Oldies But Goodies: Thrilling Comics #54 (Juin 1946)
7 novembre 2009[FRENCH] Attention! Le Phantom Detective ne paie pas de mine mais c’est sans doute l’un des personnages les plus influents des premières années des comics quand on voit la liste des personnages qu’il a inspiré. A défaut de l’avoir lu sous sa forme première, vous avez sans doute consommé les aventures de plusieurs de ses « clones » sans le savoir. Et pourtant au demeurant le personnage ne se distingue que par un simple masque et un costume de ville ou de soirée, selon l’humeur du moment… Et ses exploits furent publiés en comics entre 1946 et 1949… Donc bien après que les figures majeures des héros masqués (Batman, le Spirit…) aient fait leur apparition et même plutôt vers la fin du Golden Age. Alors qu’est-ce qu’il a de si particulier ce Phantom Detective ? Car au demeurant il ne paye pas de mine et ne semble pas si original. Attendez d’avoir entendu TOUTE son histoire…
Sur la page de garde de l’histoire, un crime est en train de se produire, soudain stoppé net par l’apparition d’une sorte de Mandrake masqué et sans moustache, tandis que le narrateur commente: « Dans un parc public, sous le ciel crépusculaire d’une énorme cité, un crime vicieux, dénué d’indices, se déroule ! Puisque la police et les détectives sont déconcertés, le temps est venu pour le jeune multimillionnaire Richard Curtis Van Loan (plus connu sous le nom du Phantom Detective) d’entrer dans le jeu et de découvrir le coupable en usant de méthodes que seul son cerveau rusé peut imaginer ».
Le récit débute réellement dans l’appartement du milliardaire Van Loan, lors d’une soirée entre amis. Parmi les invités, une jeune femme s’adresse ainsi au maître des lieux : « Tu viens nager avec nous demain matin, Dick ? Un peu d’exercice te ferait du bien ! ». Mais le milliardaire esquive l’invitation : « Je ne pense pas, Connue ! J’ai des lettres à écrire. Et puis de toute façon tu sais que je déteste tout exercice ! ». Inutile de vous le cacher plus longtemps, Richard Curtis Van Loan appartient à la lignée de ces héros richissimes (Zorro, Batman…) qui font semblant d’être des poltrons dans le civil. Comme pour Bruce Wayne, il suffit cependant d’un signal pour que les choses changent. Tandis que ses amis protestent et tentent de le convaincre de les accompagner à la piscine, Richard voit à la fenêtre un signal… C’est un des gimmicks de la série : Quand quelqu’un a besoin du Phantom Detective, l’éditeur Havens, responsable du principal journal de la ville, déclenche une sorte de phare rouge monté sur la terrasse de l’immeuble de sa société. C’est l’équivalent du Bat-Signal, appliqué au Phantom Detective. Ca ne manque pas : Dès qu’il voit le signal, Van Loan fait mine d’être pris d’un brusque accès de fatigue et se débarrasse ainsi assez vite de ses invités.
Enfin seul, Richard Curtis Van Loan ne perd pas de temps et se rend dans une pièce spécialement équipée de son appartement, là où se trouve tout le nécessaire pour se déguiser en… Phantom. Phantom tout court d’ailleurs car à la base c’est la série qui s’appelle « Phantom Detective » tandis que le personnage, à l’intérieur du récit, est souvent simplement identifié comme le Phantom, sans autre adjectif. Son costume se compose d’un simple costume de soirée, d’un haut de forme, d’une cape rouge et d’un masque de type « loup de carnaval »…
Rapidement le Phantom se rend aux bureaux de Frank Havens, qui édite le New York Clarion. C’est d’ailleurs la trame de la plupart des aventures du détective masqué : la plupart du temps il est ainsi convoqué par Havens qui le met au courant de la menace du jour. Gifford Manwaring, le président de la société de transport aériens Pilgrim Airlines, a été tué à l’aide d’une épée dans le parc, à six heures du soir. Pas de témoins, pas d’indices. Aucune piste de départ ! C’est pourquoi l’éditeur a pensé faire appel au Phantom. Dès qu’il a entendu ce résumé, le héros se rend sur les lieux du meurtre, où la police surveille les environs. Bien sûr, ils reconnaissent le costume du célèbre Phantom mais veulent s’assurer qu’il s’agit bien du vrai et pas d’un imitateur qui se moquerait d’eux. Heureusement, le héros masqué a une technique d’identification. Il sort de sa poche la petite réplique d’un masque de platine (objet coûteux et donc difficilement imitable) qui est un peu l’équivalent super-héroïque d’une plaque d’agent de police. Seul le vrai Phantom peut avoir sur lui ce masque de platine ! On lui donne donc immédiatement accès au lieu du crime, démontrant par la même occasion l’étendue de ses relations avec la police (encore qu’on peut se demander, s’il est si ami avec la police, pourquoi c’est un éditeur de journal qui le contacte pour ses missions).
