Oldies But Goodies: New Gods #5 (Oct. 1971)

[FRENCH] Les liens thématiques ou même « filiaux » entre les New Gods de Jack Kirby et Star Wars ont été maintes fois soulignés. Difficile de ne pas faire le rapprochement entre Darkseid et Darth Vader, tous les deux à la recherche d’un côté obscur et combattus par leur progéniture. Mais un lien plus direct se cache dans une petite histoire de New Gods #5, qui a la particularité de voir les débuts d’un héros ultra-rapide (mais méconnu) de DC Comics.

Dans les années 60, lors de son passage chez Marvel, Jack Kirby avait pris goût à des histoires racontées en annexe qui venaient s’ajouter à des comic-books sans participer à l’histoire principale mais qui donnaient plus de corps à la mythologie des personnages concernés. Ainsi les lecteurs purent découvrir les Tales of Asgard puis les origines des Inhumains, sans doute parce que c’était un moyen pour Kirby de construire ses univers sans se heurter à des problèmes de cohérence avec les autres titres édités par Stan Lee. S’il racontait une aventure de Thor dans le monde moderne, il s’exposait à des retouches, à des exigences. Tandis que s’il emportait le même Thor dans les confins d’Asgard, dans une guerre contre Surtur qui s’était sans doute déroulée quelques millénaires auparavant, il était pratiquement certain que Lee et la hiérarchie de Marvel le laisseraient tranquille. Arrivé chez DC Comics, Kirby perpétua cette habitude dans les revues liées à son Fourth World (Jimmy Olsen, New Gods, Forever People, Mister Miracle), racontant de manière anachronique les débuts des uns et des autres, introduisant de nouveaux personnages qu’il utiliserait plus ou moins dans le récit principal. Dans son Fourth World, Kirby était habité par une logique qui ne se voulait pas linéaire. Elle prenait plutôt la forme d’un puzzle, avec des éléments importants de la vie des héros qui venaient s’ajouter dans le désordre (comme quand les lecteurs réaliseraient au bout de quelques mois qu’Orion et Mister Miracle étaient respectivement les fils de Darkseid et d’Izaya le « Highfather ». Il y a une raison ce côté désordonné : une bonne partie des séries lancées par Kirby à cette époque était un remix d’idées qui lui avait été refusées chez Marvel ou même du temps des années 50. A partir de ces concepts Kirby avait recomposé une trame globale, une texture qu’il ne cessait d’enrichir.

Ainsi dans New Gods #5, en marge d’une histoire principale qui traite du combat d’Orion contre des monstres marins (histoire dont je vous parlerais peut-être un jour dans cette rubrique si vous êtes sages), on trouve un autre récit plus court, officiellement consacré aux « Young Gods of Supertown ». Pour ceux que cette terminologie laisserait de marbre ou qui seraient susceptibles de s’embrouiller entre les « New Gods » et les « Young Gods », détaillons. Le contexte du Fourth World repose sur deux mondes ennemis composés à partir des cendres des « Anciens Dieux ». L’un est une sorte d’enfer industriel, Apokolips, dirigé d’une main de fer par une sorte de Staline cosmique, Darkseid. L’autre, New Genesis, est une planète paisible, une sorte de jardin d’Éden étendu à un monde entier, habité par les New Gods qu’on peut définir selon les époques comme étant pacifiques ou, dans leurs phases plus belliqueuses, comme des champions du Bien. Mais dans Forever People #1 les protagonistes de la série, bien qu’ennemis de Darkseid, faisaient référence à eux-mêmes comme étant de jeunes dieux originaires de « Supertown » (« Supercité »), un terme qui laissait songeur même Superman. Mais alors où se plaçait Supertown sur l’échiquier du Fourth World ? Au début la distinction en égara certain. En fait on se rendit vite compte que Supertown relevait de New Genesis. Là où Apokolips est un monde totalement industrialisé qui dévore ses ressources naturelles, New Genesis est une planète laissée intacte. Les New Gods habitent dans une ville volante qui flotte quelques centaines de mètres au dessus du sol. Il n’est pas rare que des histoires donnent l’impression que New Genesis est aussi le nom de la ville flottante mais elle a pour nom Supertown. Ou en tout cas une partie de cette ville, telle que surnommée par les jeunes, est identifiée de cette manière.

