Oldies But Goodies: Real Fact Comics #5 (1946)
29 mars 2014[FRENCH] L’Oldies But Goodies de cette semaine est particulier dans le sens où il a une prétention documentaire (mais aussi pour une autre raison expliquée en épilogue). A la fin des années 40 DC Comics publiait en effet Real Fact Comics, revue supposée rapporter des faits authentiques de l’Histoire ou présenter des biographies de célébrités. D’où l’idée de transformer la chose en autopromo et de parler d’un personnage célèbre bien particulier… Bob Kane, le créateur de Batman !
A l’origine j’avais prévu de vous parler cette semaine d’un comic-book lié à Captain America. Mais après le « Captain America Day » d’il y a quelques jours plus une émission de radio qui s’est rajoutée au programme hier, il m’a semblé qu’il était bien de penser, aussi, aux gens qui commencent à en avoir un peu marre de Captain America. J’ai donc changé mon fusil d’épaule et opté pour une chronique qui permet de rebondir sur le sujet de la semaine dernière (les démêlés de Jack Kirby et de Stan Lee) et aussi sur un article récent consacré à Detective Comics #27 et aux débuts de Batman. Et pour cause… il s’agit là aussi de la création de Batman mais sous un angle radicalement différent.
Longtemps les comics ont été victimes de critiques qui venaient des milieux conservateurs et de certaines associations de parents (l’un n’empêchant pas l’autre d’ailleurs). La bande dessinée était critiquée car elle était vue comme un moment oisif, que le jeune lecteur passait « à ne rien faire », à ne pas travailler sur ses études ou à ne pas aider au fonctionnement du foyer. Pour contrer ces attaques, plusieurs éditeurs s’essayèrent à des revues qui auraient une prétention plus journalistique, en promettant de ne raconter que des histoires vraies. Dans le cas de DC Comics, ce style de publication s’incarna en Real Fact Comics (« Faits Réels Comics »), un titre qui promettait de ne raconter que des choses réelles, proposant le plus souvent des biographies de héros de guerre, de sportifs (Joe DiMaggio), d’acteurs (Lon Chaney) ou d’auteurs (tels que Jack London ou H. G. Wells) ou de personnages pittoresques (comme le directeur de cirque Barnum). On y trouvait également des choses d’intérêt général (par exemple un sujet sur la vie des phoques). Le tout était raconté sous la forme de bandes dessinées et Real Fact Comics était, d’une certaine manière, sur le même axe qu’une chaine moderne comme National Geographic.
En fait, la chose volait un poil plus bas, il n’y avait pas beaucoup de travail de recherche et les « bios » n’étaient souvent que l’adaptation de quelques généralités ou de bouts d’articles de presse. Cela ressemblait plus à la fameuse rubrique « incroyable mais vrai » qu’on pouvait trouver dans les revues pour enfants à une époque (elle aussi lancée pour pouvoir se targuer d’une fonction éducative). Enfin, en théorie, car au delà de la promesse tacite du titre de Real Fact Comics, on sentait bien que les auteurs voulaient revenir à quelque chose de plus dramatique, de plus spectaculaire. Il n’en fallait pas beaucoup pour passer la barrière ainsi on trouve une rubrique « Just Imagine » qui aborde des sujets comme la possibilité de voyager un jour à travers le temps. Dans un autre numéro on se demande si la Terre ne risque pas d’être submergée par un second déluge… Par la suite même un héros de science-fiction, Tommy Tomorrow, hanta les pages de la série. La promesse de l’authenticité allait donc faire long feu…
Au moment où parait Real Fact Comics #5, on est cependant encore dans l’entre-deux. Il s’agit de raconter du vrai… tout en choisissant si possible le « vrai » dans un registre spectaculaire. C’est dans ce contexte qu’on décide de raconter la vraie histoire de Batman (ce qui permet, mine de rien, de placer le justicier de Gotham sur la couverture, ce qui représente sans doute un gain au niveau commercial). Mais, me direz-vous, Batman est un être fictif… Comme raconter ça comme un fait authentique ? En racontant tout simplement… « La vraie histoire de Batman et Robin ! Ou comment un grand comic-book est né ! ».
