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Oldies But Goodies: Air Fighters Comics #2 (Nov. 1942) (2)

[FRENCH] Avec l’entrée des USA dans la Seconde Guerre Mondiale, les héros guerriers avaient le vent en poupe. Et parmi eux, la caste des héros-aviateurs étaient en pleine expansion. Mais on ne pouvait pas s’arrêter à de « simples » aviateurs tels que Blackhawk. Ne serait-ce que pour se renouveler il fallait aussi de véritables super-héros de l’air. L’éditeur Hillman, en lançant Airboy ou Iron Ace, allaient se faire une spécialité de ces personnages baroques. Et il y avait aussi Black Angel…

Lancée en novembre 1942, Black Angel se distingue par une combinaison noire qui ne cache rien de ses formes et des petites ailes blanches qui ornent sa cagoule. Il m’arrive régulièrement de voir des gens qui la rapprochent donc, par analogie, de Captain America (qui portait le même genre d’ailettes sur les tempes) mais il me parait plus judicieux de la rapprocher d’un autre modèle. Lancée en 1941 comme un strip de presse, Miss Fury était une héroïne sexy (selon ce qu’on pouvait se permettre à l’époque) reconnaissable à sa combinaison noire qui servirait plus tard de modèle au look « classique » de celle de Catwoman. Miss Fury était un personnage d’essence « féline », son masque était surmonté de deux petites oreilles de chat (ou de panthère plutôt). En 1942, en lançant une anthologie entièrement consacrée aux « Air Fighters » (les « Combattants de l’Air« ), Hillman se trouva dans une situation où il fallait chercher à varier les différents héros publiés dans la revue. Et le choix fut fait de créer des personnages hauts en couleurs tels qu’Iron Ace, chevalier du ciel au sens littéral dont j’ai déjà pu vous parler dans de précédentes chroniques. Mais à bien y regarder, sous le vernis de l’originalité un certain nombre des segments lancés dans Air Fighters Comics #2 (Novembre 1942) témoignent de la volonté d’imiter la concurrence. Airboy, la vedette du titre, pilote un avion à ailes de chauve-souris qui fait ENORMEMENT penser au Bat-Plane de Batman. Skywolf est un aviateur qui a pris le loup blanc comme emblème mais qui évoque, à bien des égards, une simple copie du Blackhawk édité par Quality (et plus tard récupéré par DC). Et puis il y Black Angel, l’Ange Noir, dont se dit après tout qu’elle ressemble à s’y tromper à une Miss Fury qui piloterait son propre avion. D’ailleurs Miss Fury était surtout le nom du strip. A l’intérieur l’héroïne était souvent identifiée comme étant The Black Fury. Alors, de Black Fury à Black Angel, il n’y avait guère que deux oreilles de panthère à gommer pour les remplacer par un motif aérien, ces petites ailes…

En fait le premier épisode de Black Angel introduit d’emblée deux personnages majeurs. Il y a d’un côté Black Angel elle-même et de l’autre son pendant maléfique, la terrible Baroness Blood (« Baronne Sang », je vais néanmoins considérer à partir de là que Blood est un nom propre, comme pour Docteur Doom), qui porte un calot d’aviatrice et surtout une tenue rouge barre d’une croix gammée qui nous éclaire directement sur l’obédience de cette bad girl. Nous sommes en 1942, il n’y a pas encore de Comics Code à l’œuvre et de fait, dès la première page, les aventures de Black Angel, c’est un peu les EC Comics avant l’heure. On y voit l’Ange Noir attachée à une chaise, sur le point d’être marquée au fer rouge d’une croix gammée… La Baronne Blood, elle, observe le spectacle en tenant à la main un fouet. Ajoutez à ça la combinaison noire de Black Angel et on trempe dans une ambiance bondage tout à fait surprenante, même pour l’époque.  Si la Baronne Blood a un costume un peu différent, là aussi on peut remonter assez facilement la filiation avec Miss Fury/Black Fury, qui avait pour ennemie jurée la baronne Erica Von Kampf, une blonde qui se retrouvait d’ailleurs assez vite… marquée au fer rouge d’une croix gammée sur le front. Ceci dit, John Cassone, le dessinateur de cette histoire (l’identité du scénariste reste inconnue) avait un penchant pour les méchants personnifiant le régime nazi. La même année il avait co-créé le super-héros The Web (dans Zip Comics #27) et lui avait rapidement donné comme ennemi juré le Comte Berlin…

