Au début des années 50 de nombreux éditeurs de comics se tournaient vers des récits réels ou, à défaut, présentés comme réalistes. C’était la grande époque des Crime Comics, tendance qui leur serait reprochée plus tard par les milieux conservateurs. Bien que la plupart d’entre eux se terminent par une morale (le gangster finissait par payer pour ses crimes), certains préféraient voir dans ces revues des « vitrines pour le crime ». Et tant pis si en définitive on montrait que le crime menait à l’échec. Les censeurs préféraient sans doute ne pas lire jusqu’à la fin de l’histoire. Les Crimes Comics étant une mode, les différents éditeurs furent à un moment obligé de créer des revues « spécialisées », avec des thèmes identifiables, pour éviter qu’on les confonde avec la concurrence. Un peu à la manière de la trame des séries de Law & Order (New York Section Criminelle, New York Unité Spéciale…) se dégagèrent alors des concepts. Certaines séries ne parlaient que de tribunaux, d’autres préféraient se concentrer sur les femmes criminelles… Et le gimmick de Prison Break était donc « l’évasion » selon une trame présentant invariablement les événements qui avaient amené le coupable en cellule, son projet d’évasion et enfin les circonstances de sa recapture.
Les gardiens s’interrogent sur la férocité de cette belle blonde et on nous explique rapidement que c’est une fugueuse qui a été recueillie par un gang. Très rapidement elle a monté les échelons au point de s’occuper de l’intendance et de tirer elle-même des rafales de mitraillettes aussi bien sur la police que sur les otages des banques attaquées. Un jour cependant le gang est encerclé par la police et Betty-Jane reste derrière pour ralentir les forces de l’ordre, se sacrifiant pour ses complices. Un soupçon d’altruisme ? Oui et non. Betty-Jane est amoureuse de Charlie, le patron du gang. Elle préfère qu’il s’échappe.
On nous explique ensuite que la police va arrêter les membres de leur gang pendant des semaines, ce qui va mener à la piste de Betty-Jane et Charlie. En fait, il s’agit d’une explication en « voix off » qui me semble surtout destinée à justifier une faiblesse de la narration. En effet, dans la scène suivante Charlie et BJ sont dans les marais en train de déterrer leur magot et la police s’approche sans que les deux gangsters en aient conscience. En fait le danger est tout autre pour Charlie. Betty-Jane l’abat en lui disant qu’elle sait très bien ce qu’il a fait pendant les mois qu’elle a passé en prison (comprenez que Charlie n’est pas totalement resté célibataire). Alors que Charlie s’écroule à ses pieds, Betty-Jane est capturée à nouveau par la police. Elle repasse devant le juge et est rapidement renvoyé en prison, cette fois en plus pour le meurtre de son complice. Et l’histoire ne dit pas si le « le tigre fuyard de prison » s’évadera une nouvelle fois. Sans doute que non.
[Xavier Fournier]
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