On nous explique (mais vous étiez sans doute déjà au courant) qu’en 1939 est né un célèbre justicier nommé Batman et que sa popularité fut telle que trois magazines parallèles (à savoir: Detective Comics, Batman puis World’s Finest) se mirent à raconter ses exploits. On voit d’abord un enfant se ruer sur les trois revues tandis qu’un vendeur lui dit « Je parie que tu es fan de Batman ! ». Le narrateur poursuit en expliquant que quelques années plus tard Batman a gagné 20 millions de fans de plus et si ce nombre peut apparaître délirant, c’est tout simplement parce que le héros est devenu le sujet d’un strip de presse repris par plusieurs quotidiens à travers le pays. On obtient les 20 millions en regroupant tous les tirages des journaux concernés. Et puis Batman à fait l’objet, à partir de 1943, d’un serial (dont vous retrouverez l’intro ci-dessous). L’armée de l’air même a reçue l’autorisation d’utiliser Batman comme son insigne officielle (c’est à dire que Batman devint l’ornement peint à l’avant des avions). Le narrateur explique alors qu’aucun autre justicier fictif n’a connu une telle popularité (ce qui est sujet à discussion, ne serait-ce que Zorro). Ce tour du personnage permettant alors d’en venir à la question… mais comment Batman a-t-il été créé ?
Le reste de l’histoire est raconté par Bob Kane, le créateur officiel du personnage, qui devient lui-même un protagoniste de ce récit. On voit Kane dans son studio, en train de dessiner la prochaine histoire de son héros. Derrière lui on aperçoit un poster représentant Batman. Sur le côté est installé un pingouin empaillé, détail qui insinue que Kane se documente beaucoup pour ses histoires. En fait c’est du bluff. Comme on a pu le voir par ailleurs, Kane n’était que le dessinateur originel de Batman, le scénario et les recherches préliminaires étant, dans la réalité, un labeur réservé à Bill Finger, l’autre co-créateur du héros. Mais pour l’instant l’histoire se centre sur Kane. Et ce dernier se tourne vers le lecteur, expliquant : « Depuis que j’étais enfant, je voulais être dessinateur de BD. J’avais l’habitude d’économiser sur l’argent de mon repas pour m’acheter des crayons… Au collège, je dessinais déjà des affiches pour des campagnes de sécurité ». La séquence devient alors un véritable flashback et on voit les camarades de Kane qui admirent ce dernier en train de dessiner.
On montre ensuite Bob Kane qui sort d’une bibliothèque, tandis que le commentaire nous explique que l’auteur était un lecteur avide de romans policiers, également inspiré par les vrais détectives. Cette fois la vignette nous montre un camarade nommé Larry qui s’étonne des lectures de Kane : « Hé bien, Bob, tu lis toujours des histoires d’agents fédéraux et des affaires liées à Scotland Yard ! ». Kane lui répond alors : « J’ai quelque chose en tête, Larry. Viens chez moi ce soir ! ». Jusque-là, les choses étaient peut-être réelles. Que Kane ait dessiné dès le collège, qu’il ait économisé à l’occasion pour s’acheter son matériel… pourquoi pas. Mais à partir de cette scène, ce supposé Real Fact Comics prend singulièrement la tangente et glisse vers une version pour le moins romancée de la réalité. Cette petite visite à la librairie n’a d’autre but que d’insinuer que Kane s’est tapé tout un travail de recherche préalable à l’écriture des scénarios de Batman. Mais dans la réalité, Kane n’a jamais pu finir une histoire valable de Batman. Même la version première de son personnage n’était pas celle qui a finalement été imprimée. Kane n’a finalisé la création de Batman qu’après avoir fait connaissance avec Bill Finger, un vendeur de chaussures qui était, lui, véritablement très documenté sur tout ce qui se faisait en romans policiers. C’est Finger qui a fait les recherches, qui a lu ce qui avait précédé, au point que le premier épisode de Batman est amplement basé sur un récit du Shadow. Mais ici, pas de Bill Finger. Il n’existe pas dans cette version des choses…
Le soir venu, le dénommé Larry se présente chez Bob Kane. Ce dernier lui donne un costume que sa mère vient de fabriquer. C’est le costume de Batman ! Bob demande à Larry d’enfiler la tenue et de poser pour lui. Le dessinateur explique : « Je conçois un nouveau personnage, une créature de la nuit nommée Batman ! Il sera un héros courageux et acrobatique, un super-détective qui, sous son identité secrète, combattra le crime ! ». Et quelques semaines plus tard, on voit Kane se présenter chez l’éditeur qui publie déjà Superman. L’homme reconnaît alors immédiatement le potentiel du héros : « Tu as créé un personnage captivant, fils. Je pense que nous pouvons en faire quelque chose ! ». A ce niveau-là, on tombe tout simplement dans un révisionnisme délirant. Dans les faits réels, Bob Kane s’est présenté un jour chez DC avec son prototype de super-héros, un personnage blond, vêtu de rouge et de noir et pourvu d’ailes de chauve-souris. Les gens de DC ont poliment décliné l’offre en lui expliquant que, dans l’état, ça ne tenait pas debout et qu’il y avait du travail. Ce n’est qu’ensuite que Kane a croisé le chemin de Finger, ce dernier lui conseillant alors la majeure partie des modifications ultérieures (le changement de costume, la disparition des ailes rigides, remplacées par une cape…).