Le premier récit de Black Angel commence à Londres. On nous montre alors comment la ville souffre des bombardements nazis, en commençant par une femme qui hurle dans les rues, tenant une enfant dans les bras tandis que son mari meurt. La case suivante insiste ensuite sur la précision des bombes allemandes, ce qui revient à souligner que s’il y a des civils tués, c’est bien une volonté déterminée, pas un « dommage collatéral ». D’ailleurs on voit en gros plan un pilote allemand se féliciter de la dévastation qu’il sème puis décider, maintenant, de s’occuper de sa mission principale : détruire l’usine Wembley, où les construisent leurs avions. Les londoniens, en voyant le bombardier arriver au dessus de l’endroit, réalisent qu’il veut détruire cet objectif stratégique. Mais… soudain, un avion noir au fuselage élancé surgit des nuages et attaque l’engin allemand avant qu’il ait pu larguer sa bombe : « Der Black Angel ! Himmel ! Elle tourne en dessous de nous, la chienne ! Vite ! Vite ! Prenons de l’altitude ! Débarrassons de nous ! ». Mais l’avion noir (le contexte ne précise pas clairement si « black plane » est une simple descriptif ou s’il faut considérer que, comme le Bat-Plane, il s’agit d’un nom propre) les mitrailles et le bombardier nazi s’écrase au sol, loin de toute habitation. Dans les rues de Londres, c’est une explosion de joie. Black Angel a sauvé l’usine et donc la défense anglaise !

Mais la mystérieuse aviatrice ne perd pas de temps à rester pour écouter ces applaudissements. Au contraire, elle se dépêche de voler loin de Londres, dans la campagne, en direction d’un château sombre et isolé. Dans la nuit elle se pose (ce qui est tout simplement un exploit vu qu’il n’y a aucune lumière au sol pour la guider). Elle range alors l’avion noir dans un hangar souterrain, près de ce château médiéval. Autant dire que Black Angel, c’est un peu (beaucoup) une Miss Fury qui aurait trouvé le Bat-Plane, la Batcave et le manoir Wayne… Mais elle n’a pas d’équivalent du majordome Alfred.

Au contraire Black Angel (que nous voyons maintenant mieux maintenant qu’elle est sortie de son avion) est obligée de se glisser en catimini dans le château, de peur que… sa tante découvre son absence ! Car là aussi vous allez reconnaître un mécanisme, bien que pour le coup on ne peut pas accuser la Black Angel de 1942 d’avoir copié une BD lancée, bien plus tard, en 1962. L’héroïne (la brune Sylvia Manners dans le « civil ») vit en effet aux côtés de sa vieille tante malade. D’ailleurs alors qu’elle vient de poser le costume de Black Angel et n’est plus qu’en nuisette, Sylvia est interrompue par sa tante, Lady Lawton : « Sylvia chérie ! Tu vas bien ? Je sais que tu as peur de ces raids de nuit… Mais ça fait cinq minutes que je tape à ta porte… J’avais peur ! ». Feignant l’angoisse, Sylvia dit alors à sa tante qu’elle est rassurée que ce soit elle et personne d’autre. En fait Sylvia fait semblant d’être une femme faible et peureuse, pour mieux cacher ses activités réelles à sa tante. Et ça, ça doit forcément vous évoquer un peu la relation Peter Parker/May Parker avant l’heure. Sans doute faut-il faire remonter les deux situations à un archétype plus ancien, c’est à dire la relation entre Zorro et son père, Don Alejandro Vega, qui, au début en tout cas, ignore que son fils n’est pas l’être timoré qu’il paraît être. Dans le cas présent la tatie réagit comme le fera Tante May vingt ans plus tard, elle prépare un peu de lait chaud pour que sa nièce puisse dormir plus tranquillement…

