Oldies But Goodies: The Avenger #1 (1955)
4 février 2012[FRENCH] « Vengeur » ou Avenger est un terme que les fans de comics connaissent bien. Mais ce n’est pourtant pas chez Marvel que ce nom a été pour la première fois associé à un super-héros. Sorte de Captain America de la Guerre Froide (avec une pincée de Doc Savage et Flash au passage), le scientifique Robert Wright allait combattre les tyrans dans les derniers mois du Golden Age. Un héros dont la carrière initiale fut courte… mais qui pourtant ne craint pas la comparaison avec certains de ses successeurs.
Même si les super-héros américains ont connu une régression dans la première moitié des années 50, cela n’a pas découragé les différents éditeurs du moment d’essayer régulièrement d’en introduire de nouveaux. Il faut dire que l’industrie avait encore en mémoire les ventes phénoménales de la décennie précédente. Même si, en dehors de figures iconiques comme Superman, les héros costumés ne vendaient plus, cela n’empêcha pas les responsables éditoriaux de chercher une sorte de « martingale » pour trouver un super-héros qui vende à nouveau. Rétrospectivement on comprendra que ce sentiment ait été bien ancré, entre autres endroits, chez Magazine Enterprises (ou ME, pour les connaisseurs). Ce nom n’évoque plus grand chose chez les lecteurs modernes mais cette maison d’édition, qui opéra entre 1943 et 1958, avait été lancée par Vin Sullivan. Quelques années plus tôt, Sullivan avait été le responsable éditorial de Superman chez DC. Mieux : c’était carrément lui à qui Jerry Siegel et Joe Shuster avaient proposé le personnage. Si la paternité de Superman revient incontestablement à Siegel et Shuster, imaginez un peu quel aurait été le destin de l’industrie des comics si Sullivan avait été de mauvais poil ce jour-là, s’il avait envoyé paître les deux auteurs où s’il était passé à autre chose sans s’intéresser aux pages proposées. Certains pourraient s’imaginer que Sullivan fut du coup responsable du fait que Siegel et Shuster soient dépossédés de leur personnage mais, si on y regarde bien la chronologie des événements, on se rend compte que tant que Siegel et Shuster travaillèrent sous la houlette chez DC sous la houlette de Sullivan, les choses se passèrent plutôt dans une bonne entente. Le désaccord créatif entre les auteurs et DC intervient surtout après que Sullivan se soit éloigné du titre (en 1940). Siegel et Shuster eux-mêmes, s’ils en voulaient à DC Comics, ne semblaient pas porter de rancoeur particulière à Sullivan. Bien au contraire : quand ils finirent par claquer la porte de DC, les deux pères de Superman vinrent frapper à la porte de Magazine Enterprises… Ce qui ne veut pas pour autant dire que ME était un havre de paix pour les auteurs : Frank Frazetta, lui, claqua la porte après un numéro de Thun’da, après avoir réalisé que sa création lui échappait.