Les lieux ne portent aucune trace de chaussure, seulement des marques de fers à cheval. Ce qui n’est pas très étonnant puisque Gifford Manwaring était en train de faire un peu d’équitation. Le jour suivant, Terry, le neveu du défunt, reçoit la visite du Phantom Detective. Le héros le questionne. N’y aurait-il pas quelqu’un d’autre dans la société qui ferait également du cheval. Terry avoue pratiquer également l’équitation, tout comme Hardy, l’associé de Gifford Manwaring. Le Phantom se fait présenter l’associé et ne manque pas de le questionner également sur ses activités équestres. Puis le héros repart à pied, en se disant qu’il ferait mieux de passer par le commissariat pour obtenir quelques empreintes digitales et plus d’informations sur Terry et Hardy.
Le fait qu’il reparte tranquillement à pied (et pas en se balançant du haut d’un cable ou encore au volant d’une Phantom-Mobile) dénote du côté « tranquille » du personnage. On est plus dans le registre d’un Sherlock Holmes masqué que d’un super-héros hyperactif. D’ailleurs cette différence est encore notable quand le Phantom Detective emprunte le dossier du meurtre à la police, en expliquant qu’il a pris une chambre à l’Hôtel Falcon mais qu’il faut garder cette information secrète. Un héros masqué qui donne son adresse à la police (même si, attention, la chambre louée par le Phantom n’est pas l’appartement de Van Loan), c’est une chose qui n’est pas commune. L’élément va pourtant jouer un rôle important dans l’histoire puisque quelques heures plus tard le policier reçoit un coup de téléphone de Hardy, qui lui explique avoir de nouveaux éléments et un besoin urgent de joindre le Phantom. Comme c’est lié à l’affaire, le policier se dit qu’il n’y a pas de mal à expliquer à Hardy qu’il peut le trouver à l’Hôtel Falcon…
Un peu plus tard, ce n’est pourtant pas Hardy qui se présente à la porte du Phantom mais un réparateur qui explique que le directeur de l’hôtel lui a demandé de passer pour réparer une fenêtre coincée. Le Phantom le laisse faire puis se replonge dans ses dossiers, constatant qu’Hardy est maintenant le seul à diriger Pilgrim Airlines mais qu’à sa mort c’est Terry, le neveu de Manwaring, qui héritera de tout. Il est cependant interrompu dans ses méditations par le réparateur, qui tente de lui fracasser le crâne avec une grosse clé anglaise. Dans un premier temps le Phantom Detective arrive à esquiver l’attaque mais le faux réparateur finit par l’assommer avec un marteau et à se lancer dans un plan complexe pour l’éliminer. Plutôt que de défoncer la tête du héros, le criminel l’enferme dans la cabine de douche après avoir colmaté toutes les voies d’évacuation des eaux. Et il déclenche la douche avant de refermer la porte, laissant le Phantom à une noyade en apparence certaine. Bien sûr, laisser un homme inconscient sous une douche est encore le meilleur moyen de le réveiller… Le Phantom a vite fait de reprendre ses esprits et, d’un coup de poing rageur, arrive à briser la vitre de la cabine et à s’échapper…
Reste à savoir qui était le faux réparateur. C’est ici qu’entre en jeu la principale caractéristique du Phantom Detective, à savoir qu’il est également un maître du déguisement (façon Martin Landau dans Mission Impossible ou Artimus Gordon dans les Mystères de l’Ouest). C’est donc assez facilement qu’il se fait le visage de Hardy pour se faire passer pour lui : « Si Hardy se trouve là ce soir je vais être rouge de honte mais s’il n’est pas là… ». Et le Phantom, déguisé en Hardy, se rend à l’académie d’équitation où l’entrepreneur a ses habitudes. On le prend pour lui et on lui confie un cheval sans problème. Heureusement pour le Phantom, Hardy n’était effectivement pas de sortie ce soir. Très vite, le faux Hardy est donc en train de faire du cheval dans le parc et croise… Terry, lui aussi à cheval, qui lui demande l’heure. Le faux Hardy se penche pour regarder sa montre… Et Terry tente de l’embrocher avec une rapière qu’il tenait caché. Le Phantom Detective étant un bien meilleur combattant que Hardy, Terry est vite mis en déroute et comprend qu’il n’est pas en face du vrai associé de son oncle. L’affaire pourrait s’arrêter là mais le cheval monté par le Phantom, effrayé par le combat, s’emballe et prendre la fuite, avec le héros coincé sur son dos. Terry est donc sauvé par les circonstances… Et le héros peste de l’avoir laissé s’échapper pour une raison si bête qu’un cheval.