L’histoire prend quand même soin de montrer qu’il a fallu « former » Bob Kane, que « sous la supervision éditoriale » il a remodelé son personnage pour arriver à quelque chose de plus dynamique. Déterminé, Kane commence alors à construire une maquette de ville qu’il décide de baptiser Gotham City. Avoir une maquette lui permettra de visualiser la ville. Et le Kane vu dans cette BD insiste : « Je veux que tout soit authentique, basé sur des faits scientifiques réels ! ». Ou l’art de se moquer du monde puisque cette scène n’a rien d’authentique. S’il reste à prouver que Kane ait utilisé un jour une maquette pour dessiner les rues de Gotham, la ville elle-même n’a été baptisée que plusieurs mois après le lancement de Batman. En fait d’autres comics publiés par la concurrence avaient déjà fait usage du nom de Gotham avant que Batman s’en empare. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Les cases suivantes montrent Kane en train de concevoir tour à tour la Batmobile, le Batplane et aussi la bat-ceinture qui contient tous les gadgets du héros. Enfin, « comme un maître architecte », Bob Kane dessine lui-même les plans de la Batcave. Ce qui est tout aussi délirant que ce qu’on a vu jusqu’ici. Non seulement tout ça n’a pas été créé par Kane tout seul mais, de plus, il s’agit d’éléments qui sont venus se rajouter tardivement sur la mythologie de Batman, en tout cas des lustres après la parution du premier épisode dans Detective Comics #27. Par exemple dans les épisodes initiaux Batman utilise une voiture rouge absolument normale. Le véhicule évoluera avec le temps et sera surnommé Batmobile seulement à partir de Detective Comics #48 (1941). Dans les premiers épisodes Batman utilise un autogyre (le bat-gyro), pas un avion, et le Batplane n’intervient qu’à partir de Batman #1, plusieurs mois plus tard. La Batcave a été utilisée pour la première fois dans un épisode de Batman #12 (1942), comme un simple hangar abritant la Batmobile. Et elle n’a commencé à se structurer que dans le serial de 1943, quand les décorateurs ont en fait quelque chose de plus gothique. Et de toute façon la Batcave que nous connaissons aujourd’hui (c’est à dire représentée comme une caverne) n’apparaît qu’à partir de 1948 (c’est à dire après la parution de Real Fact Comics #5). Avancer que Kane ait inventé tout ça avant la parution du premier épisode est donc une énormité, sans parler du fait qu’on fait largement l’impasse sur les différents collaborateurs de Kane, à commencer par le scénariste Bill Finger mais aussi l’assistant Jerry Robinson qui lui aussi intervenait sur les histoires.
Bizarrement, ce récit fantasmé de la création de Batman ne fait qu’une concession à une « intervention extérieure » : la création de Robin. Il faut dire que le personnage est plus populaire que les accessoires de Batman et que son apparition dans la série a été immortalisée par une couverture bien connue. Même à l’époque beaucoup de lecteurs ne peuvent ignorer que Robin a rejoint Batman plus tard. On explique donc qu’après le lancement de Batman le courrier des fans a été conséquent. Parmi les milliers de lettres, Kane trouve un message de lecteur lui conseillant d’adjoindre à Batman « un partenaire, quelqu’un qui puisse partager le secret de son identité ». Bob Kane réfléchit alors et… invente Robin le Boy-Wonder. A nouveau l’impasse est faite sur Finger et Robinson (qui dans la réalité, semble avoir inspiré le nom même du jeune compagnon de Batman). S’en suivent alors d’autres scènes du même tonneau. Un jour qu’il est dans un magazine de farces et attrapes, Kane est aspergé par une fausse fleur qui lance de l’eau, actionnée par un ami. Kane en retire l’idée d’un farceur énervant et décide alors d’inventer… Le Joker. Dans la réalité, la création du Joker a toujours fait l’objet d’un désaccord entre Bill Finger et Jerry Robinson, tous les deux revendiquant d’être à l’origine du personnage. Finger se serait inspiré de l’acteur Conrad Veidt dans une adaptation ciné de « l’Homme qui Rit ». Robinson disait, lui, que c’était lui avait proposé de s’inspirer d’une carte à jouer (encore que les deux choses ne paraissent pas antinomiques). Quand, plus tard, le vieux Bob Kane a répondu à des interviews, il n’a jamais particulièrement revendiqué d’être à la base du Joker et, même, à plutôt penché du côté de la version de Finger. Ici, à l’évidence, ce n’est pas le cas.
