Oldies But Goodies: Sensation Comics #1 (Jan. 1942)
18 avril 2009[FRENCH] Sensation Comics est resté dans l’histoire pour avoir été le premier magazine régulier attribué à Wonder Woman (après que l’héroïne ait débutée quelques semaines plus tôt dans les pages d’All Star Comics). Mais le personnage qui nous intéresse aujourd’hui est un autre héros apparu dans Sensation Comics #1 et qui aura été quelque peu « éclipsé » par sa prestigieuse voisine. Wildcat, création de Bill Finger, utilisait pourtant de nombreuses recettes empruntées à Batman…
« Alors que la nuit enveloppe la cité dans un manteau de noirceur, un personnage sombre peut être aperçu, perçant les ombres… Les muscles pointent à travers son costume collant à sa peau, tandis qu’il chasse avec le grondement silencieux d’un grand chat sauvage… ». Avec ces mots, Wildcat (héros habillé comme un grand chat noir) fait son entrée dans le monde des comics. De nos jours, il est plus connu pour être un membre vétéran de la Justice Society, connu pour son caractère bourru. A l’époque, il n’en est rien puisque le personnage débute à peine et qu’on est encore bien loin de l’imaginer dans les rangs de la JSA. Bill Finger, le scénariste co-créateur (et injustement non crédité) de Batman s’essayait là – sans la collaboration de Bob Kane – à lancer un concept où il était dûment reconnu (encore que son nom n’arrive qu’en deuxième position, après celui du dessinateur Irwin Hasen).
Dans ces conditions, on a plusieurs raisons de penser que Wildcat était un peu le Batman que Bill Finger aurait pu faire en expurgeant tout ce que Bob Kane avait apporté de son côté dans la création du justicier chauve-souris. Bien sûr, il y le fait que les deux personnages sont plutôt sombres (à contre-courant des silhouettes colorées inspirées par Superman), qu’ils utilisent tous les deux un « totem animal » comme inspiration de leur costume mais aussi qu’il s’agit de justiciers nocturnes (dès la présentation, Wildcat est défini comme un « prédateur nocturne »). Mais les premières cases de l’histoire vont nous faire penser à une famille Wayne qui aurait tourné différemment.
On nous présente donc rapidement Henry Grant, dont on saura peut de chose. Visiblement la famille Grant est plutôt bourgeoise et vivant de manière aisée (un peu comme la famille Wayne est présentée à l’époque, quand on ne lui prête pas encore une fortune de milliardaire). Henry Grant admire son fils, Ted, qui vient de naître et promet que celui-ci n’aura pas besoin d’avoir peur dans la vie, qu’il ne sera pas un faible comme Henry a pu l’être dans l’enfance. Très vite on passe donc sur l’enfance de Ted, entraîné par les meilleurs maîtres pour tout ce qui touche aux sports de combat et d’auto-défense. Dans tous les établissements scolaires qu’il fréquente, il devient systématiquement le premier élève pour tout ce qui touche aux sports. Ses camarades de classes l’admirent et se disent que Ted aurait tout pour devenir une vedette de la boxe… mais qu’hélas cette idée n’intéresse pas le jeune Ted Grant. Lui a décidé de devenir docteur… On notera au passage une inversion totale d’un certain cliché des comics. Disons que l’enfance de Ted Grant est l’antithèse du « syndrome Matt Murdock ». Bien souvent dans ce genre de récit les parents veulent que le fils se destine à une fonction de notable (docteur, ingénieur…) et l’enfant est pratiquement obligé de s’entraîner en cachette pour aller à l’encontre de la volonté parentale. Ici, c’est le père qui veut faire de son fils un combattant hors-pair tandis que l’enfant, lui, préférerait une fonction plus intellectuelle… Henry Grant ne correspond pas à l’archétype du père des comics, il est plutôt proche du père dans les « romans pulps » des années 20-30, quand les origines d’un héros (comme Doc Savage ou Gladiator par exemple mais plus récemment Alan Moore a utilisé le même modèle pour son Tom Strong) étaient basée sur une éducation sportive intensive, décidée par les parents dès la naissance du bébé…
Tout ça cependant va vite devenir caduque car dans la case suivante on apprend que la mort soudaine de ses parents va changer les plans de Ted. Quelle mort ? Comment ? Là aussi c’est quelque chose qui va à l’encontre du super-héros habituel pour lequel, s’il est courant que les parents soient morts, le décès est toujours organisé de manière spectaculaire, de façon à ce qu’il y ait un besoin de vengeance (l’assassinat des parents Wayne, l’attentat qui a tué le père du Shield originel…) ou, au pire un sacrifice à honorer (la mort des parents de Superman lors de l’explosion de Krypton). Dans certains cas on avait d’autres héros qui ne mentionnaient tout bonnement jamais leurs parents (Captain America dans les épisodes des années 40, par exemple, n’évoque pas sa famille). Mais des parents qui meurent « hors champs » sans qu’il y ait une « raison » sur laquelle revenir, c’est plutôt rare. Voici donc Ted Grant en train de discuter avec un ami sur un banc et de lui apprendre qu’il est tout bonnement ruiné. Henry Grant était couvert de dettes et son assurance-vie les couvre de justesse. Sans le sous, Ted est donc obligé de se chercher un travail. Là non plus rien ne viendra expliquer ce que sont ces « dettes » (ma théorie personnelle serait de penser que tous ces professeurs prestigieux engagés pendant des années ont mis la famille sur la paille). Ted Grant, c’est un peu le jeune Bruce Wayne si ses parents avaient dilapidés la fortune familiale avant d’avoir eu le temps de se faire assassiner.
