[FRENCH] Fin 1940, le Black Marvel promettait d’être fameux. Non seulement les premières publicités annonçant le début de ses aventures éclipsaient les noms des autres héros de Mystic Comics mais l’autre personnage sur lequel Timely Comics (futur Marvel) faisait une publicité du même niveau était Captain America, avec le succès que l’on sait. Le bon Captain est devenu un des principaux héros du Golden Age. Le Black Marvel a eu une carrière plus discrète mais se révèle pourtant avoir un gros potentiel quand on s’intéresse à lui…
Tout commença vers la fin de l’été 1940, quand les lecteurs d’Human Torch Comics #3 découvrirent à la fin du numéro annonçant le nouveau line-up de héros qui l’attendrait dans Mystic Comics quelques semaines plus tard. La publicité, dessinée par Jack Kirby montrait un personnage au costume noir, qui ne portait pas une cagoule mais un simple « loup » et une cape. La publicité l’identifiait comme étant le Black Marvel, visiblement destiné à devenir la star de la revue et, selon l’éditeur « le nouveau personnage le plus sensationnel des comics ». Même la Black Widow originelle (celle qui a fait son retour dans la série The Twelve) n’avait droit qu’à une vignette, écrasée par la présence de ce héros en cape. Et pourtant, quelle surprise quand paraîtrait quelques temps plus tard l’épisode en question: le Black Marvel n’avait tout simplement pas le costume annoncé. La version de Kirby avait quelque chose de plus simple et ne cachait que le haut du visage du héros, sans cagoule. Ce n’était pas le cas du héros tel que publié et, déjà, on sentait qu’une certaine précipitation avait régnée lors du lancement. N’avait-on pas informé Kirby de l’allure du héros ? Ou avait-on décidé de changer son apparence après la parution de la publicité ? Ma théorie toute personnelle est qu’entre la publication de l’illustration de Kirby et les débuts réels du héros, un facteur extérieur allait venir tout chambouler : La parution en janvier 1941 du Black Terror de Nedor, un héros qui non seulement utilisait aussi le terme « Black » dans son nom mais avait pratiquement le même costume que le Black Marvel de Kirby, à la différence qu’il avait un crâne dessiné sur la couverture. Il ne semble donc pas incohérent de penser que chez Marvel on réalisa qu’on s’était fait doubler et on corrigea un peu l’apparence du nouveau héros pour ne pas créer de problèmes avec Nedor. Ironiquement, ainsi modifié, le Black Marvel allait avoir une apparence très voisine du Moon Man qui débutait lui aussi dans Mystic Comics #5…
Dissipons d’emblée un malentendu ou tout au moins quelque chose qui est présenté comme un fait établi alors que la possibilité reste ténue. Plusieurs sources affirment que le Black Marvel est une co-création de Stan Lee. Seulement d’une part l’épisode n’est pas crédité (ce qui rend douteuse l’identité de l’auteur) et par ailleurs si le personnage a été conçu à un moment du second semestre 1940, cela poserait un problème chronologique concernant l’implication de Lee, qui n’a réellement commencé à écrire qu’en 1941 pour Marvel (et encore en passant d’abord par la rédaction de courtes nouvelles plutôt que de réelles BD). Et comment penser qu’on aurait laissé un lancement à un débutant qui, bien qu’il ait un degré de parenté avec Martin Goodman (le propriétaire de Marvel) n’avait jamais rien publié ? Tout cela fait que les sources qui présentent Stan Lee comme le créateur effectif du Black Marvel le font tout à fait abusivement, en se basant simplement sur le fait que quelques mois plus tard il allait en reprendre l’écriture (et là pour le coup c’est vrai et établi). Mais pour l’écriture de l’épisode originel, ça ne colle pas. Par ailleurs le spécialiste des comics du Golden Age, Jess Nevins, avançait dans un site (hélas aujourd’hui disparu d’internet) que le Black Marvel était à la base un personnage de fond de tiroir que Goodman avait acheté à Funny Inc., la société qui lui avait déjà livré Human Torch et Sub-Mariner. La fausse paternité de Lee n’est cependant qu’un des malentendus qui frappent le personnage mais nous y reviendrons en temps utile. Pour l’heure, regardons un peu de plus près les aventures effectives du Black Marvel.
