Oldies But Goodies: Captain Fearless #1 (Août 1941)
16 février 2013[FRENCH] Elle s’appelle Joan Wayne. Mais n’a aucun lien de parenté avec Batman (ni même avec John Wayne). Elle serait plutôt une rivale de Captain America et Wonder Woman. Et encore. Dans le cas de l’amazone c’est plutôt le contraire : L’héroïne patriotique qui nous intéresse aujourd’hui est en effet apparue officiellement en août 1941 (tandis que la Wonder Woman de DC n’a débuté qu’en décembre de la même année). Allez, prenez le temps d’un petit rencard avec Miss Victory !
On ne risque pas de se méprendre sur les intentions de cette héroïne lancée dans Captain Fearless #1. Dès la première page on la voit en costume bleu et rouge, portant une étoile blanche sur la poitrine. Au premier coup d’œil on peut classer Miss Victory dans les rangs des personnages patriotiques tels que le Shield ou Captain America, le costume de la jolie blonde évoquant en particulier une version féminisée de ce dernier. Elle enjambe un porche pour se précipiter vers un individu à l’air patibulaire et un texte introductif nous dresse bien vite le contexte. Chose importante à noter, le texte en question est inscrit dans une zone en forme d’insigne, nous ramenant aussi bien au badge des forces de police qu’au bouclier triangulaire de Captain America.
Le narrateur nous explique : « Des bandes organisées de politiciens corrompus et de diplomates ont comploté contre les intérêts du gouvernement de Washington. Le F.B.I. a été incapable d’arrêter la tête du réseau. Jusqu’à ce qu’une étrange silhouette entre en scène : Une fille qui porte un étonnant costume rouge, blanc et bleu et qui se nomme… Miss Victory ! ». Il est intéressant de noter que très vite on souligne l’importance de ce personnage en le mesurant à l’impuissance supposée du F.B.I. C’était un élément également présent lors des premières apparitions du Shield et de Captain America. A ce stade pourtant premier de l’histoire le lecteur de comics du Golden Age aura vite compris la définition de Miss Victory : C’est un Captain America en jupon !
Après cet avant-goût dramatique, on passe au préambule proprement dit. Tout commence à Washington au printemps. Un jour une jeune femme se présente au bureau des échanges commerciaux à l’étranger. Blonde, elle est habillée d’une manière totalement ordinaire pour l’époque. Alors qu’elle se présente comme Miss Wayne, on lui explique qu’on va la mener à un certain Mr. Hardee. Si besoin était, précisons que Joan Wayne ne peut pas être une parente de Bruce Wayne (Batman) puisqu’elle n’est pas une création des diverses entités éditoriales qui ont formé DC Comics. Captain Fearless était au contraire publié par Helnit Publishing Co, une toute petite entreprise qui serait rapidement absorbée par Holyoke (l’éditeur du Catman du Golden Age). Présentée à Hardee, la jeune femme lui demande alors de lui faire part de ses soupçons. Hardee est soulagé de la voir « Ah ! Ainsi c’est vous qu’ils ont envoyé ! Mettez vous à l’aise ! ». On sent qu’Hardee considère la femme comme quelqu’un d’important. Ce qui pique la curiosité de Mark Hays, le secrétaire du service. D’ailleurs il tend l’oreille contre la porte, espérant en savoir plus. C’est que Mark Hays n’est pas simplement un secrétaire curieux. C’est bel et bien un espion ennemi. Quelques instants plus tard il se précipite vers un hôtel à l’autre bout de la ville pour faire un rapport à un homme nommé Mister Axis. A l’époque où l’Axe était le nom désignant l’alliance entre l’Allemagne, l’Italie et le Japon, un espion se nommant « Monsieur Axe » était à peu près aussi discret que s’il avait prit pour nom « Monsieur Nazi ». Hays a flairé quelque chose. L’inconnue a le bras long. A peine arrivée, elle a été nommée secrétaire à sa place. Mister Axis décide qu’il faut agir et vite. La hâte de l’espion peut sembler bizarre. Après tout ce n’est pas l’arrivée d’une seule personne qui peut le menacer. Mais peut-être est-il rendu nerveux parce qu’avec l’éviction de Hays il ne dispose plus d’une oreille dans la place. Axis ordonne alors qu’on fasse appel à un dénommé Crusher…