Bien sûr, Terry a disparu. Mais en se renseignant, le Phantom Detective apprend qu’il a trouvé refuge au Québec. Du coup, sous son identité de Richard Curtis Van Loan, le milliardaire décide de partir en vacances au Québec, dans l’hôtel où il sait trouver Terry. Le hasard fait que son enquête va cependant s’accélérer grâce à des amis new-yorkais. Richard est vite reconnue par Pam, une amie américaine qui elle aussi séjourne au Québec. Et Pam a vite fait de lui présenter un nouvel ami rencontré sur place, un certain… Bob Terry ! Sous son identité civile, Van Loan peut approcher sans peine Terry, qui ne se rend pas compte qu’il est « pisté ».
Le milliardaire attire même Terry en lui donnant rendez-vous pour lui montrer un livre rarissime sur l’aviation. Terry arrive sans se douter de rien… Et est reçu par le Phantom Detective, en costume, qui l’assomme aussitôt, avant de prévenir le détective de l’hôtel qu’il vient d’arrêter un meurtrier. Même au Québec on connaît le Phantom et c’est donc sans problème que Richard peut plus tard rejoindre Pam, qui s’inquiète de savoir ce qu’est devenu Bob Terry. Richard la rassure en lui expliquant que « Bob » ne se sentait pas bien et qu’il est rentré chez lui plus tôt. Mais le milliardaire, lui, entend bien profiter de cette merveilleuse semaine de vacances… Enfin, pas trop longtemps quand même car le narrateur conclue que la lumière rouge (celle en haut de l’immeuble de Havens, à ne pas confondre avec la lampe rouge des maisons de passes) brillera encore dans le prochain numéro, poussant le Phantom Detective dans une autre aventure…Bon, il est sympathique ce Phantom Detective utilisant divers gimmicks associés avec d’autres super-héros mais en quoi serait-il « historique » s’il ne fait que copier des éléments du Phantom de la jungle ou du Bat-Signal de Batman ? Et bien j’ai un petit aveu à vous faire : je ne vous ai pas tout à fait tout dit concernant la date des aventures du Phantom Detective. S’il est bien apparu en BD dans les pages de Thrilling Comics #53 (l’épisode précédent celui dont nous parlons aujourd’hui) à partir de 1946, son antériorité est toute autre puisqu’à la base il s’agit d’un personnage de romans « pulp » lancé en 1933.
Des années avant d’apparaître dans Thrilling Comics, le héros apparaissait déjà dans Thrilling Magazine, publié par la branche littéraire de Ned Pines, qui était par ailleurs l’éditeur de Thrilling Comics et à qui il faudrait apparemment quelques années avant d’avoir l’idée de transposer son héros de livre sous forme de bandes dessinées. Le Phantom Detective est considéré comme étant le second super-héros des pulps, lancé comme un concurrent au plus connu Shadow. Les histoires publiées à partir de 1946 dans Thrilling Comics ne sont donc pas une sorte de cocktail d’emprunts à Batman ou à d’autres. Elles représentent le héros de 1933 qui se trouve être le modèle et non pas l’imitateur. Le Phantom Detective n’est pas une petite note de bas de page dans l’histoire de la fiction. Les romans basés sur le personnage furent publiés entre 1933 et 1953, totalisant 170 volumes. Chez Marvel, on connaissait aussi l’existence du Phantom Detective. son « clone » peut-être le plus identifiable est le « Phantom Reporter » apparu dans Daring Comics, personnage qui a refait surface ces dernières années dans la série The Twelve. La grosse différence est que le Phantom Detective avait un chapeau haut-de-forme tandis que le Phantom Reporter à un chapeau de feutre moins haut. Mais en dehors de ça la copie ne se donne pas la peine de se cacher. Dans la vie civile, le Phantom Reporter est connu sous deux identités civiles différentes : le reporter Richard Jones et le milliardaire Van Engen. Entre « Richard Curtis Van Loan » et « Richard Jones Van Engen » et leurs pratiques masquées communes, la différence est aussi mince qu’une feuille de papier. Essentiellement les histoires du Phantom Reporter sont des aventures du Phantom Detective dans lesquelles on a changé les noms (et d’ailleurs vu comment les deux personnages aiment à multiplier les déguisements et les identités de rechange, le lecteur peut même pousser le délire à s’imaginer qu’il s’agit d’un seul et même personnage usant de surnoms différents) [1]. La tentative de Marvel d’adapter son héros Angel en roman pulp sous le titre du « Angel Detective » évoque aussi une volonté d’émuler le Phantom Detective, avec une terminologie voisine. Mais le Phantom Reporter n’est apparu que dans une poignée d’épisodes dans les années 40 et si le Phantom Detective n’était « que » l’inspiration de son collègue reporter et du Angel Detective (qui n’a eu qu’un numéro), il n’y aurait pas de quoi en faire un plat.