Le lendemain Sylvia et sa tante vont pour prendre le train. Lady Lawton espère d’ailleurs que sa nièce se sent assez forte pour voyager. Mais, sur le quai, l’attention de Sylvia est attirée par autre chose. Elle voit deux hommes (l’un sur le quai, l’autre dans le train) se faire des signes de mains mystérieux. Un code. Elle décide donc de garder un œil sur l’homme du train, qui est dans le même compartiment qu’eux. Mais à l’arrêt suivant, à Seaport City, l’homme descend. Sylvia décide de le suivre mais doit se justifier auprès de sa tante. Elle s’invente donc une violente migraine et fait mine de s’évanouir. Comme Lady Lawton sous-estime en permanence sa nièce, ça ne l’étonne pas : « Oh dear ! J’avais peur de ça ! Tu es trop délicate pour voyager ! Allez, ne t’en fais pas, descend à cette station et prend le premier train qui te permettra de rentrer à Londres ! ». Par chance Lady Lawton n’a pas l’air décidée à interrompre son propre voyage et de rester pour surveiller Sylvia. Cette dernière se retrouve donc seule pour poursuivre ses activités secrètes. Dès que le train est reparti (avec la tante à l’intérieur) elle se précipite à la suite de l’inconnu, prenant le temps d’enfiler son costume de Black Angel. On voit donc que le personnage n’est pas « seulement » une aviatrice de génie mais aussi une super-héroïne au fonctionnement plus classique. Dans un port non loin de là l’homme embarque sur un navire en partance. Black Angel s’élance, saute, et arrive à aborder le bateau avant qu’il soit hors d’atteinte : « Ce n’est pas une manière pour une dame de monter à bord ? Mais bon, où voyez-vous une dame ? ». Dans le contexte de l’époque, ce trait d’humour témoigne d’une personnalité plutôt forte, qui fait fi du sexisme ou des convenances.

Le navire prend la direction de Paris et Black Angel fait le voyage sans être découverte. Une fois arrivée en dans la capitale française, elle réalise cependant que son costume n’est pas des plus discrets et repasse à nouveau les vêtements de la « simple » Sylvia. L’homme s’est assis dans un bar et, comme il ne la connait pas (et que visiblement il ne souvient pas l’avoir croisé dans le train), Sylvia tente une approche directe. Elle drague ouvertement l’inconnu, en lui demandant s’il est seul à sa table et si elle peut s’asseoir. Tout ça fait partie d’une manœuvre : elle a remarqué que des documents dépassent de la poche de l’homme. Comme elle a, parmi ses nombreux talents, des capacités de pickpocket, elle arrive à retirer les papiers de la poche sans leur propriétaire s’en aperçoive. Mais elle semble jouer de malchance. La chaise sur laquelle elle se tenait se renverse. Elle tombe… mais tout ça n’est qu’une astuce de plus pour prendre congés le plus rapidement possible, avant que l’homme s’aperçoive qu’elle a les papiers. Elle prétend être choquée par l’accident et change de piège, avant de s’isoler dans une cabine téléphonique.

Là, elle peut examiner les documents et se rend compte qu’ils n’ont effectivement rien d’anodin. Ils décrivent « un nid d’U-Boats nazis prêts à détruire un convoi britannique. Elle décide donc de téléphoner sans attendre aux services secrets anglais. Elle arrive à s’identifier comme étant Black Angel et à donner les précieuses informations. Mais elle n’a pas anticipé que le café est en fait un repaire secret de la Gestapo (on ne voit pas bien pourquoi la Gestapo aurait besoin d’un tel repaire secret en France occupée). Au sous-sol, ce téléphone est sous écoute et ceux à qui elle parle sont en fait… les Allemands, qui réalisent vite qu’un agent britannique est en train de livrer des secrets fondamentaux. Un nazi se précipite vers Sylvia alors qu’elle sort de la cabine et lui ordonne de remettre les documents. Mais Sylvia n’entend pas se laisser faire. Une lutte s’engage et, dans le combat, le nazi déchire la robe de la jeune femme, révélant le costume de « Black Anchel »(comme le dit l’allemand avec une pointe d’accent). L’effet de surprise ne joue cependant pas. Trop de nazis arrivent dans la pièce pour que l’héroïne puisse résister. Le premier arrivé se félicite. Une telle capture ne pourra que lui décrocher une médaille spéciale de la part de leur chef !