Ted Grant part donc « à la grande ville » (aucun nom n’est donné à la ville dans ce récit, ça peut être aussi bien New York que Gotham) pour chercher un travail… mais n’en trouve aucun. A compter de ce moment d’ailleurs, Ted Grant ne fera plus allusion à ses études de médecines. Ted se retrouve à la rue, sans le sous, sans emploi et sans rien pour manger quand soudain il surprend une bagarre dans une ruelle. Plusieurs hommes sont en train d’en tabasser un, qui lui est seul. N’écoutant que son courage, Ted vole au secours de l’homme seul et tous les deux ils mettent en déroute les agresseurs (on ne saura jamais ce qu’ils voulaient). L’homme qu’il a sauvé est bien sûr reconnaissant et s’émerveille des dons athlétiques de Ted. Il lui demande s’il a déjà pratiqué la boxe… Et c’est là que Ted reconnaît en son interlocuteur un certain Socker Smith, un boxeur célèbre qui se trouve être champion « poids-lourd ». Socker Smith remarque que Ted a l’air miséreux. Le jeune homme est tellement « dans la dèche » que bien que n’ayant jamais rien demandé à personne, il demande à Smith s’il peut lui payer à manger en guise de remerciement. Smith va faire encore mieux: après un détour dans un restaurant le boxeur propose à Grant de devenir un de ses « sparring partners » (des boxeurs « d’échauffement » servant à l’entraînement des champions).
On remarquera le long détour choisi par Bill Finger pour forger son personnage. Il aurait pu le créer directement boxeur mais à décidé de lui donner d’abord cette « errance sociale » dans laquelle on reconnaît péle-mêle quelques influences venues des « pulps » mais aussi sans doute un certain pourcentage autobiographique, Finger ayant vécu de petits boulots avant de se lancer dans l’écriture de comics (malheureusement il finira également dans la misère). Ted Grant débute donc au gymnase de Socker Smith. Ce dernier ne manque pas de dire à ses deux managers, Flint et Skinner, combien il pense que Ted est doué… Et les trois hommes finissent par décider de laisser sa chance à Grant en lui organisant un vrai match. Devenant vraiment boxeur, Ted Grant devient « la SENSATION de l’année » (l’emphase sur le terme sensation étant sans doute là pour justifier sa présence dans une BD intitulée Sensation Comics. Ted devient de plus en plus ami avec Socker, qui lui présente sa fiancée, Joan Fortune. Ted coince en entendant le mot « fiancée », bredouille… Et Joan parle de manière guère plus cohérente. Il est évident qu’un coup de foudre couve… Mais autre chose couve…
Ted s’est aperçu que ses premiers matchs ont été truqués. Ses adversaires se sont « couchés ». Il en parle à Socker et ensemble ils vont voir les deux managers. Ces derniers reconnaissent la tricherie mais s’excusent, expliquant qu’ils voulaient seulement aider Ted à bien démarrer dans la profession. Ted explique que si d’aventure il n’était pas capable de gagner honnêtement alors il ne voudrait pas gagner du tout. Les deux managers mettent fin aux « trucages » mais pourtant la carrière de Ted continue de grimper et bientôt on parle de lui pour le titre de champion. Ce qui veut dire que, fatalement, Socker et Ted vont devoir se battre l’un contre l’autre.. Les deux managers posent l’idée sur la table. Ted ne veut pas affronter son mentor mais c’est Socker lui-même qui le contredit, en lui expliquant que cela fait déjà plusieurs années qu’il est champion et qu’il est temps que quelqu’un d’autre tente sa chance. Et quitte à être remplacer, Socker préférerait sans doute que ce soit son ami qui occupe la place. Du côté des managers, on ne fait pas dans le sentiment. Comme les deux boxeurs sont sous contrat avec eux, peu importe qui gagnera, ils sont sûr d’avoir sous licence le vainqueur du combat. Mais quand même, il y a un risque : les deux sportifs sont trop amis. Il faudrait quelque chose pour épicer les choses. Skinner a alors l’idée de lancer une rumeur. Le jour suivant, à la radio, le commentateur explique que le combat n’aura rien d’amical puisque les deux boxeurs s’en veulent à mort. Ted fréquenterait de trop près la petite amie de Socker ! Bien sûr c’est faux et de plus c’est la première fois que les deux sportifs écoutent parler de cette histoire. Le plan de Skinner échoue : Socker et Grant apprennent auprès de l’homme de la radio que cette « information » a été fournie par les deux managers. Ils se ruent auprès de Flint et Skinner qui se confondent en excuses, expliquant qu’ils tentaient seulement de faire un peu de publicité autour du match…