Plus tard, Hardee reçoit un visiteur important, un certain général Tomas qui n’est pas américain mais pourvu d’un fort accent hispanique. Hardee lui confirme alors que l’accord commercial entre leurs deux gouvernements sera signé le jour-même. Et Tomas, tout heureux, explique qu’il pourra partir par avion dans la soirée. Après que Tomas ait quitté le bureau, Hardee explique à sa nouvelle secrète que l’accord, très important, concerne l’importation d’un stock de caoutchouc venant de Rumbia (pays fictif dont le nom est sans doute inspiré de la racine du mot Rubber, caoutchouc en anglais). Comme il faut se dépêcher de signer l’accord avant le départ de Tomas, Hardee quitte l’endroit pour aller montrer les documents à ses supérieurs. Mais il tombe dans un guet-apens. La voiture qui devait l’emmener est occupée par un des hommes de Mister Axis, qui neutralise Hardee et l’enlève. Bientôt la bande d’Axis fait main basse sur les documents que transportait l’américain. En fait l’idée est de procéder à une substitution. Un faussaire, complice d’Axis, procède à des changements importants dans certaines clauses et on imite la signature d’Hardee. Comme on l’a vu Hays, l’ancien secrétaire d’Hardee, travaille pour Axis. Le chef des espions veut en profiter. Le comité supposé ratifier l’accord ignore que Hays a été viré. Il ne tiquera pas si l’homme se présente en faisant mine d’être toujours le secrétaire en fonction, apportant des documents importants.
C’est le plan qui est immédiatement mis en action. Hays se présente devant le comité en expliquant que Hardee ne peut pas venir parce qu’il a été convoqué à la Maison Blanche. Le faux secrétaire insiste sur le fait que l’accord doit être ratifié sans perdre de temps, inutile de le relire puisqu’il a déjà été supposément été signé par Hardee et Thomas. Le comité décide donc de passer directement au vote pour entériner le document… Mais la réunion est interrompue par une femme masquée et costumée. Nous, qui avons déjà vu la première page, savons que c’est Miss Victory (et donc Joan Wayne). Elle s’écrie « Stop ! Vous êtes manipulés ! Ce document n’est pas l’original ! Cet homme est un traitre ! ». Pour ce qui est de savoir comment Miss Victory a pu apprendre qu’Hardee n’était pas arrivé jusqu’au rendez-vous et que les documents avaient été falsifiés, mystère et boule de gomme ! Puis l’héroïne donne un violent coup de poing à Hays, qui semble traverser une fenêtre et chuter de plusieurs étages (pourtant dans la case suivante on croirait pourtant qu’il est toujours dans la pièce, le dessinateur ayant donné à un membre du conseil la même apparence). La violence du coup n’est que le premier indice que Miss Victory a une force supérieure à la normale. Par la suite elle accomplira d’autres exploits qui iront dans ce sens bien que rien ne l’expliquera vraiment (en tout cas pas pendant le Golden Age). Miss Victory explique qu’elle se charge du traitre mais demande au comité de rester en réunion tandis qu’elle récupère le document original. L’homme ressemblant à Hays lui demande alors qui elle est et l’héroïne se présente alors formellement comme Miss Victory.