Restée seule et attachée à une chaise, Black Angel ne pense qu’à une chose : il lui faut prévenir les services secrets britanniques. Mais elle est interrompue dans sa réflexion par l’arrivée d’une femme vêtue de rouge : « Ainsi, Black Angel, nous nous rencontrons à nouveau ! Mais cette fois tu ne t’échapperas pas. Tu auras une mort très spectaculaire qui sera comme un symbole à l’attention de nos ennemis ! ». Black Angel reconnaît alors Baronne Blood, qui est visiblement une ennemie à qui elle s’est déjà frottée. Soulignons néanmoins qu’il s’agit du premier épisode et que, tout comme l’origine exacte de Black Angel, ses premières batailles contre la Baronne Blood restent entourées de mystère. La blonde explique alors son plan. Elle veut usurper l’identité masquée de Black Angel puisque personne ne sait vraiment qui elle est. La fausse Black Angel veut aller en Angleterre et donner aux Alliés de faux plans qui les tromperont. Visiblement la Baronne est trop excitée par son plan pour penser qu’elle pourrait déjà faire exécuter la vraie Black Angel, dont elle n’a plus besoin. Elle la prévient qu’elle reviendra… et la laisse avec un seul garde.

Black Angel sort à nouveau sa carte maîtresse : Se faire passer pour une idiote. Elle demande au garde de lui desserrer les liens, qui soit disant lui font mal. Elle explique qu’en plus avec un garde si costaud et si beau, elle ne risque pas de s’effacer. L’homme tombe dans le panneau et s’approche… Elle le terrasse alors d’un violent coup de pied et s’évade, comme on pouvait s’y attendre. Bientôt, à l’aérodrome le plus proche, elle décide de voler un avion. En s’approchant, elle observe un pilote allemand qui tape sur un mécanicien français, lui reprochant de ne pas aller assez vite pour réparer son avion.

Bientôt l’avion de l’allemande décolle et le français, resté derrière, lui montre le point « Sale monstre nazi ! Le peuple français finira pas te détruire ! ». Clairement ce mécanicien n’a rien d’un collabo. Black Angel décide donc de lui faire confiance et se montre à lui : « Psst… M’sieu… Vous aimeriez que Black Angel vous venge de cette insulte ? Vite alors, trouvez-moi un avion ! ». Le français fait mine de la guider mais ils sont interrompus par l’arrivée d’un militaire allemand qui dégaine son arme.

Courageusement le mécanicien s’interpose tandis que Black Angel s’installe dans un cockpit : « Montez dans l’avion, Black Angel, nous sommes découverts ! ». Mortellement blessé par les balles du nazi, le mécanicien s’effondre, non sans avoir hurlé « Vive la France ! ». Black Angel arrive à décoller mais prend le temps de revenir vers l’aérodrome, qu’elle mitraille, décimant les allemands qui s’y trouvaient : « Vous allez payer pour la vie de ce galant français, couards nazis ! ». Puis bientôt elle se dirige au dessus de la Manche, où elle aperçoit un avion noir. C’est la Baronne Blood qui tente de se faire passer pour elle. Un combat aérien s’engage bientôt mais l’anglaise est visiblement une pilote plus expérimentée. Elle truffe de balles l’avion qui imite le sien. La Baronne Blood enrage : « Ach ! Mon avion s’enflamme ! Je tombe ! ». Black Angel voit son ennemie piquer vers le sol et elle ne compatis guère : « C’est un atterrissage dont tu ne relèveras pas, Baronne ! Et tu ne boiras pas ton cocktail de sang ce soir pour célébrer la victoire ! ». Et l’histoire s’achève ainsi, avec Black Angel triomphante…