Dans une pleine page rouge/orangée, un personnage au costume noir et à la cape rouge tape allègrement sur deux types (qui le méritaient, nous en sommes certains, mais allez savoir pourquoi…). Et tout de suite le narrateur s’emballe, tentant de montrer au lecteur qu’il est sur le point de faire une rencontre historique: « Attention ! Ne tournez pas cette page ! Le Black Marvel est là ! Désobéissez à cet avertissement et il vous aura ! (Nous voulons dire par là que ce nouveau et sensationnel personnage des magazines d’action illustrée vous intéressera tellement avec la première de ses aventures que vous ne serez pas capable d’arrêter de lire jusqu’à ce que vous ayez fini ! » Mais bon, on ne nous la fait pas à nous autre, lecteurs de comics, et ce n’est pas en nous intimant l’ordre de nous arrêter à la première page qu’on va nous avoir. Allez hop, zou, tournons la cette fameuse page. D’autant que contrairement à ce qui est annoncé le Black Marvel ne s’y trouve pas. On voit plutôt quelques malfrats qui tue un garde, s’introduisent dans une centrale électrique et retiennent les ouvriers en otages. Ils en tuent même un qui faisait mine de résister. Une fois certains que personne ne s’oppose plus à eux, les hommes commencent alors à saboter les installations en tirant dessus avec leurs armes à feu. Le générateur principal finit par exploser : Immédiatement la ville est plongée dans le noir. Les chirurgiens ne peuvent plus opérer. Les gens sont coincés des ascenseurs. Des voitures se rentrent dedans faute de feux de signalisation aux carrefours. Des trains déraillent même puisque le système de gestion des voies et lui aussi commandé par électricité. Et comme il n’y en a plus, de l’électricité… A la centrale, le supérieur des gangsters se réjouit. Leur vrai objectif ne devrait plus être qu’une simple affaire maintenant… Sauf que l’enthousiasme des hommes est de brève durée. Une silhouette costume surgit des ténèbres et commence à les rouer de coups. Ils ont beau être plus que lui, ça ne lui fait pas peur. Le Black Marvel se bat comme un lion. Battu, les bandits avouent que le vrai coup est en train de se dérouler au même moment, à l’armurerie. Sans plus attendre le héros se rue vers l’autre lieu de danger, laissant les otages enfin libérés et la police se demander qui pouvait bien être cet homme en noir.
Qui est le Black Marvel ? Les auteurs ont pitié de nous autres pauvres lecteurs et provoquent alors un flash-back qui nous amène… Dans un réserve indienne. Man-To, dernier chef d’une tribu nommée les Black Feet est en train de mourir. Les Black Feet sont une tribu totalement inventée pour l’occasion et certaines sources considèrent cela comme une erreur, partant du principe que l’auteur voulait sans doute parler de la (très réelle) Black Foot. Je pense plutôt qu’il s’agit d’un de ces cas où Marvel a voulu faire allusion à un élément réel tout en s’en détachant assez pour qu’on ne vienne pas l’enquiquiner avec des détails historiques (un peu comme la Maffia qui s’appelle la Maggia dans l’univers Marvel). Ce cher Man-To (qu’on doit sans doute prononcer de manière très proche de « Manitou ») est donc mourant mais il attend, il espère qu’un brave arrivera pour entretenir la tradition des chefs Black Feet (comprenez : pour prendre la relève de Man-To). A ses côtés un solide guerrier lui explique qu’une centaine de braves ont tenté de subir les tests mais que seuls trois ont réussit à passer la première batterie d’épreuves. D’autres tests subsistent et si ces trois-là devaient échouer… Et c’est d’ailleurs ce qui se passe. Le premier échoue à une épreuve de course, le second n’arrive pas à nager aussi vite que les saumons de la rivière et enfin le troisième loupe le centre de la cible quand il tire à l’arc. Les trois derniers candidats indiens sont donc hors-jeu…
C’est alors qu’arrive Dan Lyons, un homme blanc qui visiblement n’attendait que ça. Non pas qu’il se réjouisse de l’échec des autres mais Man-To a sauvé la vie de son père il y a des années et Dan pense qu’en réussissant les tests et en assurant la relève, c’est une manière de s’acquitter d’une dette envers Man-To. Aucun visage pale n’a jamais tenté les rituels des Black Feet mais Man-To, très ami avec la famille Lyons, autorise qu’on fasse une exception. Et puis bon, ce n’est pas comme s’il avait une solution de rechange… A la course, à la nage et au tir à l’arc, Dan arrive à réussir les tests où les autres ont échoués. Puis viennent les tests jusqu’où aucun des 100 autres braves n’est même arrivé. On lui tire dessus avec des flèches mais Dan est assez rapide pour attraper les projectiles à mains nues.