Mais revenons à Real Fact Comics #5 : Un autre jour, alors qu’il fait chaud, Kane croise dans la rue un curieux individu habillé comme un majordome et se trainant un parapluie malgré la canicule. Kane, qui a visiblement toujours de quoi dessiner sur lui, sort alors son crayon pour croquer cette personne excentrique. Ce sera plus tard son inspiration pour créer le Pingouin. Ce qui est à nouveau une trahison de la vérité. Encore que la scène ait une base réelle. C’est après avoir croisé un personnage habillé de la sorte que Finger a l’idée d’en tirer l’idée d’un ennemi de Batman. Dans les années 80, David Anthony Kraft a retrouvé le fils de Bill Finger, Fred Finger, et publia dans sa revue Comics Interview un entretien très détaillé où Fred raconte comment le Pingouin est né d’une discussion entre son père et sa mère. Sans que Bob Kane n’ait rien à voir avec sa conception (Kane a cependant bien été le dessinateur de l’épisode dans lequel il apparait, dans Detective Comics #58, paru en 1941).
L’histoire se termine alors sur le fait que « Batman et Robin, qui n’étaient auparavant qu’un rêve », on apporté à Bob Kane gloire et fortune. Regardant toujours le lecteur, l’avatar de Kane remercie alors les fans de Batman pour leur intérêt et leur amitié. Derrière lui, sur la table à dessin, deux petits Batman et Robin le remercient de leur avoir « donné la vie ». Rideau ! Même cette scène n’est pas de Bob Kane puisqu’elle fait référence à une couverture bien précise de Batman (#10, publié en 1942) où les deux héros apparaissent sur les pages d’un illustré. Cette illustration là était de Fred Ray et de Jerry Robinson.
Arrivé à ce stade, il y a toutes les raisons d’être écœuré, avec une forte impression de voir Bob Kane s’attribuer tous les mérites et passant sous silence les noms de ses principaux partenaires et leurs apports à la mythologie de Batman. Pourtant, c’est un peu plus compliqué que çà. A commencer par le fait que ce récit de Real Fact Comics… n’est pas écrit et dessiné par Bob Kane. D’abord les dessins de l’histoire sont de Won Mortimer. Mais, c’est plus important dans le cas précis, la revue était pilotée scénaristiquement par les éditeurs Jack Schiff et Mort Weisinger ainsi que Bernie Breslauer. On a des témoignages plus tardifs que Weisinger n’a jamais porté Bill Finger dans son cœur. Il faut dire que le scénariste s’était fait une spécialité de ne jamais tenir les délais, de réclamer sans cesse des avances pour des histoires pas encore livrées. Mais cet antagonisme à lui seul ne suffit pas pour expliquer cette réécriture totale de l’histoire. Plus simplement, il s’agit ici pour DC Comics de présenter sous une certaine lumière la création du personnage qu’ils publient. A l’époque l’éditeur commence déjà à se disputer avec Siegel et Shuster, les créateurs de Superman (les discussions mèneront à une rupture quelques mois plus tard). Depuis le lancement de Batman, DC a un contrat qui le lie à Bob Kane. Mais rien de la sorte n’a été signé concernant Bill Finger et Jerry Robinson.
En 1946 Finger n’écrit pas que pour le seul DC (on le retrouve aussi chez Timely, l’ancêtre de Marvel). Il est donc « non-exclusif » et capable de quitter DC d’un jour à l’autre. A l’époque, Jerry Robinson ne travaille déjà plus pour DC et Batman. Leur reconnaître un quelconque rôle dans la création de Batman, de Robin, du Joker, du Pingouin et de tous les éléments constituants du Bat-folklore serait donc un problème à double tranchant. D’abord, bien sûr qu’il y a la peur que Finger ou Robinson se servent de cette preuve potentielle pour réclamer un dédommagement. Et puis il y a une simple raison politique : le nom de Bob Kane n’apparaît pas ailleurs. Il est quelque sorte la « propriété » de DC. Lui attribuer les mérites, c’est une manière de dire qu’on ne trouve cette qualité que dans les pages des revues DC. Là où, par la force des choses, on retrouve Finger et Robinson aussi chez la concurrence.