Un peu plus tard on retrouve Axis impatient d’avoir des nouvelles de Hays. Mais il entend qu’on cogne à la porte, selon un code convenu. Quand Axis ouvre il est cependant surpris de trouver une jeune femme blonde, en civil (Joan Wayne portant un voile sur le visage). Tout comme le scénariste n’a pas justifié le fait que Miss Victory puisse arrêter la ratification du traité comme si elle était au courant de toute l’affaire, on ne nous expliquera pas plus comment Joan Wayne a pu trouver le repère d’Axis et connaître le code secret pour taper à la porte. Il faudrait en déduire qu’Hays a craché le morceau entre deux cases mais comme on l’a vu plonger vers une mort certaine avant que Miss Victory ait pu lui poser la moindre question… cela donne quand même une idée de la nature parcellaire du scénario. Alors qu’Axis lui demande ce qu’elle fait là, Joan insiste pour entrer, prétendant qu’elle a un message pour lui. Quand même… Axis aimerait bien savoir comment elle s’appelle. Elle lui explique alors qu’il peut l’appeler Destin. Perdant patience, Axis arrache le voile et découvre le masque blanc de Miss Victory. L’héroïne explique alors à Axis que son agent a fait une chute fâcheuse et qu’elle est là pour récupérer les vrais documents : « Alors donnez-les moi avant que je pique une crise ! ».
Dans un premier temps ça ne semble pas impressionner Axis qui sort un revolver. Mais Miss Victory est agile et rapide. D’un coup de pied digne d’une ballerine elle le désarme : « Les revolvers sont des armes de couards ! Pardon pour mon pied ! ». Axis tente bien quelques menaces, lui explique qu’elle ne s’en tirera pas comme ça. Mais ça n’impressionne pas Miss Victory, qui a rapidement le dessus sur lui. En quelques cases Axis est maîtrisé. Elle se présente alors : « Les honorables citoyens me nomment Miss Victory ! Je représente la victoire du Bien contre le Mal, celle du patriotisme comme votre genre de vermine, Mister Axis ! Nous nous rencontreront probablement à nouveau ! ». Assez curieusement l’héroïne semble partir du principe qu’elle affrontera à nouveau Axis à l’avenir… ce qui, d’un point de vue logique, est pourtant loin d’être acquis. On ne rigolait pas avec les espions étrangers en 1941. Finalement Miss Victory semble avoir repris les documents à Axis et passe à un autre objectif : sauver Hardee. Elle se rend alors au garage où le chauffeur d’Hardy a ses habitudes. Là aussi, la jeune femme a vite fait de lui sauter dessus et de le terrasser, l’obligeant à révéler où est le prisonnier (par contre on pourra se demander pourquoi Miss Victory ne l’a pas directement demandé à Axis plutôt que de se donner la peine de traquer cet autre complice). Rapidement l’homme parle et Miss Victory peut alors enfoncer à coup d’épaule la porte de la pièce où Hardee est retenu… Enfin, ils peuvent tous les deux se ruer à la réunion du comité et mener à bien l’accord décisif pour les USA…
Plus tard Hardee, de retour à son bureau, se félicite de la signature de l’accord et remercie Miss… Wayne. L’implication est qu’Hardee connait la double vie de la jeune femme. Le scénariste décide de ne pas partir dans l’archétype de l’identité secrète. En fait, il y a beaucoup de non dit dans ces aventures de Miss Victory. Non seulement elle n’a pas d’origine mais on ne sait pas précisément pourquoi elle agit de la sorte. Mettons qu’à l’époque le patriotisme suffit et qu’il n’y a pas besoin de faire référence à une vengeance familiale (comme celle de Batman) mais rien n’explique la force de la jeune femme. En se reportant à l’introduction, on peut en déduire que Miss Victory est une sorte d’agent secret gouvernemental et que certains officiels (comme Hardee) connaissent son secret. Pendant le Golden Age les choses ne seront pas réellement précisées et Joan Wayne continuera de se faire passer pour une secrétaire ordinaire (encore qu’en plusieurs occasions elle ne semble pas spécialement se préoccuper de protéger son identité). On verra plus tard qu’elle a de grandes ressources à sa disposition, y compris un avion personnel.