Non, le Phantom Detective est l’ancêtre commun de tous ces détectives masqués ailleurs milliardaires, comme le Avenger des pulps ou le Crimson Avenger. La « lumière rouge » émise sur le toit de l’immeuble Havens est le modèle du Bat-Signal, pas sa copie. C’est bien Richard Curtis Van Loan qui apparaît le premier et qui (s’inspirant lui-même de Don Diego de la Vega et du Shadow) met au point la routine du milliardaire jouant les pleutres devant ses amis. C’est Van Loan le modèle de Bruce Wayne et non le contraire. Les similitudes vont même bien plus loin : Bruce Wayne/Batman a une identité de rechange, le gangster Matches Malone, qui lui sert à infiltrer la pègre ? L’identité similaire utilisée par le Phantom Detective dans Thrilling Comics #68, en 1948, se nomme… Smoke Nolan. Entre Matches Malone et Smoke Nolan, la ressemblance est énorme ! En comprimant Van Loan et son ami l’éditeur Havens on arrive même à quelque chose de très proche de Britt Reid, à savoir le Green Hornet (le Frelon Vert), apparu en 1936, soit seulement trois ans après le Phantom Detective. The King (parfois appellé King Standish), héros de DC apparu en 1940 est carrément un sosie intégral du Phantom Detective, copiant jusqu’au haut-de-forme et étant lui aussi un milliardaire/expert en déguisement (de nos jours le fils du King apparaît au sein de la Justice Society sous le nom de King Chimera). Plusieurs héros de DC (sans être vraiment similaires au Phantom Detective) comme Doctor Occult ou le Phantom Stranger se feront surnommer à certaines époques de leur vie « Ghost Detective »… On peut voir aussi dans le Phantom Detective et sa science du déguisement un lointain précurseur du Human Target, qui aime également à prendre la place des gens menacés de mort. Et on laissera le lecteur méditer sur la part de parenté de ce Phantom dans le Spirit de Will Eisner…
Mais l’héritage du Phantom Detective, sa contribution majeure à l’histoire de la BD américaine, repose encore sur un autre axe. Vous n’aurez pas manqué de noter que se faisant souvent appeler le Phantom, Richard Curtis Van Loan occasionne une certaine confusion avec un autre personnage, à savoir le Phantom de Lee Falks (le « Fantôme de la Jungle », apparu en 1936). Au demeurant, on pourrait se dire qu’en dehors du nom, peu de choses rapprochent le milliardaire masqué de New York avec « l’Ombre qui marche » qui veille sur la jungle. En fait ce serait méconnaître la genèse réelle de la BD de Lee Falks. A l’origine, son idée première pour son Phantom était qu’il s’agissait d’un justicier masqué plutôt urbain, qui avait pour identité réelle le richissime Jimmy Wells et qui ne se distinguait donc que par son costume. Lee Falks, conscient qu’il y avait déjà d’autres Phantoms dans la littérature, chercha même d’autres noms pour sa création mais ne trouva rien de convainquant. Au bout de quelques strips, cependant, Falks eut la partie finale de son inspiration et décida de faire de son personnage un héros de la jungle, moins similaire au Phantom Detective. « Jim Wells » fut aussitôt oublié, renvoyé au rang d’alias temporaire du vrai Phantom (ou en tout cas du vrai Phantom de Lee Falks). Si on retirait le Phantom Detective de l’évolution de la fiction américaine, les comics prendraient du coup une allure bien différente. Batman serait privé de Bruce Wayne, nous n’aurions pas eu droit à la plupart des « gentlemen détectives » masqués et Lee Falks aurait sans doute été obligé d’aller chercher ailleurs son inspiration, le menant sans doute vers un résultat très différent. Et quand on pense aux nombres de personnages que le Phantom de Falks a, à son tour, inspirés, on se dit décidément que sans le Phantom Detective comme clé de voûte, c’est tout un pan de héros masqués qui auraient aujourd’hui un air très différent…
