Oldies But Goodies: Out of This World #6 (1957)
30 juin 2012[FRENCH] En 1957, Steve Ditko, futur créateur (ou co-créateur) de Captain Atom, du second Blue Beetle, de Question, de Doctor Strange (ou encore d’un certain Spider-Man dont vous avez peut-être entendu parler) œuvrait chez Charlton Comics, principalement sur des anthologies touchant au Fantastique ou à la Science-Fiction. L’occasion pour l’auteur de faire feu de tout bois… et de lancer en quelques pages des idées bien moins éphémères qu’on pourrait le croire.
Du scénariste et dessinateur Steve Ditko, le public garde le plus souvent l’image d’un « Howard Hughes » des comics, vivant reclus et ne voulant absolument pas (ou plutôt absolument plus, après quelques interviews données à des fanzines dans les sixties) se manifester auprès de ses lecteurs. L’image est un peu trompeuse et en tout cas forcément réductrice. Trompeuse parce que ce n’est pas parce que Ditko refuse toute intervention publique qu’il repousse pour autant toute interaction sociale. Réductrice car on en arrive à ce que j’appelle pour ma part le « syndrome de Van Gogh », c’est à dire que ce désir de discrétion en vient à tellement fasciner qu’il occulte parfois l’œuvre. Des articles ou même des passages massifs d’ouvrages dissertent donc à volonté du silence, de « l’absence » de Steve Ditko. Et c’est un peu comme certains livres sur la peinture qui vont s’attarder en longueur sur l’oreille coupée de Vincent Van Gogh, sur l’anecdote pittoresque plutôt que sur l’œuvre en elle-même. A l’heure ou beaucoup de gens courent après leur « quart d’heure de gloire », aussi bien à la télévision que sur Twitter, ce qui est perçu comme un refus d’ouvrir sa porte fascine, renforce le mystère.
A supposer qu’il y ait un mystère. En écrivant ces lignes je serais moi-même en train de sacrifier au même cérémonial « people » si ce n’était pour souligner un fait : Steve Ditko est quelqu’un de… normal. L’auteur est, tout simplement, quelqu’un qui a décidé de ne pas mélanger la sphère du privé avec celle, plus publique, des comics. Ce qu’il a toujours laissé filtrer, c’est qu’il préférait laisser parler l’œuvre d’elle-même. Peine perdue : une partie des biographes improvisés préfèrent s’égarer à la recherche d’éléments de son passé. Ils passent, souvent, à côté de l’essentiel : Ce que Ditko lui-même a choisi de raconter. Et force est de constater que l’œuvre a des choses à dire…
A la fin des années 50 Ditko produit beaucoup pour les anthologies de l’éditeur Charlton. Au premier abord ces titres ressemblent beaucoup aux « séries de monstres » publiées par Atlas/Marvel à la même époque. Tous sont pleins d’histoires de sorciers qui veulent se venger de l’impudent qui a osé les défier, de robots qui veulent dominer l’humanité, de vampires sur le point d’explorer de nouveaux mondes… Ils sont semblables mais pas identiques. Et c’est d’autant plus notable puisqu’on va rapidement pouvoir observer les dessins de Steve Ditko chez les deux éditeurs. Chez Marvel, la formule finissait le plus souvent par de l’ironie. L’arroseur devenait l’arrosé, la chute du coupable était souvent une conséquence directe de son orgueil. Chez Charlton les conclusions tombaient parfois comme un cheveu sur la soupe. Les méchants étaient punis mais pas forcément par un retour de manivelle. Certaines histoires se terminaient sans laisser de place à une véritable conclusion, un peu comme si la pensée de l’éditeur avait été plus visuelle. Il s’agissait surtout de substituer une situation (un « tableau ») pour une autre.