Quand aux Young Gods, c’est une terminologie générique que Jack Kirby applique à la génération « adolescente » des New Gods (je mets des guillemets parce que l’âge ne s’appliquant pas à eux de la même manière, il n’est pas certains que, malgré leur immaturité, ils ne soient pas vieux de quelques siècles). Les membres de Forever People semblent faire partie de cette génération globale des Young Gods (encore que des scénaristes plus tardifs préféreront l’idée que les Forever People ne sont pas véritablement des New/Young Gods mais des ressortissants de la Terre qui ont été « adoptés » au fil du temps. Cette définition est cependant peu reconnue). Plus largement les Young Gods dont non seulement les « jeunes New Gods » mais aussi, bien souvent, une transposition du mouvement hippie, les personnages faisant preuve d’une certaine forme de révolte culturelle.

Dans New Gods #5, Jack Kirby le démontre en créant Fastbak, un personnage que nous découvrons en train de voler dans le ciel, poursuivi par des Monitors (on comprendra qu’il s’agit pour Supertown de l’équivalent de policier de la route). Portant des casques ailés, les Monitors font lointainement penser au dieu Thor tel que Kirby le représentait chez Marvel mais l’idée est sans doute plutôt d’évoquer le dieu Mercure. Les Monitors volent à toute vitesse, comme une police aérienne. Mais on remarque d’emblée qu’ils sont incapables de rattraper Fastbak. En effet on nous explique qu’en dehors de Lightray (un des personnages principaux de New Gods et le plus proche ami d’Orion), Fastbak est le plus rapide des habitants de New Genesis.

Au sol, d’autres New Gods observent la scène : « Le temps du chaos est venu ! Fastbak est dans le ciel ! Il teste encore de nouveaux principes pour régler ses aéro-pads ! ». Une autre passante se lamente : « La croissance est plus une épreuve pour les anciens que pour les jeunes ! » (Comprenez par là que Fastbak est difficile à tenir et que les habitants en ont jusque-là de subir ses frasques). Fastbak est donc l’équivalent d’un chauffard aérien. Si ce n’est que l’attirail qui lui permet de se déplacer tient plus d’une armure partielle que d’une voiture ou d’un avion. Les « chaussures qui permettent de voler » sont un concept assez régulier dans le Fourth World, le maître de l’évasion Mister Miracle utilisant assez régulièrement des disques qu’il colle sous ses semelles et qui lui servent de véritables « raquettes aériennes ». Les chaussures de Fastbak sont visiblement similaires mais portent la chose à un autre niveau. Là où Mister Miracle marche dans les airs, Fastbak est une véritable fusée. C’est ce que ne manquent pas de remarquer les Monitors, non seulement moins rapides mais moins agiles (ils n’arrivent pas à tourner aussi bien que le Young Gods qu’ils poursuivent).