Historiquement, Vin Sullivan et son équipe étaient donc bien placés pour se souvenir de la différence que pouvait faire un super-héros de plus ou de moins dans le cheptel d’un éditeur. Mais ce n’est pas pour autant que l’idée marchait à tous les coups. Le nouveau projet de Siegel & Shuster, Funnyman, fut un échec. Bien souvent Magazine Enterprises opta alors pour créer de pseudo super-héros associés à d’autres genres, en particulier le Western. On trouve ainsi dans la gamme de l’éditeur des personnages comme le premier Ghost Rider ou encore Black Phantom. A bien des égards les cow-boys masqués de ME sont les ancêtres de ceux qu’utiliseront plus tard DC ou Marvel. Un temps il sembla donc que ME avait décidé de déguiser ses héros masqués en des personnages de l’Ouest ou, au minimum, de viser la succession de Zorro. A la faveur des années 50 et de la guerre froide, cependant Magazine Enterprises lança un personnage plus classique, un super-patriote adapté à la guerre froide qui allait lutter contre les dangereux espions communistes tout comme, une décennie auparavant, Captain America ou Wonder Woman avaient pu lutter contre les saboteurs nazis. Pour l’occasion Magazine Enterprises utilisa les services du dessinateur Dick Ayers (par ailleurs co-créateur du Ghost Rider du Far-West) ainsi d’un scénariste que Vin Sullivan avait déjà employé quelques années plus tôt : ni plus ni moins que Gardner Fox, le co-créateur des versions premières du Sandman, de Flash, d’Hawkman, de Doctor Fate ainsi que de la Justice Society of America. Fox écrivait par ailleurs certains comic-books de cow-boys pour ME et était donc, vu son CV, l’auteur rêvé pour lancer un nouveau super-héros. En 1955, les lecteurs firent la connaissance de The Avenger dans sa propre série. Il est très possible que ce Vengeur doive son nom à un vieux héros des pulps, un clone du Shadow qui portait le même nom (plus récemment vu chez DC sous le titre « Justice, Inc. »). Dans les premières histoires l’Avenger de Magazine Enterprises apparaît déjà en activité et on ne sait pas grand chose des origines de ce personnage. On comprend bien qu’il est actif depuis un certain temps et qu’il se caractérise par un avion futuriste, le Starjet. Mais au delà de ça les informations semblent rares : On se rend compte assez vite qu’il s’agit d’un « commie-smasher » (un « briseur de communistes ») et sa tenue, bien que rouge (ce qui est d’ailleurs paradoxale pour un « casseur de rouges ») fait penser à un certain niveau à une variation du Captain America de Simon & Kirby. De fait, il y un certain voisinage de ton avec le Fighting American (autre héros patriote lancé pas S&K dans les années 50). Mais si on y regarde bien, sous le vernis patriotique, The Avenger fait aussi beaucoup penser à un autre héros. On y reviendra un peu plus loin.
C’est finalement au fond du premier numéro que les lecteurs découvrent une histoire intitulée « The Birth of the Avenger », qui décrit les tenants et les aboutissants de ce mystérieux héros : « Sept ans plus tôt, quand la Guerre Froide alternait avec des menaces de « Guerre Chaude », quand Berlin fut séparée en deux zones (Est et Ouest), un scientifique américain nommé Roger Wright fut attiré dans une série d’événements étranges qui allaient culminer avec… la Naissance du Vengeur ! ».
On comprendra donc que l’histoire se déroule aux environs de 1948, à Berlin. Un soir, un colonel américain qui se promenait avec une jolie brune (son épouse) à son bras est soudain menacé : un homme surgit, lui colle une « arme russe » dans le dis et l’oblige à aller dans une direction. La jeune femme s’inquiète : où est-ce que l’inconnu menaçant les emmène ? Le colonel, dont on apprend qu’il a pour prénom « Ralph », lui explique alors qu’on les pousse vers Berlin Est, vers le quartier général des rouges (Tout ça se passe bien avant la construction du fameux mur de Berlin).
Un peu plus tard, le couple arrive devant le chef du complot. Ce dernier leur explique que rien ne leur arrivera. A condition que Roger, le frère de Ralph Wright, ne se comporte pas comme un idiot. Le communiste explique : « Roger Wright a inventé un nouveau type d’avion. Naturellement nous devons posséder un tel avion en Union Soviétique. Moi, Sergei Viroshonsky, je vous dis ceci : écrivez cette lettre et vous serez libre ». Quelque semaines plus tard, au manoir Wright, à l’extérieur d’Empire City, la secrétaire de Roger lui apprend qu’il a un visiteur, un certain Ivan Pavelitch. Il s’agit de la lettre écrite par Ralph. Roger comprend qu’il est supposé échanger les plans de son avion contre la liberté de son frère et de sa belle-soeur. Mais il ne l’entend pas de cette oreille. Sous la colère, il donne un violent coup de poing à Pavelitch. Le soviétique est furieux : « C’est très idiot de votre part. Quand je ferais mon rapport au QG, votre frère et son épouse mourront ! ». Sauf que l’idiot dans l’affaire, c’est Pavelitch. S’il croit qu’après un discours comme cela Roger va le laisser repartir faire son rapport… Non. Roger Wright demande à sa secrétaire de le tenir en respect. Mais un dilemme se pose pour le héros : « Je ne peux pas le garder ici ou le tuer. Je ne suis ni un kidnappeur, ni un meurtrier… ». En fait rien, absolument rien ne nous dira ce que devient Ivan après cette case. Bizarrement Roger Wright ne songe pas à le livrer à la police mais ne nous en parle plus tout par la suite.