Vient la dernière épreuve : dans un passage scénaristiquement digne du 300 de Frank Miller (bon, niveau graphisme on est clairement dans les années 40 et pas dans du Miller) on envoie Dan seul dans la montagne pour qu’il aille tuer un ours. Et visiblement, il a beau être un homme blanc, Dan Lyons a de quoi en apprendre à bien des guerriers puisqu’il tue son ours à mains nues… Quand il revient vers les indiens, le doute n’est plus permis. Dan Lyons est digne d’être le nouveau Black Marvel, à la fois le champion et le chef de la Black Feet. Et une case le montre immédiatement dans son costume de super-héros, qui n’est donc visiblement que la version modernisée d’un titre rituel indien. En fait, Dan n’est pas encore tout à fait digne. Man-To, qui n’en finit pas de mourir, lui offre un arc en lui expliquant qu’à chaque fois qu’il fera une bonne action il devra faire une encoche sur cette arme. Quand l’arc aura 100 encoches, alors Dans sera véritablement digne du nom de Black Marvel ! Puis le vieux chef meurt et même si rien de très précis n’explique pourquoi Dan, le nouveau chef, quitte la réserve, on imaginera que c’est sans doute parce que le Mal est plus présent dans le monde extérieur qu’au sein d’un groupe de valeureux guerriers.
Fin du flash-back et retour vers l’aventure nocturne et urbaine du Black Marvel. Arrivant vers l’armurerie, Black Marvel repère un camion garé et sent que quelque chose de bizarre se trame. Il se réfugie donc sur le toit du camion sans qu’on le voit. En fait la bande responsable de tout ce chaos profite de la panique générale pour dévaliser l’armurerie générale sans qu’on la dérange. Bien sûr Black Marvel ne va pas laisser les choses se passer comme prévu. A nouveau le héros fait preuve de ses dons de bagarreur (mais bon, un type qui tue les ours à mains nues ne vas pas reculer devant une demi-douzaine d’adversaires).
A nouveau Black Marvel interroge un des hommes mais l’un des complices préfère abattre son ami pour qu’il ne parle pas (quel idiot ! Il pouvait tirer sur le Black Marvel directement, ce qui aurait réglé le problème ! Et puis la police arrive et coffre les survivants du gang tandis que la lumière revient, de l’électricité ayant été redirigée depuis une proche cité. Dans un dernier souffle, le gangster sacrifié pour qu’il ne parle pas a quand même le temps d’expliquer qu’ils volaient des armes car une grande corporation du crime est en train d’être formée… Mais l’homme meurt avant d’avoir pu dire qui est à sa tête. Mine de rien l’épisode raconte donc en gros les origines du crime organisé dans l’univers Marvel et on sent bien que dans la tête du scénariste la mission du Black Marvel sera de combattre cette mystérieuse corporation. Le héros, lui, prend alors son arc et y fait une première encoche, conscient qu’il y en aura beaucoup d’autres…
Assez bizarrement le Black Marvel est le premier archer masqué de son éditeur mais personne n’a l’air de le remarquer, pas même les auteurs. Alors que son histoire lié aux indiens lui donne toute légitimité pour être imbattable avec cette arme, il l’oubliera assez vite. Non seulement il ne va plus s’en servir comme arme offensive mais dès le numéro suivant il arrêtera de faire référence à l’arc et on ne le verra plus graver ses encoches, les auteurs oubliant assez vite qu’il est autre chose qu’un héros masqué interchangeable.