Jack Kirby a une image assez précise de la jeunesse, déjà présente dans ses Boy Commandos, la Newsboy Legion ou même Johnny Storm. A savoir qu’il y a toujours un type fort en gueule, impétueux, qui remet en cause la hiérarchie établie et qui ne rechigne pas devant un peu de vitesse, au mépris des règles de sécurité. Ici il l’explique en toutes lettres, dans son commentaire : « Ce jeu est aussi vieux que le Temps !!! La Jeunesse et la Flamboyance se frottent à la sérénité apporté par la structure ! ». On notera que l’ordre établi est traité de serein, ce qui fait que bien que Kirby représente la jeunesse et sa remise en cause de l’autorité on sent qu’in fine c’est bien vers cette dernière que vont les choses. Mais Fastbak n’est pas le seul à mener la vie dure aux Monitors de Supertown. De loin un groupe de jeunes dieux l’observe avec envie : « La haut ! C’est le Fastbak Show ! ». Un autre personnage s’écrie « Il a besoin d’aide… pour lui montrer comment on court ! ». Une jeune femme reprend « Je peux non seulement le rattraper… mais le laisser loin derrière ! ». Bientôt le ciel est empli de Young Gods anonymes qui ont chacun leur moyen de locomotion. Certains utilisent des mini-vaisseaux tandis qu’au centre un personnage muni d’épaulettes et d’un chapeau s’active sur une sorte d’harnais assez similaire à celui utilisé par Orion pour se déplacer dans les airs. En fait ce à quoi on assiste est la version aérienne des courses de voitures. Mais la concurrence est loin d’impressionner Fastbak. Perché sur le poing d’une statue géante, il se moque de ceux qui se sont lancés dans une course contre lui : « Voyez ! Le vol maladroit des piètres canards ! Vos couacs m’amusent ! ».

Effectivement les nouveaux venus n’ont pas l’air d’arriver à rattraper Fastbak mais la pause qu’il a marqué sur le point de la statue a permis aux Monitors de l’approcher par l’arrière. Il passe à deux doigts d’être capturé par surprise. Mais il s’envole en un instant : « Ceci demande une manœuvre éclair ! ». Comme si on n’avait pas compris qu’on était devant le « Flash » des New Gods. En deux mouvements Fastbak a échappé à ses poursuivants et accélère encore. Mais il est soudain arrêté par un élément invisible… la Force ! Quand on parle des rapprochements à faire entre les New Gods et Star Wars il n’est pas rare qu’on cite la Source (l’élément mystérieux auprès duquel Izaya prends ses ordres et plus largement la base de la religion des New Gods). Mais à bien y regarder la Source, apparaissant le plus souvent sur un mur blanc parcouru par des flammes, a plus des airs du Monolithe de 2001 Odyssée de l’Espace. On évoque aussi parfois l’Astro-Force (l’élément mal défini qu’Orion manipule, en particulier pour ses déplacements) ou l’Anti-Vie (« Anti-Life ») qui serait alors un équivalent du « côté obscur » de la Force auquel les Chevaliers Jedi et les Siths font références dans la Guerre des Etoiles. En général on oublie que dès 1971 Jack Kirby faisait déjà utilisation de ce nom et de cette notion de « Force ». Dans un premier temps on peut se demander ce qu’il en est. Avec le recul le lecteur de DC Comics pourrait avoir la tentation de rapprocher la Force de cet épisode avec la « Speed Force » (la « Force Véloce ») introduite plus tard dans les aventures de Flash et qui serait à la base des pouvoirs de tous les personnages rapides de DC. Mais là, la Force de Kirby est d’un autre ordre. Elle est décrite comme « Invisible mais puissante ! Elle draine l’énergie des aéro-pads de Fastbak et le force à se poser ! ». Fastbak, de son côté, se lamente : « Non ! Pas encore ! Ceci arrive à chaque fois que j’arrive à ma vitesse de pointe ! ». Alors la Force rencontré par Fastbak serait une sorte de mur invisible, de ralentisseur qui interviendrait dans Supertown quand quelqu’un dépasse la vitesse requise (concept qui l’entrainerait du coup bien loin de la Force connue par les fans de Star Wars) ? Non. Mais il va nous falloir encore quelques cases pour le savoir…