Le scénario de Gardner Fox préfère se concentrer sur le seul sort de Roger Wright, quand il aperçoit un masque du cow-boy Ghost Rider posé sur le bureau de sa secrétaire. C’est quelque chose qu’elle a acheté pour l’offrir à son neveu. Le masque donne une idée à Roger : « Pourquoi est-ce que je ne m’équiperais pas d’une sorte de costume afin de rendre visite à ces rouges ? Un costume qui protégera mon identité et celle de Ralph en même temps ! ». La référence au Ghost Rider n’est pas innocente. D’abord parce que le dessinateur Dick Ayers est le co-créateur de ce cow-boy masqué. Mais aussi parce qu’induire une sorte de filiation entre le Ghost Rider et The Avenger est un moyen de profiter du succès du premier. Enfin, il est bien possible que Gardner Fox ait voulu faire un clin d’oeil à ce qui s’était passé dans le feuilleton radio du Green Hornet, quand on réalisait soudain que le justicier masqué avait un lien de parenté avec un héros de l’Ouest sauvage, le Lone Ranger.
Tournant le dos aux clichés, la secrétaire de Wright est mise dans la confidence et, en quelques jours, elle fabrique un costume rouge pour Roger. Ce dernier étant un inventeur, il profite du délai pour se créer une épaisse ceinture spéciale, bourrée de gadgets. Bien sur on pourra se demander s’il est vraiment nécessaire de perdre plusieurs jours précieux alors que la vie de son frère est en jeu mais passons… Bientôt Roger émerge dans son costume rouge, devenu ce que Gardner Fox décrit comme une « mystérieuse figure dans la nuit ». Puis le nouveau héros emprunte le tunnel souterrain qui permet d’aller de son manoir jusqu’où est stationné… le Starjet, le prototype de l’avion qu’il a inventé. Le Starjet, équipé d’un moteur atomique, est capable de faire le tour de la Terre sans avoir besoin de s’arrêter. C’est un avion a décollage vertical « en avance de 50 ans sur son temps » (ce qui fait que par rapport à nous il serait en retard de sept ans ?).
Et là quand même il nous faut marquer un temps d’arrêt pour voir, au delà de Captain America, qui est le vrai modèle de Roger Wright/The Avenger : Batman. Dès 1939, Gardner Fox avait été un des premiers auteurs en dehors de Bill Finger à écrire des épisodes de Batman. Un Batman qui, dans la vie de tous les jours, était Bruce Wayne, vivant dans un manoir en dehors de Gotham City. Là, Roger Wright vit dans un manoir en dehors d’Empire City. Dans les premiers épisodes de Batman, il n’y a pas de Batcave à proprement parler mais un hangar qu’on peut rejoindre par un passage et qui mène au… Batgyro. Gardner Fox fut le premier à injecter le Batgyro (un autogyre, donc un appareil capable de décoller à la verticale) dans les histoires de Batman. Mais il fut également l’inventeur d’un autre élément important : la ceinture à gadgets de Batman, pourvue de différentes capsules. En clair, The Avenger cumule tout ce que Gardner Fox avait pu apporter quelques années plus tôt à Batman, mais débarrassé du motif de la chauve-souris (dans le cas contraire DC Comics n’aurait pas manqué de tiquer). Et le fait de décrire The Avenger comme étant une créature de la nuit achève le tableau : The Avenger, c’est donc un Batman anti-communiste. Quand au Starjet, c’est une version atomique du Batgyro.