Mais justement… Une héroïne patriotique habillée dans le drapeau américain, qui se fait passer pour une secrétaire ? Pourvue de son propre avion ? Ca ne vous rappelle rien ? Même pas un petit peu Wonder Woman ? Sauf que… comme nous l’avons vu en introduction Miss Victory ne risque pas d’avoir copié Wonder Woman puisqu’elle la devance de plusieurs mois. La Wonder Woman de DC serait-elle, alors, la copieuse ? Il est troublant de voir qu’en mélangeant certains aspects de l’héroïne antérieure Amazona avec Miss Victory on arrive à quelque chose de très proche de Wonder Woman. Pourtant il est difficile d’avoir des certitudes de plagiats dans ce sens. Miss Victory n’avait pas sa propre série et sa renommée restait relative. DC n’avait pas spécialement besoin de copier une héroïne ne pouvant tenir son propre titre. Ce qui parait plus probable c’est que, malgré leur sexe, Miss Victory et Wonder Woman doivent certaines caractéristiques de leur vie privée à l’alter-ego de Captain America, Steve Rogers. Quelques mois plus tôt le héros patriotique de Timely/Marvel avait rencontré un franc succès en s’impliquant dans la guerre. Miss Victory et Wonder Woman surfaient sur la même vague (au point qu’à l’évidence Steve Trevor, l’amoureux de Wonder Woman, doit beaucoup à Steve Roger). Il s’agissait donc de lorgner sur Captain America tout en changeant le sexe du personnage principal pour mieux masquer la copie (il ne faut pas non plus sous-estimer l’influence possible d’USA the Spirit of Old Glory, héroïne patriote lancée début 1941, donc bien avant Miss Victory ou Wonder Woman). Et comme à l’époque l’idée d’une femme-soldat restait encore d’avant-garde pour l’opinion américaine, il était difficile d’en faire un troufion. D’où l’idée de donner à Joan Wayne et Diana Prince (Wonder Woman) des places d’assistantes/secrétaires. Si les femmes-soldats ne semblaient pas assez féminines pour les comics, il y avait pourtant des aventurières réelles qui captivaient l’esprit du public : les femmes pilotes d’avion. En 1937 Amelia Earhart avait défrayée la chronique en disparaissant aux commandes de son avion. En 1939 Jacqueline Cochran avait battu un record de vitesse en vol, puis avait été la première femme à se poser « à l’aveuglette » avant d’être, en 1941, la première femme à piloter un bombardier. Les premiers détachements féminins de l’armée américaine n’arriveraient que l’année suivante mais pour ce qui nous intéresse, la femme aviatrice avait un avantage par rapport aux préjugés de l’époque. C’était à l’homme de se battre, d’être le soldat, de pratiquer le combat sur un plan physique. Symboliquement, la femme se devait de rester féminine et de ne pas combattre sur le même plan. Au moment de créer des super-héroïnes guerrières, les lier à l’aviation et à des aventurières réelles et admirées permettait d’évacuer une partie du problème. Ce cheminement permet de comprendre pourquoi deux héroïnes patriotiques ne pouvant être présentées comme des fantassins allaient se retrouver secrétaires et aviatrices à quelques mois d’écarts.
Au delà de ces similitudes Miss Victory reste un personnage remarquable. On ne parle pas ici d’une héroïne qui n’aurait fait que deux ou trois apparitions avant de disparaître dans les limbes des comics : les aventures de Miss Victory seront publiées dans diverses séries entre 1941 et 1946, lui donnant une longévité peu commune parmi les héroïnes du Golden Age. Elle n’égale pas certaines collègues comme Wonder Woman ou Mary Marvel mais beaucoup de héros de cette époque (que ce soit chez DC, Fawcett, Quality ou Timely/Marvel) sont loin d’avoir duré cinq ans. Il faut croire que le personnage de Miss Victory fut porté par la guerre et qu’en 1946, après la défaite de l’Axe, elle n’avait plus réellement de raison d’exister. Sur le long terme, le grand malheur de Miss Victory est de ne pas avoir été publiée par un éditeur aussi durable que DC ou Marvel. Si cela avait été le cas, on n’aurait pas manqué de la ramener dès les années 60 ou 70 pour la réintégrer dans l’univers éditorial concerné. Mais la société publiant les aventures de Miss Victory allait sombrer plus tard et le personnage tomberait de facto dans le domaine public.