Bon, vous l’aurez compris (apparemment Ted et Socker sont les deux seuls à ne pas s’en aperçevoir) Flint et Skinner sont des managers absolument véreux, qui truquent les matchs et mentent comme des arracheurs de dents. Mais après le scandale fait par Grant et Smith, les deux « entrepreneurs » sentent que leurs vedettes leur échappent. Et puis ils commencent à réfléchir. Si c’est Socker qui gagne le futur match, rien ne changera et la carrière de Grant sera grillée. Si c’est le contraire par contre, s’il y a un nouveau champion, le suspens pourrait relancer l’intérêt d’autres rencontres. Il faut donc s’assurer que c’est Grant qui gagne. Mais comment ? Aucun des deux boxeurs ne voudra tricher. Cette fois c’est Flint qui a une idée… Le soir du match, à la fin du cinquième round, Flint ordonne au soigneur de poser quelque chose dans le gant de Ted (qui ne s’aperçoit de rien). Le combat reprend et, dès que Ted donne un coup de poing à Socker, ce dernier s’écroule. Mais il n’est pas K.O., non, il est… mort. Et le docteur appelé en urgence ne peut constater que deux choses : d’une part le décès du sportif, de l’autre le fait qu’il avait une aiguille empoisonnée fichée dans la machoire. L’enquête progresse encore plus quand on retrouve un fragment de la même aiguille dans le gant de Grant.
Pour la police, les choses sont claires : Ted Grant a empoisonné Socker pour gagner mais aussi parce qu’ils convoitaient la même femme (l’idée se nourrissant de la rumeur colportée quelques jours plus tôt par la radio). Ted proteste, clame son innocence mais il est quand même arrêté et emporté par la police. C’est en passant devant les deux managers qu’il comprend ce qui s’est passé. Ce sont eux qui ont tout organisé ! Il jure alors de révéler tout ce qu’il sait à la police dès qu’il sera interrogé… Chez les managers, c’est l’état d’urgence. D’une part, ils n’avaient pas prévu de tuer Socker. Ils voulaient simplement l’étourdir mais se sont trompé dans le dosage. D’autre part il faut faire taire Grant, qui vient de partir dans une voiture de police… Alors que la voiture où se trouve Grant l’emmène vers le commissariat, elle est rapidement rattrapée par un autre véhicule qui provoque un accident et pousse l’automobile de la police dans un profond ravin. Du haut de la route Flint et Skinner observent les débris de métal et ne voient aucun mouvement. Maintenant Ted Grant ne pourra plus raconter ce qu’il savait. Pour eux il est clair qu’il est mort. Et pourtant une fois qu’ils sont partis, une silhouette s’extirpe en titubant de la carcasse de la voiture. Il y a bien eu un survivant…
Le jour suivant, la presse fait sa une sur l’évasion de Ted Grant, dont le corps n’a pas été retrouvé dans les décombres de la voiture. Ted marche dans les rues avec une casquette vissée sur la tête pour passer incognito. Il tombe sur un enfant en train de pleurer parce qu’un autre gosse vient de lui voler son exemplaire de Green Lantern Comics. Ted n’a jamais entendu parler de Green Lantern et le gamin est donc obligé de lui expliquer qu’il s’agit d’un héros qui se cache derrière un masque pour que personne ne le reconnaisse. L’idée fait mouche. Ted donne un billet à l’enfant en guise de remerciement (et le garçon s’exclame qu’avec ça non seulement il pourra racheter un Green Lantern mais aussi, dans la foulée, un Flash Comics). Ted s’éloigne en murmurant, rêveur… « Alors il porte un costume et fait la chasse aux méchants, mmm… ».