Privé de sa vitesse et de sa capacité de voler, Fastbak atterrit sur une sorte de toboggan, récupéré par un groupe de New Gods qui l’attendait et qui a visiblement l’habitude de ce genre de circonstances. Un peu à la manière de l’équipe technique pendant une course de formule 1, on lui retire alors son attirail pour mieux lui confier d’autres accessoires, parmi lesquels un livre de chants. Un des assistants le prévient : « Tu ferais mieux de faire de ton mieux, Fastbak ! Le Highfather est ton auditoire aujourd’hui ! ». Fastbak se lamente ! Mais je n’ai pas répété ! Je travaillais sur mes aéro-pads ! ». Une autre assistante le rassure « Ne t’inquiètes pas ! Nous ne le dirons pas ! ». Et bientôt Fastbak se retrouve à chanter pour le leader spirituel de New Genesis. Car, comme on nous l’explique : « Fastbak est affligé par une inguérissable voix d’une grande beauté… et curieusement ses activités rebelles se terminent à temps pour lui permettre de se produire devant le Highfather ». On remarque le soin qui est apporté à décrire la belle voix de Fastbak comme s’il s’agissait d’une malédiction. Ca l’est sans doute pour lui puisque, obligé de chanter, c’est autant de temps qu’il ne peut pas consacrer à sa véritable passion, la vitesse !

Reste ce curieux hasard apparent, cette Force qui le ramène à son devoir. Mais le commentaire de Kirby poursuit… « Ou bien est-ce le Wonder-Staff (le « Bâton-Merveille ») du Highfather qui poursuit Fastbak ? Car n’est-il pas dit que rien n’est plus rapide que la « force » invisible qu’il invoque ? ». Et Izaya clôture l’histoire en constatant que Fastbak chante merveilleusement mais qu’on détecte quelques passages négligés et qu’il a besoin de les travailler encore. Autrement dit la conclusion de l’histoire est à deux niveaux. D’abord la chose qui freine Fastbak dans l’exercice de son sport favori est dirigée par la volonté même du Highfather, comme une sorte de « private joke ». Ensuite Izaya, en apparence le plus vieux des New Gods, est sans doute celui qui (tout en étant visiblement beaucoup basé sur Charlton Heston dans le rôle de Moïse) s’approche le plus, par anticipation, d’un Obi-Wan Kenobi. Et voilà qu’on nous explique, dès 1979, que le vieux Izaya manipule aussi… la Force, une sorte d’élément assez fort pour arrêter Fastbak en plein vol et l’amener à se poser ! Les deux Forces, celle des comics et celle du cinéma, ont donc des effets particulièrement similaires, plus encore que les rapprochements qu’on serait tenté de voir entre la Source des mêmes New Gods et la Force employée dans le film de Lucas…

Et pour ce qui est de Fastbak ? Il apparaît proportionnellement tard dans les épisodes de New Gods par Kirby, la série n’ayant pas rencontré son public. L’auteur semblait d’ailleurs lui accorder un statut secondaire, le confinant à une autre backup (dans New Gods #8) où il s’agit cette fois de faire la course contre le Black Racer (l’esprit de la mort chez les New Gods). On ne sait pas trop ce que Jack Kirby aurait fait de ce personnage sur le long terme, si la série New Gods avait perduré. Sans doute que le personnage aurait été quand même handicapé par la concurrence de Lightray, personnage capable de se déplacer à la vitesse de la lumière et plus en vue dans l’histoire. Ce qui distingue les deux « Nouveaux Dieux », c’est leur personnalité. Lightray et Fastbak sont deux visages de l’archétype mercurien. Mais Lightray est à Orion ce que le fidèle Balder est à Thor. Il est certes rapide (et la scène de présentation de Fastbak ne laisse pas de place au doute : Lightray est le plus rapide des deux). Mais il l’est sans y penser, sans s’y complaire. De la même manière que quelqu’un peut respire sans effort conscient. Fastbak est peut-être moins rapide mais il est impétueux, se défini par sa vitesse avant tout. C’est un personnage que Kirby va peu avoir l’occasion d’utiliser. D’ailleurs d’une manière générale DC Comics va peu s’y intéresser dans les diverses incarnations plus tardives des New Gods. Ironiquement celui mettra le plus l’accent sur Fastbak ne le fera pas dans une série directement liée au Fourth World. En 1999 James Robinson fera de Fastbak un personnage secondaire dans une saga de son Starman (#57-60), où le héros principal s’aventure dans l’espace (avec l’aide de ce champion de la vitesse, vous l’aurez compris). Kurt Busiek l’a également utilisé dans Superman #663 (2007), dans un épisode où les Young Gods viennent semer le chaos à Metropolis.