En un sens Charlton se laissait plus emporter par l’allégorie que Marvel. Au point d’en perdre parfois le sens de la conclusion. Il s’agissait avant tout d’invoquer des images d’autant plus puissantes puisqu’irréelles. De ce fait, le dessinateur (que ce soit Ditko ou un de ses collègues) avait sans doute plus de marge pour évoquer des symboles. La chose est d’ailleurs assez manifeste sur la couverture d’Out of This World #6, qui représente un être lévitant dans un ensemble digne d’une toile de Dali. L’image semble transgresser toutes les règles en vigueur à l’époque chez Marvel ou DC. Le visage du personnage est caché, à l’opposé du lecteur. Il flotte les bras écartés, un peu comme le Christ de Saint Jean de la Croix (que Salvador Dali avait peint six ans plus tôt) vu sous un autre angle. Le décor, composé de cercles concentriques et d’une sorte de passage pour piétons tapissé de textes évoque de manière prémonitoire ce qui sera plus tard le générique de la Twilight Zone.
Mais c’est aussi un signe avant-coureur de certaines scénographies futures de Ditko, que ce soit pour Doctor Strange ou Mr. A. Globalement, ce qui est clair, c’est qu’une telle couverture n’aurait jamais pu voir le jour chez Atlas/Marvel ou chez DC. Que le personnage central soit si éloigné du lecteur, que la situation ne se résume pas à une problématique immédiatement identifiable, ce sont autant de données qui auraient été proscrites chez Marvel. Certaines couvertures de Ditko chez Charlton (comme celle-ci) tiennent clairement plus d’une approche abstraite que d’une représentation sensationnelle…
A l’intérieur, la première page de « All Those Eyes » (« Tous ces yeux« ) donne lieu également à une atmosphère surréaliste du même tonneau. Un personnage aux allures de « petit vieux » est encerclé par des dizaines de globes oculaires qui flottent dans l’obscurité. Le vieillard s’inquiète : « Ils n’arrêtent pas de me regarder. Comment m’ont-ils trouvés? Comment m’ont-ils suivis ?« . L’homme est traversé par une crainte énorme… C’est qu’il n’a pas tout à fait la conscience tranquille.
Un commentaire nous explique qu’il s’agit en fait d’un espion « Et ce dont les espions ont le plus peur, c’est d’être découverts et arrêtés ! Il avait vécu ce terrible moment en boucle, dans ses cauchemars ! Un rêve horrible après l’autre il était obligé de se confronter aux yeux sans pitié de celui qui l’avait capturé ! Mais ceci n’était plus un rêve ! Ces yeux étaient réels !« . En 1957 le maccarthysme (apogée de la paranoïa anti-communiste aux USA) était retombé mais la Guerre Froide, elle, battait encore son plein. Les américains n’imaginaient plus qu’il y avait un espion rouge potentiel dans chaque block d’immeuble mais la crainte de l’URSS restait de mise. On ne procédait plus à une chasse aux sorcières aussi systématique mais identifier un personnage comme un espion restait encore le moyen le plus rapide et le plus dramatique de l’identifier comme un nuisible. Pas besoin de lui donner une origine ou une motivation propre. Un espion était forcément communiste et cette nature (que l’espion s’attaque aux USA ou au reste du « monde libre ») suffisait à décrire la noirceur de ses actes.
Cependant c’est en tournant la page qu’on en apprend plus sur notre fameux espion qui, contre toute attente, n’est pas le vieillard qu’il a l’air d’être. On nous le montre tel qu’il est au démarrage de cette histoire : Un personnage chauve, avec le visage plongé dans l’ombre et habillé d’une sorte de peignoir court. L’homme tient dans sa main un masque. Au premier plan on voit d’ailleurs un tas d’autres masques, qui représentent de manière très réaliste une multitude de visages différents. L’inconnu se félicite : « Je suis l’homme aux mille visages ! Personne ne sera jamais capable de pointer un doigt accusateur vers moi !« . Le personnage est sans doute au moins en partie inspiré par l’acteur Lon Chaney, connu pour sa capacité à se déguiser selon les rôles, qui lui avait valu ce même surnom. Qui plus est, en août 1957 sortait « Man of a Thousand Faces« , un film racontant la vie de Chaney (interprété par James Cagney). La narration nous explique, images à l’appui, qu’à chaque fois qu’il vole un secret, il utilise un masque différent. Après chaque crime, l’homme aux mille visages rit donc en lisant la description faîte par les témoins. Elle représente forcément un être qui n’existe pas. Même son supérieur hiérarchique ne sait pas vraiment à quoi il ressemble. Mais l’espion, grâce à cette technique, ne laisse aucune trace. Il échappe à tout sauf à sa conscience : Chaque nuit l’homme fait des cauchemars, pourchassé par des yeux fantomatiques.
