemment elle est assez épaisse pour servir de gilet pare-balles (je doute de l’exactitude historique d’une telle armure « blindée » mais bon…) avec la même efficacité qu’une Wonder Woman jouant de ses bracelets. Le Iron Ace n’a plus qu’à se ruer sur les allemands en criant « Par le fantôme de Charlemagne… Je vous écraserais pauvres mortels ! ». Devant une telle apparition, la patrouille bat en retraite pour demander des renforts…
Laissé seul avec La Farge, Britain peut alors recueillir les dernières confidences de son bienfaiteur : « Ah, alors tu es revenu à la vie ! C’était vrai ! Mais attends… J’ai de grands plans pour toi… Dans la cave à vins – Un avion ! Pousse le levier en cas de danger et il deviendra indestructible ! Le mur de la cave s’ouvre…. Arrrrgh… ». Britain constate que cette fois La Farge est bel et bien mort (ce qui d’ailleurs pose question : si La Farge n’était pas vraiment mort dans la scène précédente, alors en enfilant l’armure Britain n’a pas réellement remplit la prophétie et elle devrait se produire seulement maintenant… Mais c’est un détail qui échappe aux personnages impliqués). Forcément, Britain descend à la cave sans prendre le temps d’ôter l’armure. S’il y a vraiment un avion caché dans la cave, ce serait le moyen de rentrer directement en Angleterre et de prévenir la RAF d’annuler le raid puisque les forces nazies sont de taille à les intercepter. Et arrivé en bas, le héros est stupéfait : « Que je sois foudroyé si ce n’est pas un avion de combat anglais ! ». Britain trouve même la corde qui fait basculer une paroi : « Elle s’ouvre et laisse le champ libre, parfait pour un décollage ! Le docteur a pensé à tout ! ». Ah oui quelle chance que l’avion du docteur soit de la même nationalité que l’aviateur. Déjà que La Farge, qui attendait le retour d’un ancêtre du temps de Charlemagne ait pris le soin de préparer un avion, c’est assez curieux en soi. Qu’en plus ce soit un avion anglais pour ce qui était supposé être un héros national français, c’est ahurissant…
Pendant ce temps sur les plages de Dunkerque les commandos anglais atterrissent pour le raid. Vous vous souvenez ? Le raid ? Celui dont on nous parlait en début d’épisode ? Celui pour lequel Britain était parti en éclaireur ? Et bien l’armée anglaise elle est apparemment comme çà… Elle envoi des soldats en avant pour voir si tout est OK… Et quand ils ne rentrent pas, elle ne s’en inquiète pas et passe au plan comme prévu. Les anglais avancent donc sans se douter que les forces allemandes représentent un danger. Dès qu’ils apprennent la nouvelle, les nazis envoient des hordes d’avions dans le ciel pour terrasser les anglais. Le carnage commence alors… Mais tout à coup un avion arrive ! Un avion qui n’est pas allemand puisqu’il est piloté par… un homme en armure ! Oui ! Il est comme ça le Iron Ace ! Quand il trouve un avion au fond d’une cave à vins, il ne prend pas la peine de retirer sa lourde armure ! Il se jette sur le siège du pilote et s’élance dans l’action. Et comme apparemment l’armure n’atténue pas l’adresse du Captain Britain, ce seul avion commence à tailler en pièce quelques-uns des avions ennemis !
Mais que peut faire un avion solitaire contre l’armée de l’air allemande ? Quand un aviateur nazi le repère, il tente bien de le descendre mais Britain est trop adroit. Aussitôt un appel est lancé aux escadrilles allemandes ! Converger vers l’inconnu et abattre le seul aviateur qui représente un danger pour eux. Le Iron Ace va se faire tirer comme un lapin, sous le feu croisé des nazis… Quand il se souvient que La Farge lui a dit d’actionner une navette en cas de danger. C’est aussitôt fait et… les panneaux composant l’enveloppe de l’avion coulissent, révélant… une sorte de couverture d’acier. L’avion est désormais aussi bien blindé que l’armure de Britain. D’ailleurs en reconnaissant le blindage le héros s’écrie : « C’est la texture en micro-fer de La Farge ! Le Iron Ace dans un Iron Plane ! Quelle combinaison ! ». Je vous rassure tout de suite, vous n’avez rien loupé. C’est la première fois qu’on entend parler d’une texture en micro-fer de La Farge ! Il faut dire qu’il était tellement occupé à nous parler du fait qu’il était le dernier descendant de vous savez qui… Il a dû parler à Britain de son alliage miraculeux entre deux cases. On s’interrogera aussi sur la pertinence d’inventer un avion qui se « blinde » seulement quand l’aviateur a le temps d’appuyer sur un bouton (pourquoi ne pas avoir inventé un avion qui est simplement tout le temps indestructible ?). Oui, bien sûr, à un niveau scénaristique on sent que l’auteur prépare déjà le mécanisme propre à une identité secrète mais quand même, au niveau de La Farge ça fait beaucoup de décisions arbitraires. Bref, voici maintenant un type habillé en chevalier à l’intérieur d’un avion qui a l’air lui aussi d’être « en armure ». Forcément, avec un tel atout, l’avion indestructible peut tranquillement décimer l’escadron allemand…
« L’ennemi a lâché un As de Fer ! Nous sommes condamnés ! » s’écrie un pilote nazi qui n’avait pourtant aucune raison de savoir quel est le nouveau pseudonyme du Captain Britain. Très vite le chef d’escadrille allemand comprend qu’ils ne font pas le poids et qu’il faut sauver tous les avions qui peuvent l’être. Il ordonne donne de battre en retraite. Bon prince, le Iron Ace décide de laisser filer les derniers adversaires : « Je vais les laisser rentrer. Ils répandront une précieuse propagande me concernant ! ». Et ça ne manque pas. Très vite dans les réseaux de résistance Français on comprend que La Farge disait vrai, que le Iron Ace est de retour. La nouvelle s’étend à travers toute l’Europe et les radios clandestines expliquent partout que « l’As de Fer de Charlemagne vit ! Que les ennemis sont alors destinés à être écrasés et que l’Europe sera bientôt débarrassée des nazis ! ».