Même si Bob Kane s’est parfois fait tirer l’oreille pour reconnaître les mérites de Finger et de Robinson (il a fait amende honorable sur la fin de sa vie mais il était hélas trop tard, Bill Finger étant décédé en 1974), la version de Real Fact Comics #5 va au-delà de tout ce qu’il a pu raconter dans ses moments les plus mythomanes. C’est parce que cette version n’est pas celle de Bob Kane. C’est la version officielle que DC Comics a utilisée pendant des décennies pour mieux se couvrir.
[Xavier Fournier]
AVERTISSEMENT: Cet Oldies But Goodies est le dernier (en tout cas pour l’instant). Je m’étais sérieusement posé la question d’arrêter au moment de la 375ème chroniques puis j’avais opté pour essayer de pousser jusqu’au #400 mais ce ne serait tout simplement pas réaliste au regard de ma charge actuelle de travail. Il y a des périodes où j’ai pu travailler avec un peu d’avance sur cette rubrique mais ce n’est plus le cas. Un Oldies But Goodies, ça prend des heures de recherche, de vérification et d’écriture. Ca m’oblige bien souvent à passer une partie de la nuit du vendredi au samedi à travailler dessus, en plus du reste. Et – en tout cas à l’heure actuelle – il ne m’est plus possible de continuer à une telle cadence. Entre le magazine Comic Box, la gestion du site, des collaborations à d’autres revues, les conférences et, last but not least, un livre à terminer, ce choix s’impose. Bon, maintenant ce n’est sans doute qu’un « au revoir ». J’ai des notes correspondant à 80 autres brouillons de chroniques, ça laisse de la marge… mais je n’ai pas à l’instant T le temps nécessaire pour les formaliser. Peut-être que dans un certain nombre de mois, en prenant soin de reprendre un peu d’avance… Bien entendu, en attendant, ces 380 chroniques demeureront consultables…
Merci en tout cas et rendez-vous pour le prochain ( en 2015 🙂 )
Mais comment je vais occuper mes samedi moi maintenant ? ………;)
« Ultime » :'( Enfin, merci pour tout ces moments agréables et informatifs de lecture 😀 En espérant un jour un retour (sous forme de livre ? de hors-série ?)
Pour l’instant d’autres projets m’occupent et se chargent de me griller une grande partie de mes week-ends. Mais qui vivra verra. 🙂
Mince, Adieu mon petit plaisir du samedi. Mais bon, je comprends que cela devait être dur de tout gérer en même temps.
Puisque que c’est la dernière avant un certain temps, je peux bien me lâcher maintenant : le principal défaut des Oldies c’est que c’est tellement parfait que l’on ne jamais quoi ajouter après la lecture, mis à part un ‘ »j’aime » sur Fb ou un « superbe article, félicitations, et vivement la semaine prochaine ».
Bon, allez, Encore un superbe article, félicitations et vivement la prochaine.
Ca va me faire un drôle des samedis sans « oldies but goodies », bon courage pour ces autres projets en tout cas.
Sinon petite rectification : l’acteur qui jouait « L’homme qui rit » et qui aurait donc inspiré Bill Fingers n’est pas Lon Chaney mais l’allemand Conrad Veidt.
PS: Je ne sais pas si c’est volontaire mais le dessinateur donne à Bob Kane un physique étrangement proche de..Bruce Wayne.
Merci, c’est corrigé. Je le sais d’autant plus que j’ai bien parlé de Conrad Veidt dans de précédentes chroniques mais, j’ai « lapsusé » après avoir repris les sommaires des Real Fact Comics pour mes recherches (où Chaney est mentionné). C’est une preuve de plus qu’il était temps que j’arrête…
« Un Oldies But Goodies, ça prend des heures de recherche, de vérification et d’écriture » c’est exactement pourquoi j’etais saisi de la regularité de la rubrique.
Une telle masse de travail (avec tout ce que ça demande de documentation,de mise en contexte & de speculation) benevolement mise en ligne chaque semaine ça s’appelle de la passion pure.
Merci pour les 1000 choses que j’ai decouvertes ou approfondies (avec toujours le souci d’explorer les retombées indirectes sur les aventures contemporaines & de saluer,au passage,les grands oubliés)
Ces années de decryptage assidu forment un vrai petit patrimoine de la comicsphere française.
Rendez-vous pour la suite…(sous forme mensuelle ou bi-mensuelle ça devrait suffire a contenter tout le monde)
PS : une source d’illustration possible pour de futurs articles (et pout tout les fans de Timely /Atlas) :
http://www.morethanheroes.comlu.com/
Pour l’instant c’est la question de la régularité/gestion du temps qui pose problème. Le jour ou je reprendrais, ce sera avec plusieurs semaines d’avance.
cette rubrique va me manquer…