Ce soir-là l’espion passe à l’action. Un des coups les plus importants de sa carrière. Mais alors qu’il est en train de voler de précieux documents dans un coffre fort, il est surpris par le maître de maison. L’homme aux mille visages s’en tire en frappant celui qui l’a dérange. Puis l’espion s’enfuit par la fenêtre, saute dans la rue et se change dans les ombres (le vol se déroulant la nuit, c’est d’autant plus facile). Il enfile un autre masque (celui du vieillard), retourne son manteau et troque son chapeau pour un béret. Quand le propriétaire des documents volés arrive à son tour dans la rue, il croît tomber sur un simple passant. Il lui demande alors s’il a vu quelqu’un sauter par la fenêtre. Le faux vieillard lui affirme que le voleur s’est enfuit par une rue particulière, éloignée de celle qu’il compte prendre réellement. Ne doutant pas de sa parole, le « pigeon » court dans la rue indiquée, poursuivant un voleur qu’il ne risque pas de rattraper puisqu’il vient de lui passer devant sans le réaliser…
Mais plus tard, alors que le faux vieil homme marche dans les rues, il a la désagréable surprise de constater que la police a installé des cordons de sécurité. Au passage notons que les policiers aperçus ne semblent pas habillés comme des américains mais plutôt comme des gendarmes français. Ceci, ajouté au béret de l’espion, laisse à penser que la mission se déroule en France où, à défaut, dans un pays fictif européen dont les comics ont le secret (mais qui serait basée sur la France). Comme les cordons de sécurité procèdent à des fouilles systématiques, l’espion réalise qu’il est coincé. S’il tente de passer, on le fouillera et on trouvera sur lui les documents volés.
Le faux vieillard fait donc demi-tour avant d’avoir été vu. En parcourant les rues il remarque une maison entouré d’un mur. Il décide alors d’y dissimuler les documents ou bien de s’y cacher lui-même en attendant la fin des barrages. Il saute donc par dessus le mur. Mais la fuite est venue à bout des ressources physiques de notre espion. Il est épuisé. Apercevant une petite cabane dans le jardin, il s’y introduit pour se reposer. Il est tellement fatigué qu’une fois entré il tombe au sol et s’endort.
Quand il revient à lui, l’endroit est toujours plongé dans la pénombre. Mais quand le clair de lune amène un semblant de lueur dans la cabane, l’espion est saisi de terreur. Il aperçoit les yeux. Ces yeux qui l’ont toujours terrifié dans ses cauchemars. Ils sont là, à l’observer. Leur disposition est bien trop étrange pour correspondre à un corps humain. C’est comme s’il y avait une nuée d’yeux flottant dans la nuit. Et ils approchent… L’espion est alors terrorisé. Pris de panique il sort de la cabane et appelle à l’aide, conscient d’être suivi par ces yeux étranges. Des gendarmes qui passaient par là écoutent ses appels…
Et le jour d’après on retrouve ces mêmes agents qui repassent dans la rue en réalisant à quel point ils ont été chanceux « que cet espion se rende de lui-même ! S’il était caché quelques minutes de plus… Nous aurions arrêté les recherches !« . Son collègue, lui, se demande ce qui a pu faire craquer l’espion. Quels étaient ces yeux dont il a parlé. On voit alors le jardin de la maison où le voleur s’était caché. C’est en fait un enclos où sont enfermés… des paons ! Et les plumes de la queue, disposées en éventail, portent des motifs qui évoquent… des yeux ! L’espion s’est piégé lui-même en croyant observer une scène surnaturelle. Rideau, l’histoire (courte) s’arrête là. On notera la différence avec la recette Marvel ou même EC. Dans la plupart des anthologies fantastiques ou policières, le coupable était le plus souvent piégé par un retournement de situation lié à son crime où à ses méthodes. Ici on notera par exemple que le fait que l’espion utilise des masques (ce qui est le préambule du récit) n’est absolument pas lié à la résolution (l’espion, obsédé par les yeux, a fini par en voir partout mais le récit pouvait aussi fonctionner sans masque). Mais c’est bien le début de cette histoire qui nous intéresse plus que sa conclusion.