Il y a d’autres Young Gods, ceux-là chez Marvel, qui sont apparus en 1972 sous la plume de Gerry Conway et de John Buscema dans les pages de Thor. Il est difficile de ne pas faire un rapprochement, sachant que Thor était la série de Kirby par excellence avant qu’il s’en aille chez DC, que Kirby y avait faire référence à une jeune race de dieux qui finirait par remplacer les Asgardiens et qu’inversement, dans les New Gods, le même Kirby faisait de grosses allusions pour faire comprendre qu’Apokolips et New Genesis étaient construites à partir des ruines de l’Asgard de Marvel. Cerise sur le gâteau, on sait, comme je le disais en introduction, que certains des New Gods sont des survivances de concepts que Kirby a d’abord proposé à Marvel. En 1971 Kirby (entretenant une certaine rancune envers son ancien employeur) et Marvel (supportant mal qu’on ose lui préférer la concurrence) se livraient à une guerre d’allusions et de pieds-de-nez dans des circonstances dont nous reparlerons sans doute une ou deux autres fois. Il est difficile de penser que l’apparition de « Young Gods » dans les pages du Thor de Conway/Buscema n’ait pas été pensée pour singer Kirby.

Mais Kirby lui-même n’en avait pas terminé avec l’archétype représenté par Fastbak et aurait l’occasion de le réutiliser au moins deux fois pour des personnages très voisins. D’abord il y aurait, après son retour chez Marvel, le lancement des Eternals au sein desquels on trouverait Makkari, variante du dieu Mercure (« Mercury« ) et donc les attributs et la personnalité doivent beaucoup à Fastbak. Comme ce dernier, Makkari ne se contente pas d’être super-rapide. Il est aussi passionné par tout véhicule rapide et passe une partie de son temps à en concevoir. La seule différence est que Makkari n’est pas spécialement porté sur la chanson et qu’aucune « Force » ne vient le soustraire à son passe-temps favori. On trouve un autre personnage « Fastbakien » [1] dans la Secret City Saga (un ensemble de titres que Kirby a créé en 1993 chez Topps Comics) nommé cette fois Bombast. Le rapport avec la vitesse est plus diffus mais Bombast, plutôt porté vers les fusées et les explosifs, partage une grande partie de la personnalité de Fastbak. Bombast, comme les autres personnages de la Secret City Saga, a refait surface dernièrement, rebooté par Kurt Busiek dans le cadre de la série Kirby Genesis. DC a donc un « Flash divin » (peut-être que la comparaison serait d’ailleurs plus pertinente avec Impulse/Kid Flash) mais ne l’a pas utilisé (ou si peu).

[Xavier Fournier] [1] Jack Kirby a bien entendu généré d’autres personnages à la fois rapides et divins tout au long de sa carrière, dans la droite lignée d’Hurricane/Mercury dans les années 40 mais ils relèvent plutôt du dieu rapide « responsable » (disons qu’ils se rapprochent plus de Lightray) même si dans une certaine mesure chez Marvel on pu les fusionner par la suite et « révéler », après le départ de Kirby, que Makkari, Hurricane et Mercury ne faisaient qu’un. Ce qui n’était pas l’intention de leur créateur.
Xavier Fournier

Xavier Fournier est l'un des rédacteurs du site comicbox.com, il est aussi l'auteur de différents livres comme Super-Héros - Une Histoire Française, Super-Héros Français - Une Anthologie et Super-Héros, l'Envers du Costume et enfin Comics En Guerre.

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