Malgré les dires de l’héroïne, ce n’est pourtant pas la fin de la Baronne Blood, qui survivra au crash et reviendra très régulièrement menacer Black Angel. A la longue leur rivalité changera de dynamique puisqu’on fera la connaissance du Black Prince, un pilote allié aux airs de Blackhawk, que les deux femmes convoitent et qui sera une source supplémentaire de discorde. Bien sûr le Black Prince étant valeureux, il ne portera aucune attention à la Baronne mais cette dernière tentera plusieurs fois de le kidnapper pour le torturer jusqu’à qu’il confesse son amour pour elle. Dans le même temps il sera évident que le Black Prince n’a d’yeux que pour Black Angel. Les aventures de Black Angel seront publiées très régulièrement jusqu’en 1944. Sylvia Manners a refait surface dans les années 80 comme personnage secondaire de la série Airboy. Contrairement aux méthodes classiques pour préserver un personnage dans la force de l’âge, il n’y aura pas d’histoire d’hibernation ou de procédé magique pour expliquer qu’elle est encore en action. Sylvia est au contraire devenue une vieille femme, qui cependant cède son identité à une nouvelle Black Angel, qui fera partie des Air Maidens (l’escadron dirigée par la Valkyrie). La Black Angel originelle a aussi fait l’objet d’une réimpression partielle chez Verotik dans les années 90, dans un petit album qui s’honorait d’une couverture signée Dave Stevens.

Contre toute attente c’est vers la Baronne Blood qu’on peut se tourner pour une présence plus « moderne » et dans les comics Marvel. Dans la série Invaders, Roy Thomas créa rétroactivement un agent nazi actif dans les années 40, le Baron Blood, que les « Envahisseurs » ont affronté plusieurs fois. Au demeurant le Baron Blood n’avait guère de ressemblance avec la Baronne vue ici. Lui était à l’évidence un vampire (encore que le commentaire final de Black Angel dans cet épisode laisse entendre que la Baronne Blood était surnommée ainsi pour une habitude à boire du sang). Mais dans Union Jack #1 (1998), on apprend que de nos jours le Baron Blood s’est créé une compagne qui devient de fait une version féminine de lui-même et qui prend pour nom… la Baronne Blood. Cette jeune femme blonde ne peut pas être celle de 1942 (bien que cette dernière soit dans le domaine public et de ce fait tout à fait utilisable par Marvel si besoin était) puisque son origine se déroule de nos jours. Par contre si on devait comprimer les deux histoires il serait assez facile d’expliquer que la Baronne Blood combattue par Black Angel était une première concubine du Baron Blood (encore que ce dernier n’aurait sans doute pas apprécié tout le micmac autour du Black Prince).

Sorte de Batman au féminin, Black Angel est un personnage aux aventures riches en éléments inventifs, en actions diverses, en batailles aériennes mais il faut aussi souligner le talent du dessinateur John Cassone qui, bien souvent, a fourni des premières pages très théâtrales où régnaient des nazis grotesques armés de différents instruments de torture mais aussi une maîtrise du clair-obscur. En un sens le dessin de Cassone anticipe l’arrivée du style horrifique des EC Comics (plus encore sur Black Angel que sur The Web, l’artiste profitant souvent des formes de l’héroïne pour marquer les ombres) et il n’est pas dénué de sens – à mon avis – de considérer que Cassone avait quelque chose d’un Berni Wrightson du Golden Age…

[Xavier Fournier]

Xavier Fournier

Xavier Fournier est l'un des rédacteurs du site comicbox.com, il est aussi l'auteur de différents livres comme Super-Héros - Une Histoire Française, Super-Héros Français - Une Anthologie et Super-Héros, l'Envers du Costume et enfin Comics En Guerre.

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