Ne cachons pas ce qu’une partie des fans aura remarqué d’emblée, suite à la description de cet « homme aux mille visages ». Il est, à peu de choses près, identique au Chameleon (ou, en VF, le Caméléon, un autre as du déguisement) que le même Steve Ditko créera ou co-créera en 1963 dans les pages d’Amazing Spider-Man #1. Enfin… pour être honnête le Chameleon tel qu’il apparait dans le premier épisode fait usage de masques similaires (tout en travaillant lui aussi pour le bloc de l’Est) et est co-créé par le même dessinateur mais dans un premier temps ce dernier le représente de manière différente. Le Caméléon d’Amazing Spider-Man #1 porte, sous ses masques une sorte de cagoule blanche surmontée de lunettes. Et sa tenue ressemble plus à celle d’un bricoleur (avec un gilet sans manche). Ce n’est que lors de son apparition suivante (Amazing Spider-Man #15, 1964) que ce personnage est représenté sous sa forme classique. Il n’a alors plus les lunettes ou le gilet marron d’Amazing #1 mais porte au contraire une sorte de peignoir court… assez semblable à celui de l’Homme aux 1000 visages d’Out of This World #6 sept ans plus tôt !
Steve Ditko aurait-il simplement transposé une de ses créations de Charlton pour l’exploiter dans une forme très similaire chez Marvel ? Le Chameleon ne serait-il qu’une redite de l’Homme aux 1000 visages ? Il est permis de le penser mais en prenant toutefois quelques précautions : D’abord on ne sait pas formellement qui était le scénariste qui inventé l’histoire d’Out of This World. Sans doute Ditko est-il au moins en partie responsable du synopsis mais on ne sait pas qui a rédigé le récit. A partir de là il est difficile d’établir la répartition des postes et de savoir si la présence de l’Homme aux 1000 visages est bien un élément apporté par Ditko ou bien quelque chose suggéré par le scénario. Divers indices tendent cependant à montrer que l’Homme aux 1000 visages est bien une créature de Ditko. D’abord, il y a le fait déjà évoqué que l’usage de masques n’est absolument pas nécessaire au bon déroulement de l’histoire et ressemble donc à un élément ajouté. Le dessin s’intéresse aux masques de l’espion là où le scénario, lui, n’en fait que très peu usage dans l’histoire. Qui plus est la scénographie correspond à plusieurs autres histoires où Ditko fait également usage de masques.
Dans Tales to Astonish #11 (« I Wore… The Mask of Drothor!« ), publié chez Marvel en 1960, Steve Ditko n’a forcément pas le même partenaire scénaristique (à moins d’imaginer que dans les deux cas l’histoire a été écrite par le seul Ditko, ce qui réglerait la question). Dans cette histoire un fabriquant de costumes de carnaval a l’idée de porter un masque hideux mais réaliste. Ainsi il pourra voler tout ce qu’il veut sans que personne ne puisse le reconnaître (ce qui était déjà le souci de l’Homme aux 1000 visages de 1957). On note aussi la disposition similaire lors de la présentation du personnage (le tas de masques au premier plan). Il y a donc dans ces deux histoires des éléments qui ne peuvent venir que de Steve Ditko, seul fil rouge possible dans l’équipe créative. Le Chameleon serait-il le troisième maillon d’une chaîne commencé avec l’Homme aux 1000 visages et poursuivie avec le Masque de Drothor ? Oui et non. Car les criminels de Out of This World #6 et Tales to Astonish #11 portaient des masques pour éviter d’être identifiés. Ils voulaient passer inaperçus et ne désiraient pas s’emparer de l’identité d’un autre. Le Chameleon vu dans Amazing Spider-Man assume sa nature d’imposteur. C’est à dire qu’il n’est pas spécialement intéressé par cacher son visage mais bien par le fait de s’approprier celui d’un autre pour le faire accuser à sa place. Ce type d’imposture revient dans un grand nombre de scénarios de Stan Lee au début du Marvel Age (par exemple les Skrulls dès Fantastic Four #2, le Space Phantom dans Avengers #2…) et on peut éventuellement y voir la patte d’un Lee qui, dans les premiers temps, rechignait sans doute à peupler ses séries de trop de personnages différents. Un ou des imposteurs permettaient de confronter le héros à lui-même sans avoir à donner trop d’explications.