Je parlais un peu plus tôt des nombreux malentendus qui entourent le personnage et la perte de l’arc, cette opportunité manquée d’avoir une sorte de « Green Arrow » du Golden Age Marvel en fait partie. Une autre source d’erreur (plus réelle) vient du fait que de nombreuses sources expliquent que dans Mystic Comics #5, « Stan Lee » aurait créé le premier héros amérindien de l’univers Marvel. Là, le quiproquo vient sans doute d’une utilisation assez abusive des index qu’on peut trouver sur Internet, de la part de personnes qui n’ont visiblement jamais lu ce numéro. En fait Mystic Comics #5 contient pas ailleurs une courte nouvelle (très distinctement signée Ray Gill, là aussi Stan Lee n’a donc rien à voir) qui raconte comment l’histoire du tout premier Black Marvel, un indien qui en 1849 sauva la vie d’un pionnier nommé Malcom Lyons. Au premier abord on pourrait se dire qu’il s’agit du sauvetage du père de Dan par Man-To mais puisque l’histoire se passe en 1849 et que le fils de Malcom s’appelle James, il semblerait plutôt que la famille Lyons ait une relation avec les Black Marvels qui s’étend sur de nombreuses générations. Bref, le fait que dans cette nouvelle le premier Black Marvel de 1849 se retrouve du coup effectivement être un des premiers héros amérindiens de l’univers Marvel a apparemment embrouillés certaines personnes qui ont fait un peu rapidement la confusion entre le héros « moderne » de la BD et son prédécesseur du 19ème siècle. Le Black Marvel super-héros de 1941 n’est absolument pas indien, bien qu’il soit visiblement très lié à la culture de ses amis.
On sent, par ailleurs que le mythe de Black Marvel doit un peu à la logique générationnelle du Phantom. Mais s’il emprunte des choses, le Black Marvel lance déjà les bases de différents futurs concepts publiés par la suite par le même éditeur. D’abord, cette qui organise de grands tests pour sélectionner un monarque qui est également son champion rituel, drapé de noir, cela évoque singulièrement ce que sera à partir des années 60 Black Panther. La mythologie de Black Panther n’est ni plus ni moins que celle du Black Marvel transposée en Afrique ! L’autre héritier idéologique du Black Marvel chez le même éditeur est le Red Wolf, personnage inventé à la jonction des années 60/70. Si visuellement il n’a aucune ressemblance avec le Black Marvel, Red Wolf utilise lui aussi le cliché du déguisement transmis de génération en génération. Et peut-être n’est-il pas interdit de penser que si Black Panther n’avait pas déjà occupé le terrain Marvel n’aurait pas eu besoin d’inventer Red Wolf. Le « loup rouge », c’est un Black Marvel dépouillé du côté « noir » pour ne pas faire de l’ombre à la Panthère.
De toute façon parler de Black Marvel resta pendant plusieurs années une affaire de connaisseurs puisque le personnage n’aura dans les années 40 qu’une demi-douzaine d’apparitions. Quoi ? Celui sur lequel Timely semblait parier autant que Captain America ? Relégué au même rang qu’un Father Time ? C’est simple : l’éditeur n’avait visiblement pas anticipé le succès du Captain. D’une part le Black Marvel fut chronologiquement éclipsé par le héros patriotique (la première apparition de Cap est parue environ une semaine après celle de Black Marvel). Peut-être Dans Lyons aurait-il pu tenir si on lui avait donné plus de temps mais une fois les résultats de Captain America Comics connu, il est évident que Martin Goodman et ses auteurs comprirent que la nouvelle recette du succès se déclinait de façon patriotique. Dès Mystic Comics #6, le focus fut mis sur le Destroyer, un héros luttant contre les forces nazies derrières les lignes ennemies, en Europe. Et même s’il se mis lui aussi à combattre des saboteurs allemands, le Black Marvel n’était pas assez « patriotique » dans son imagerie. Bien qu’on l’entrevoit dans les rangs des All-Winners (le prototype du All-Winners Squad en 1941) dans All-Winners Comics #1 il allait donc rapidement être laissé de côté, dépassé par le Destroyer. D’ailleurs dès All-Winners Comics #2, le Black Marvel ne fait plus partie des All-Winners et est remplacé par le Destroyer. Tout un symbole… Au milieu d’année 1942 l’Amérique était entrée en guerre et le héros ami des indiens n’était pas en phase avec la nouvelle tournure des événements. Moins de 16 mois après sa création, il fut rangé dans les oubliettes de Timely/Marvel.