Incognito, le Captain Britain rentre en Angleterre après avoir pris soin de cacher son armure (et on se doute qu’il a de nouveau retourné le blindage de son appareil). Tout au plus un mécano s’interroge de le voir rentrer avec un avion qui n’est pas le sien. Britain explique alors que son précédent avion a été abattu et qu’il a « trouvé » celui-ci grâce à un vieux paysan, qu’il ne faut pas s’en occuper et qu’il faut juste le ranger dans son hangar personnel puisqu’il aimerait garder l’appareil « pour des raisons sentimentales ». Ses collègues ne le contrarient pas. Tout au plus commentent-ils sans trop de tact que Britain était le meilleur pilote… jusqu’à ce que le Iron Ace débarque et lui pique la vedette. Fin de l’origine et mise en place du mécanisme super-héroïque : A chaque fois qu’on aura besoin de lui, il suffira que le Captain Britain enfile l’armure planquée dans l’avion et appuie sur un levier pour blinder son véhicule et le rendre méconnaissable.
Le Iron Ace était ainsi prêt à entrer dans la légende et resterait un héros régulier dans les pages de Air Fighters Comics même après que la revue ait été rebaptisée Airboy. On sent bien, en définitive, que le Iron Ace est un peu comme la compression de deux héros nationaux différents. D’une part il y a des châteaux et des armures également en Angleterre et il aurait été possible de raconter en gros une histoire similaire (en l’inversant et montrant un corps expéditionnaire attaquant un château anglais) en faisant de « Captain Britain » un héros 100% anglais, sans emprunt folklorique à la France. Et inversement un résistant français aurait pu tout aussi bien devenir le Iron Ace, un héros 100% français sans qu’il soit besoin de faire un détour par le Royaume-Uni. Mais deux facteurs ont sans doute joué. D’une part il valait mieux sans doute avoir un personnage anglophone (les français étant souvent caricaturaux dans leur accent, le héros aurait trop souvent été tourné en dérision). Et puis il y a aussi le fait qu’en 1942 il était délicat d’imaginer un héros représentant la France puisqu’elle était coupée en deux pour les raisons que l’on sait. Alors que l’Angleterre résistait encore aux Allemands. En faisant du Iron Ace un héros franco-anglais, les auteurs pouvaient ainsi tabler sur deux nations liées directement à la guerre sans vraiment être trop dépendant de l’actualité (quoi qu’il se passe en France, le Iron Ace pourrait continuer d’agir sans trop risquer de se mouiller politiquement où de se faire rattraper par les événements en France).
Les aventures du Iron Ace pendant le Golden Age se poursuivraient jusqu’en 1947 (soit une durée globale de 5 ans), survivant à la fin de la guerre (ce qui est plutôt bien quand on voit comment ses origines étaient liées au conflit et à l’armée). Hors réimpressions, on n’allait plus entendre parler du Iron Ace pendant une quarantaine d’années mais son histoire n’était pas encore terminée. Dans les années 80 Chuck Dixon allait ramener la plupart des anciens héros publiés dans Air Fighters Comics au sein d’une nouvelle série Air Boy (publiée chez Eclipse Comics) se déroulant de nos jours. Le Iron Ace y apparaissait et il s’agissait toujours du même héros même si les batailles avaient été rudes au fil des ans. Ronald Britain était devenu un cyborg, façon pratique de prendre en compte son âge tout en le maintenant en état de combattre et en justifiant d’une autre manière son surnom d’Iron Ace. Clin d’œil à ses origines au fond de la cave à vins ? Le Iron Ace vivait dans la remise de la maison d’Air Boy et était une sorte de héros-mentor du jeune aviateur. En cas de coup dur, le Iron Ace dans sa version moderne était même susceptible d’attacher des accessoires-ailes à son corps et de devenir lui-même une sorte d’avion-robot. Bref, tel que réinventé par Chuck Dixon le Iron Ace était une sorte de cousin aérien du Cyborg des Teen Titans, à l’abri de l’âge. Il ne serait pas exclu de le revoir de nos jours… Mais rien ne vaudra les origines délirantes de l’aviateur blindé, les armures pilotant les avions ou encore les pistes de décollage planquées dans les caves des châteaux ! Merci Mr. La Farge !
[Xavier Fournier]
Mais alors ? Qui reviendra a la vie quand le dernier descendant périra de la main d’un envahisseur ? 😉
A vrai dire je comprendrais beaucoup plus facilement que le Iron Ace cyborg d’Eclipse Comics ait fait des préparatifs pour un successeur en cas de sa propre mort. Je veux bien croire qu’un cyborg de 90 ans, ancien héros de guerre et as de la techno prépare des choses, là où un docteur français qui radote et qui construit un avion anglais au fond de sa cave, ça manque un poil de crédibilité 😉
Et de plus , l’armure ne correspond pas a l’époque de Charlemagne ! lol
Encore un truc que La Farge a bricolé dans sa cave sans doute 😉
Dans son cas, l’expression « Chevalier du ciel » n’était pas qu’une allégorie.