Cette variation permet d’envisager un schéma : Dans un premier temps Ditko ne fait que répondre à la demande de Stan Lee en inventant une première mouture du Chameleon (celle avec les lunettes et le gilet). C’est d’abord un personnage jetable qui n’a pas d’autre but que d’imiter Spider-Man (et, par essence, le coup ne pouvait guère marcher qu’une fois à l’époque). Puis quand il devient un criminel durable à l’intérieur de la série tout comme dans l’univers Marvel au sens large, Ditko développe une apparence qui lui est plus propre. Le clou sera enfoncé dans Tales to Astonish #62 (décembre 1964) lors d’une aventure de Hulk dessinée par le même Steve Ditko où le Chameleon apparait. En dehors de ses méfaits d’imposteur classique (il se fait passer pour le Général Ross par exemple) l’espion démontre une capacité pathologique à ne jamais se montrer sous son vrai visage (même pour prendre le train), utilisant des identités fabriquées, qui ne sont pas forcément volées à des personnages existants. On en revient alors à « l’homme aux mille visages » que même son supérieur n’avait jamais vu sans masque et on échappe au simple « remplacement ». Le Chamelon devient « l’homme aux mille visages » de Ditko en quelque sorte, aussi bien dans l’image que dans les faits. Et comme en prime les deux espions sont supposés travailler pour l’URSS, la similitude est parfaite ! Ce n’était d’ailleurs pas la dernière fois que Steve Ditko aurait recours à cet archétype [1].
En remontant le fil, on peut donc considérer que le Chameleon d’Amazing Spider-Man #1 n’a été inspiré que dans une petite proportion par le personnage d’Out of This World #6 mais qu’au contraire à partir d’Amazing #15 la logique de Ditko avait totalement repris ses droits. Ce qui n’est d’ailleurs pas très étonnant. En observant d’autres séries Marvel on voit bien comment, dans la plupart des cas, Stan Lee a lâché la bride à ses artistes une fois la série vraiment lancée. De ce fait plus on avance dans les épisodes de Fantastic Four et plus on sent la patte de Jack Kirby. Ici, de la même manière, plus on avance dans les premières années d’Amazing Spider-Man et plus on reconnaît les marottes de Ditko. Le fait est qu’Out of This World #6 est une double preuve de cette progression : dans le même numéro de la revue publiée par Charlton, on trouvait également « The Secret Room », une autre histoire illustrée par Steve Ditko. Les héros en étaient Mary et John Miller, un couple âgé. Et, même en prenant en compte qu’une femme âgée dessinée par Ditko a des chances de ressembler à une autre personne du même âge représentée par le même artiste, la Mary Miller de 1957 est le portrait craché… de la May Parker à venir… Comme quoi chez Ditko peu de choses se perdaient !
[Xavier Fournier]
[1] On peut ainsi citer Beware the Creeper #2 (1968). Dans cette histoire (rédigée par Denny O’Neil et dessinée par Ditko), le Creeper affronte un assassin nommé Morpheus qui peut prendre n’importe quelle apparence et dont le masque intermédiaire est un visage sans trait qui rappelle… celui du Chameleon (ou plutôt, vous l’aurez compris, l’absence de visage de ce dernier).
Des eclairages aussi documentés on en redemande!