Longtemps le Black Marvel resta ainsi coincé dans les limbes des comics. On le revit finalement à l’occasion du premier épisode du Marvels de Kurt Busiek et Alex Ross, où le Black Marvel figurait en bonne place parmi une horde de héros masqués attaquant les nazis aux côtés des Invaders. Puis dans une réunion d’anciens héros de guerre lors d’un épisode de Captain America. Le Black Marvel était (très) vieux mais toujours vivant. Et conservait son honneur intact. Ce ne serait plus vraiment le cas à partir de 1998 lors du lancement de la série Slingers. Pour les besoins de son histoire, le scénariste Joe Harris avait besoin qu’un ancien héros du Golden Age vende son âme au diable (soit Méphisto, le diable de l’univers Marvel) pour une nouvelle chance de gloire et devienne ainsi le mentor des Slingers. Même si sur le fond il n’y avait pas vraiment de « bon héros » à gâcher en en faisant ainsi un sataniste, l’histoire de Joe Harris fut assez malheureuse puisqu’il sélectionna le Black Marvel en lui donnant une histoire assez étonnante quand on connaît ses débuts réels. Dans Slingers le Black Marvel vieux expliqua que finalement il ne s’était mesuré au danger que quelques fois et qu’il avait finalement craqué sous la pression, après ne pas avoir réussit à sauver les occupants d’un immeuble. En fait le Black Marvel selon Harris était un couard… Ce qui est totalement aux antipodes de ce guerrier brave et valeureux, capable de réussir là où une centaine d’indiens sauvages avaient échoués ! S’il y en a bien qui se définissait par le fait qu’il avait remporté les tests du courage, c’est celui-ci ! Finalement capturé par Méphisto et emprisonné en enfer, le Black Marvel était libéré par les Slingers dans le dernier épisode de la série et emporté dans une grande colonne de lumière. L’interprétation la plus sûre est sans doute que Dan Lyons est finalement monté au Paradis (encore que quand on lit le passage, rien n’empêche de penser que Dan Lyons a été renvoyé sur Terre, plus jeune, pour avoir la seconde chance qu’il réclamait).
Même dans le cas où Black Marvel serait effectivement mort et parti au Paradis à la fin de Slingers #12, cela n’empêche pas de laisser quelques portes ouvertes pour des retombées intéressantes. D’abord le concept de base du Black Marvel, c’est que lorsqu’un chef Black Feet meurt, un autre Black Marvel doit passer les tests. Donc il serait assez logique de voir un nouveau Black Marvel, plus jeune (et au besoin amérindien) débarquer dans l’univers Marvel moderne. Une autre solution a d’ailleurs sans doute déjà été mise en place depuis… 1987. C’est dans Captain America #325 qu’est apparue pour la première fois Priscilla Lyons, devenue la partenaire du héros Nomad sous le nom Vagabond. Le côté assez atypique du nom « Lyons » et le fait que Priscilla ait été créée par feu Mark Gruenwald, grand fan de continuité, m’incite à penser qu’elle ne s’appelle pas comme cela par hasard et que nous avons donc depuis une petite-fille « officieuse » de Dan Lyons qui pourrait tout à fait, un jour, devenir une nouvelle Black Marvel. Dans toutes ces possibilités de reprises, qui que soit Black Marvel, il conviendrait également de ramener la pratique de l’arc et de restituer ainsi un rôle de héros-archer qui aurait du être celui de Dan Lyons depuis les origines…
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Xavier Fournier]