C’est en fait une double mise en abîme. Puisque Green Lantern est bien sûr un magazine publié par ailleurs par l’éditeur de Wildcat. Green Lantern est aussi un membre de la Justice Society que fréquente Wonder Woman, publiée également dans Sensation Comics. Donc en gros Ted Grant trouve l’idée de devenir un personnage masqué en écoutant parler d’un personnage qui, pour lui, n’est que fiction bien qu’il soit par ailleurs un « collègue » de Wonder Woman publiée quelques pages avant Wildcat. Mais plus fort encore, dans le même Sensation Comics, entre Wonder Woman et Wildcat, on trouve les aventures d’une bande de jeunes garçons masqués (« Little Boy Blue And The Blue Boys ») qui ont soudainement l’idée de devenir des héros costumés en lisant… les aventures de Wildcat dans Sensation Comics. Ils lisent le passage ou Ted Grant découvre les aventures de Green Lantern et en tire l’idée de devenir lui-même un héros masqué. Donc c’est parce que le futur Wildcat découvre les aventures de Green Lantern qu’il devient super-héros mais c’est aussi parce que Wildcat devient héros qu’il donne une idée similaire à une bande de jeunes publiés AVANT lui dans Sensation Comics. Vous me suivez ? Il y a dans cette « boucle » qui mélange fiction et méta-fiction quelque chose que ne renieraient pas Julius Schwartz ou Grant Morrison… Et on n’est pourtant qu’en 1942. Ce côté « juxtaposition de fictions » serait d’ailleurs assez croustillant s’il ressortait de nos jours (Wildcat, Green Lantern et Flash étant désormais co-équipiers depuis des années au sein de la Justice Society). Il serait intéressant de voir le vieux Ted Grant expliquer aux Green Lantern et Flash des années 49 que pour lui ils étaient de pure fictions (de façon moderne on préfère expliquer que Grant a appris l’existence de Green Lantern dans les journaux, pas dans les comics)… Mais reprenons le cours de l’origine de Wildcat…
Deux jours plus tard, chez Fain, l’homme de main des managers, ce dernier a la sensation d’être observé alors qu’il lit le journal. Une grande silhouette habillée de noir enjambe la fenêtre. Il s’agit de… Wildcat, en personne. Fain est terrifié mais visiblement pas assez pour parler. Le tout nouveau Wildcat tabasse donc son adversaire jusqu’à ce que celui-ci cède. Une fois la confession faite, Wildcat fonce à travers la ville en bondissant sur les toits. Il a un autre rendez-vous… Pendant ce temps Flint et Skinner trinquent à la future capture de Ted Grant (visiblement ils ont oublié que Grant a menacé de parler s’il était interrogé par la police. Une future capture ne ferait donc pas leur affaire). Mais tout à coup la porte est défoncée à coup d’épaule par Wildcat. Les deux malfrats ont un bref moment d’incompréhension, où ils pensent que l’individu costumé est sans doute soit quelqu’un de saoul, soit quelqu’un qui vient d’un carnaval. Ils songent un instant à le jeter dehors mais avant qu’ils puissent faire quoi que ce soit, Wildcat fait à nouveau parler ses poings. Comment les deux managers sont sans doute plus malins que Fain, Wildcat va un peu plus loin. Il attache le pied de l’un d’eux à une corde et le jette par la fenêtre, retenu seulement par ce pied. Wildcat exige alors une confession complète pour le meurtre de Socker Smith ou bien il tranchera la corde avec un couteau et le manager-meurtrier ira s’écraser en bas de l’immeuble… Terrifié, le malfrat supplie qu’on l’épargne et commence à tout raconter (visiblement aucun des deux hommes n’a la moindre idée que Wildcat, ce héros cogneur, ne peut qu’être Ted Grant).