Il faudrait attendre 1984 pour revoir la blonde héroïne. Et encore fallait-il pour celà avoir les yeux tournés vers les bacs des « indés », à une époque où tout ce qui ne sortait pas de chez Marvel ou DC partait avec un sérieux handicap de notoriété… C’est dans les pages de Femforce, chez AC Comics, qu’on allait retrouver Miss Victory (désormais orthographiée Ms. Victory, pour mieux pouvoir protéger légalement la nouvelle version). Le scénariste Bill Black allait alors combler les vides dans la vie de l’héroïne, expliquant qu’à la base Joan Wayne était un agent gouvernemental qui utilisait la mystérieuse Formule V pour décupler sa force et son endurance par moment. Vu la filiation thématique avec Captain America, assumer cette idée de super-soldat n’était pas illogique. La similitude avec le héros patriotique de Marvel va plus loin car AC Comics a réellement fait de Ms. Victory son équivalent de Captain America. Elle est le repère autour duquel les autres héros d’AC s’articulent. Historiquement la chronologie d’AC Comics explique qu’après avoir sauvée la vie d’Eleanor Roosevelt, la femme du président américain à l’époque, Ms. Victory a été chargée de mettre en place la Femforce : une équipe de super-héroïnes qui occupe un peu le rôle des Avengers ou de la Justice League chez AC Comics.
Black expliqua aussi que dans les années suivantes la Formule V avait été perfectionnée, permettant à l’héroïne de voler sur de petites distances. A l’ère moderne Miss Victory est encore active et à l’évidence en pleine forme mais dès Femforce #1 on comprend qu’en fait si cette femme de 60 ans a l’air d’en avoir moitié moins c’est grâce à la super-pilule V-47 (forme moderne de la Formule V) qu’elle prend régulièrement. Quand l’effet de la pilule s’estompe Joan Wayne redevient une femme âgée. La nature addictive de la V-47 sera amplement explorée dans Femforce. Joan Wayne rencontrera des problèmes de dépendances ou de prise de produit dangereux : La V-45, une forme néfaste de la Formule V (un peu l’équivalent de la kryptonite noire pour Superman) aura pour effet de transformer Joan en une folle furieuse assumant le nouveau nom de Rad. De fait, la seule autre personne pouvant utiliser la Formule V, Jennifer (la propre fille de Joan Wayne) deviendra Ms. Victory II. Après le retour à la normale de Joan et sa reprise du nom de Ms. Victory, la situation s’inversera, Jennifer devenant Rad II sous l’effet de la V-45. De nos jours la série Femforce continue de paraître (mais de manière irrégulière) ce qui fait que la carrière de Joan Wayne sous sa version Ms. Victory s’étend presque sur une trentaine d’années. C’est à nouveau une forme de record, seule Wonder Woman pouvant se targuer d’avoir été publiée plus longtemps sans interruption. Ms. Victory continue donc d’être, en termes d’importance, la deuxième héroïne patriotique de l’histoire des comics. Sur le plan des dates, elle reste cependant la grande sœur de Wonder Woman avec 72 ans au compteur. Elle est de fait la plus ancienne super-héroïne encore en activité dans une série (semi) régulière. La taille modeste de son éditeur actuel fait cependant que la plupart des lecteurs modernes ignorent jusqu’à l’existence de cette vénérable dame qui n’a rien perdu de ses charmes… Enfin, tant qu’elle prend sa pilule…
[Xavier Fournier]
Je lui trouve également une ressemblance avec l’heroine DC « Liberty Belle ».
Les deux sont des héroïnes patriotiques américaines et les deux sont blondes. Mais elles ne sont pas construites de la même manière. Joan n’est en apparence qu’une secrétaire, avec une vie antérieure peu définie. Libby, elle, est vraiment installée comme une femme forte, une journaliste qui est déjà un personnage formidable avant de devenir Liberty Belle. Alors, oui, une vague ressemblance visuelle mais si Miss Victory était brune ou rousse, on ne ferait sans doute pas le rapprochement.