Il va sans dire que Roger saute à bord de l’avion et décolle en direction de l’Europe pour tenter d’aller libérer son frère. Il faut croire qu’en dehors d’inventer des avions le héros a aussi pris soin de garder la forme physique et connaît quelques astuces liées à l’espionnage (peut-être, après tout, s’agit-il d’un vétéran de la seconde guerre mondiale, bien que rien ne le dise) car il arrive à poser l’avion sans se faire repérer. Mais surtout il réussit à se glisser dans le QG où les soviétiques ont enlevé Ralph et son épouse. Comment The Avenger peut-il savoir quelle ville et quel bâtiment sont les bons ? Il faut croire qu’Ivan a parlé entre deux cases. Bientôt, il est face à Sergei Viroshonsky, qui est terrifié par l’intrus. Il lui demande qui il est et ce qu’il veut.
Roger répond : « Je n’ai pas de nom. Tout ce que je veux c’est la justice ! La justice pour un homme et une femme ! ». Viroshonsky ordonne alors à ses hommes de capturer l’homme en rouge. Mais Roger prouve une fois encore qu’il est plus qu’un simple ingénieur. A lui seul il arrive rapidement à neutraliser tous les gardes de Viroshonsky. Puis le héros sort son revolver et ordonne à Sergei d’éloigner ses hommes.
Viroshonsky et Roger restent seuls dans le bureau. Wright veut savoir ce qu’est devenu son frère mais il ne fait pas confiance au communiste. Il sort donc une capsule de sa ceinture. Une capsule qui contient la version gazeuse du sérum de vérité. Et justement un des premiers gadgets que Gardner Fox avait inventé pour la ceinture de Batman était… une petite capsule de gaz ! Visiblement Roger Wright est immunisé à l’effet de son gaz. Seul Sergei semble être sous son emprise. Il ne tarde pas à avouer la vérité : Ralph Wright et sa femme sont morts ! « Nous ne pouvions pas leur permettre de vivre pour révéler ce que nous avions fait ! Et quand nous mettrons les mains sur les plans de Roger Wright nous le tuerons aussi ! C’est la seule manière qu’à l’Union Soviétique d’assurer sa sécurité ! ». Le commentaire explique alors : « La sueur afflue sur le visage du général. Il sait qu’il vient de se condamner lui-même à un peloton d’exécution de Moscou. Les communistes ne le laisseront pas vivre après ça ! ». On voit mal pourquoi Moscou déciderait de la mort du général, sachant qu’il a éliminer des ennemis idéologiques et que la personne a qui il vient de l’avouer n’a aucune preuve.
Plutôt que de sombrer dans le deuil, Roger s’en tient à un discours sur le dogme politique : « Espère d’idiot fanatique ! Quand est-ce que ton peuple comprendra que c’est l’homme au niveau individuel et non pas l’Etat qui est le plus important ? Si seulement vous aviez utilisé votre énergie et vos cerveaux pour une meilleur cause, dans quel monde parfait nous serions ! ». C’est à ce moment là que Roger devient véritablement un vengeur. Jusque là, comme il l’a dit à Sergei, il n’avait pas vraiment de nom de code : « Maintenant je réalise qu’aucun homme ne doit rester les bras croisés. Pas tant que vous voulez réduire toute l’humanité en esclavage… Et les crimes que vous avez commis font que les cieux réclament vengeance ! ». En anglais, « to Avenge », « venger »… Il devient donc le Avenger. Ce qui tombe quand même super bien puisque depuis le début de sa mission il se traîne un costume bardé d’un grand A, tout comme son avion est décoré d’un A énorme. Une lettre qui n’avait aucun sens jusqu’à ce qu’il décide de cette vocation. Laissant Sergei à son triste destin, The Avenger repart par les toits et s’envole aux commandes du Starjet, après avoir juré de détruire le bloc de l’Est. Un seul petit problème dans le raisonnement de ce super-héros : si dès le début de l’histoire les soviétiques sont au courant de l’existence de l’avion unique de Wright (autrement dit du Starjet) combien de temps croyez-vous qu’il leur faudrait avant de deviner que le personnage masqué qui se promène dans un avion similaire n’est autre que Wright ?