[Xavier Fournier][1] Ironiquement, quand il fut finalement publié sous forme de BD dans les pages de Thrilling Comics, le Phantom Detective partageait les pages de la revue entre autres choses avec le Cavalier, une sorte de héros ressemblant vaguement à un mousquetaire qui avait un certain degré de ressemblance avec le Blue Blade, un « collègue » du Phantom Reporter dans la série The Twelve. C’est un peu comme si un embryon des Twelve avait été possible avant l’heure, chez cet autre éditeur…
Un Fantomas ( crée en 1911..) agissant pour la justice ! lol 😉
Oui bien sûr, la ressemblance Fantomas/Phantom Detective est marquée. Quand à savoir si elle est directe ou s’il y a une sorte de chainon manquant…
Ces Américains…ils nous ont TOUT voler : le cinéma , l’avion , Fantomas …..( 2em degré bien entendu ! lol ) 🙂
De toute façon c’est un peuple de voleurs, y a qu’à voir comment ils ont volé leur pays aux indiens ( 2em degré bien entendu ! lol )
Et les nippons aussi( 2em degré bien entendu ! lol )
Je ne sais pas pourquoi mais j’étais certain que Pascal allait rebondir la dessus ! lol 😉
Interessant.
Plus qu’a Fantomas il me ferait penser à Judex 🙂
A vrai dire j’identifie plus Judex avec le Shadow, tant le second est un clone évident du premier. Après, il est certain que le Phantom Detective, « Phantom » pour les amis, est lancé pour concurrencer le Shadow et qu’un tronc commun d’éléments existent, qu’on retrouve chez tous ces « détectives masqués à chapeau ». Nous avions d’ailleurs un article sur ce sujet dans le « Comic Box Extra Noir »…
Quand je regarde l’image du phantom reporter,je me dis que dans Batman un autre personnage a pu être inspiré par le phantom détective.Le riddler version canne et chapeau melon.Mais bon,je pars peut être un peu loin là 😉
Oui, un peu, parce que la ressemblance s’arrête à l’usage commun d’un chapeau 🙂 Il n’y a pas de ressemblance structurelle… L’invention du Riddler tient plus à la volonté de faire un Joker spécialisé dans les devinettes…
» version canne et chapeau melon » …………John Steed ? 😉 lol
Fantomas était impitoyable, ce qui ne semble pas être le cas de ce Phantom. Pourquoi ne pas plutôt le comparer à Arsène Lupin ?
Parce que physiquement il est plus proche de l’apparence de Fantomas. Et puis Fantomas/Phantom… Ce Phantom c’est un Fantomas du bien. De toute façon Lupin était un voleur alors il ne collerait pas non plus moralement avec le Phantom Detective.
Sans vouloir te contredire, j’ai l’impression que tu n’as pas lu tous les Arsène Lupin 😉
C’est pas parce que dans telle aventure Arsène Lupin vole pas que « paf », allez hop, ca fait de lui un jumeau du Phantom Detective. Ca ne marche pas comme ca. Lupin est le héros de ses propres histoires mais il a un fonctionnement totalement différent du héros dont on parle ici, qui lui est un proto-Batman. Ou alors voilà, y a qu’à dire qu’Arsène Lupin c’est Peter Parker aussi…
Ce que je voulais dire est qu’Arsène Lupin est un voleur en début de carrière et un justicier-détective en fin de carrière (il devient même le meilleur policier de France).
Et il est lui aussi un maître en déguisement 😉
Bondredo : Ca ne fait pas pour autant d’Arsène Lupin l’inspiration du Phantom Detective. Je sais précisément d’où vient le Phantom, mais je ne veux/peux pas en parler sans spoiler un autre article à venir. Mais ça n’a rien à voir avec Arsène Lupin.