Le lendemain les journaux titrent sur le fait que Ted Grant est innocent… Ce dernier peut donc réapparaître sans crainte au commissariat, expliquant qu’un étrange personnage en costume lui a dit de rester cacher le temps qu’il l’innocente. Et que ce mystérieux individu s’appelait Wildcat. « Wildcat! » s’écrie l’un des policiers visiblement déjà très impressionné par la renommée naissante de l’homme-chat. Mais en définitive sur les dix pages que durent cette origine, Wildcat n’apparait vraiment que sur les trois dernières (en dehors de la « page de garde » de l’épisode)… Rentré chez lui, Ted tombe sur un journal qui parle de la recrudescence du crime dans la ville. « Plus de crime ! Peut-être que ce n’est pas la fin de Wildcat ! Peut-être que Wildcat patrouillera à nouveau ! ». Bien sûr que oui…
Il partrouillerait à nouveau, c’est certain… Non seulement dans ses aventures personnelles (dans les pages de Sensation) mais aussi dans les rangs de la Justice Society (à partir d’All-Star Comics #24) mais en fait l’histoire est trompeuse. Pendant les années 40, Wildcat ne fut membre de la JSA que pendant deux ou trois épisodes. L’essentiel de ses aventures se ferait dans les pages de Sensation, où il serait toujours éclipsé par Wonder Woman (et d’ailleurs c’est sans doute parce qu’ils partageaient les mêmes pages que Phil Jimenez révéla bien plus tard que Wildcat et la Wonder Woman du Golden Age avaient été amants, partageant la couverture d’une autre manière). Wildcat resta un « second couteau » dans Sensation jusqu’à la fin de ses aventures (#90, soit en 1949), date à laquelle il fut remplacé sans cérémonie par les aventures solos de… Streak, le chien de Green Lantern. C’est dire si Wildcat ne faisait pas figure de favori à l’époque. Paradoxalement il a été bien plus emblématique depuis les années 70 quand il est devenu l’un des vétérans de la JSA que les nouveaux membres voient un peu comme un modèle ou un mentor. Depuis cette époque, DC a pris l’habitude de « muscler » le passé de Wildcat à coup de flashbacks rétroactifs, comme s’il avait été de tous temps un membre éminent de la JSA, mais dans la réalité il n’en fut rien. Reste que Wildcat, même dans sa forme originelle et malgré la simplicité apparente de son costume (finalement tout est dans le masque) reste un précurseur de nombreux héros « boxeur », un peu le chainon manquant entre Batman et Daredevil. Injustement sous-estimé dans ses premières années d’existence, il a fini par se refaire sur le « dernier round ». Et cette fois sans aiguille empoisonnée…
[Xavier Fournier]
Finalement , ce qui a peut être fait le plus de mal a Wildcat ces dernières années , c’est peut être…..Wilcats de Jim Lee !
L’idée m’a traversé l’esprit en écrivant l’article mais il faut être honnête, ce n’est pas non plus comme si Ted Grant avait le potentiel de voler de ses propres ailes dans une série solo, avec ou sans WildCATS.
🙂 Nous sommes bien d’accord là-dessus 🙂 et puis , » voler de ses propres ailes » pour un chat……lol
Dans les épisodes « modernes » de JSA, Wildcat fait souvent allusion à ses « sept vies de chat » un super-pouvoir qu’il dit posséder depuis le Golden Age… Or il n’en est pas fait mention dans l’article. S’agit-il d’un « rajout » des scénaristes modernes ou Wildcat acquiert-t-il ce pouvoir dans les numéros suivants de Sensation Comics ?
Il s’agit d’un rajout de Grant Morrison dans les épisodes de JLA qui ramenaient la JSA. Ca n’a pas de fondement réel dans le Golden Age. Même les autres membres de la JSA étaient surpris par ce pouvoir. Par contre le Catman du Golden Age (pas publié par DC) avait des pouvoirs similaires et donc « neuf vies » (je crois que neuf non ? pas sept ?). Peut-être que Morrison a voulu « rapprocher » les deux héros. A ce sujet de toute façon les vies multipes de Wildcat ne sont plus d’actualité, il les a « usées » dans un différent avec la Crimson Avenger et ne dispose donc plus que d’une seule vie. Enfin pour autant que les personnages de comics ne disposent que d’une seule vie au sens général. Reste à savoir si le fils de Wildcat possède lui aussi plusieurs vies…