Malgré ces petites incohérences, on peut parler ici d’un héros charnière (bien que méconnu), faisant la jonction du Golden Age et du Silver Age. En février 1955, quand il parait pour la première fois, The Avenger a beau être clairement inspiré par Captain America et Batman, il est aussi le précurseur d’autres choses à venir. Gardner Fox étant le scénariste et pas le dessinateur, il est difficile d’être catégorique sur la filiation mais on ne peut remarquer que début 1955 l’auteur lance The Avenger dans une tenue rouge qui semble précéder celle de Barry Allen (le deuxième Flash) en 1956. Visualisé simplement un rond avec un éclair là en lieu et place du « A » que the Avenger porte sur la poitrine et vous comprendrez ce que je veux dire. Mais il y a clairement quelques signes avant-coureurs du Flash de 1956. Comme le faut que Barry Allen s’inspire du Flash du Golden Age (qu’il croit être un héros de bandes dessinées) pour créer sa propre identité et que là, si l’héritage n’est pas direct (Wright ne devient pas le Ghost Rider des années 50), il y a là aussi l’inspiration d’une identité via un héros antérieur. D’ailleurs si le neveu de la secrétaire est intéressé par un masque de Ghost Rider c’est sans doute qu’il collectionne les comics. On peut aussi se demander ce qui se serait passé à la longue, si la série s’était vraiment installée. Ce neveu de la secrétaire, ce gamin visiblement fan de héros masqués qui est à peine mentionné dans l’origine, n’aurait-il pas vite rejoint la série à la manière d’un Bucky ou d’un Wally West ? On ne le saura jamais. En 1955, bien que la guerre froide existe encore, The Avenger arrivait après le zénith du McCarthyisme. C’est sans doute ce qui fera que la série n’aura qu’une courte existence (seulement quatre numéros, le dernier datant de septembre 1955). Si Magazine Enterprises avait lancé son personnage deux ans plus tard, il aurait sans doute pu trouver sa place sans problème parmi la seconde génération de super-héros. Par exemple The Avenger évoque à bien des égards un héros plus tardif de Charlton Comics, le Peacemaker. Et si on y regarde bien les origines du Avenger ont beaucoup en commun avec certains personnages de Marvel (en particulier Ant-Man, dont la femme est tuée par les communistes). Ironiquement, on notera que les principaux héros anti-communistes (par opposition à Spider-Man qui y faisait peu référence) de Marvel, c’est à dire Hulk, Thor, Iron Man, Ant-Man et la Guêpe, finiront par former un groupe nommé… The Avengers. Non, décidément, voici un personnage qui était trop en avance sur son temps…
Comme beaucoup de héros dont la maison d’édition a disparu, The Avenger a refait surface ces dernières années dans les pages des publications d’AC Comics (qui utilise aussi le Ghost Rider originel d’Ayers). Il fait partie d’un groupe de héros qui sont arrivés préservés jusqu’à l’ère moderne grâce à une sorte d’hibernation. A défaut de faire partie des Vengeurs, Roger Wright a rejoint une sorte d’équivalent de la Justice League ou des Avengers : les Sentinels of Justice. AC Comics ne possède que les droits des aventures modernes du personnage. Aux USA, il est considéré comme étant tombé dans le domaine public (en théorie, vue la différence de législation, en France il appartient encore à Gardner Fox et Dick Ayers), ce qui fait que d’autres éditeurs américains de comics pourraient l’utiliser, s’ils le souhaitaient.
[Xavier Fournier]