Je vois, il y a quiproquo : je n’ai jamais dit qu’Arsène pouvait être une inspiration du Phantom Detective. J’ai juste dit que tant qu’à le comparer à un héros de papier français, il me semblait plus ressembler à Arsène qu’à Fantomas 😉
Arsène Lupin tue aussi,parfois(« le bouchon de cristal »,où il tue un bandit de sa bande de sang-froid pour avoir tué un domestique).
Sinon,je crois que Walter Gibson avait dit s’être inspiré d’Arsène Lupin pour créer le Shadow.
(Sans doute en plus de Judex et Rocambole).
Je pense que vous faîtes une erreur ou que vous avez lu quelque chose de mal traduit ou mal résumé. Walter Gibson a clamé diverses inspirations, donc… Dracula. Mais par contre dans un épisode du Shadow il y a un criminel français nommé Gaspard Zemba, qui caricature Lupin ou Fantômas (car il est également poursuivi par un détective as du déguisement qui m’évoque Juve). Donc Gibson s’est inspiré de Lupin (qui avait fait l’objet d’un film américain vers 1932) pour écrire cet épisode et ce personnage, mais pas spécialement pour le Shadow en lui-même. En tout cas le Shadow est vraiment très différent. Pour Rocambole je ne suis pas convaincu d’une filiation directe. C’est plus que Judex lui-même pompe sur Rocambole et que donc des choses se transmettent, y compris à travers d’autres maillons. Si je reprends cette rubrique un de ces quatre j’ai d’autres choses sur le Shadow qui devraient éclairer ça plus en détail.
Comment ça » si je reprends » ? . Il faut dire » quand je reprendrai » , après le prochain livre …lol 🙂
Il devait vouloir dire : « si je reprend cet article » 😉
Pour Rocambole,c’est une impression que j’ai:deux justiciers mystérieux ayant recours à des agents.
Pour Lupin,c’était surtout pour le coté personnage aux milles visages,je crois.
http://www.pjfarmer.com/woldnewton/Shadow_Chron2.pdf
(Je sais,vous n’aimez pas ce site).
Après une petite recherche:
« Gibson described his creation as « a benign Dracula. » »
Sinon,ma mémoire m’a fait défaut:
« As Will Murray and the late Bob Sampson both noted in their excellent studies of The Shadow,Walter Gibson was heavily influenced by another character from French literature,Arsene Lupin. »
Il me semblait que c’était Gibson lui-même qui l’avait revendiqué…
Ils parlent de Zemba,d’ailleurs.Et d’Etienne Robecq,le détective.
Je n’aime pas ce site car c’est une machine à faire des rapprochements qui n’existent pas, et après on se retrouve avec des petits malins sur le net qui prennent ces écrits pour argent comptant et disent des trucs genre « ah mais si voyons Tintin est le cousin d’Indiana Jones et de Superman »…
Lupin a mille visages, ok, mais Protée aussi dans la mythologie. Ca n’en fait pas automatiquement un crypto-super-héros. Encore une fois j’aurais peut-être l’occasion d’y revenir un jour, avec d’autres informations.
Un personnage mystérieux,aux milles visages,ayant des agents.
La comparaison est là.
L’un est un voleur,l’autre combat le crime.
Protée n’a pas d’agent…
Pour Wold Newton,certains le prennent trop au sérieux.
En revanche,je pense ne pas me tromper pour dire que Warren Ellis s’en est inspiré dans Planetary épisode 5.
Regulator, très sérieusement ca commence à faire. Les « je crois que que Lupin a inspiré… ah non la source n’est pas bonne mais je crois quand même », me répondre « Protée n’a pas d’agent » quand je parle précisément du polymorphysme (et pourquoi pas « Protée n’a pas de voiture »), et me recaser pour la éniéme fois le Wold Newton alors que j’ai du vous dire déjà 15 fois que c’est n’importe quoi, tout ca ne fait que produire des périphrases pour me vendre coûte que coûte l’idée que Lupin est à la base de tout. Et il ne l’est pas. Par ailleurs j’ai été assez clair sur le Wold Newton au cours de nos échanges précédents et pas que sur cet article pour que ca me paraisse vraiment très lourd de me le recaser encore et toujours, à tout prix. Donc, amicalement et tout, rien d’haineux ou de personnel mais je passerais en spam toute future référence à WNU. C’est pas que je le déteste au point de vouloir le censurer, c’est que j’en ai parlé plein de fois, que c’est du déjà vu, déjà lu… Donc merci de prendre ça en compte. Je veux bien discuter mais pas en boucle.
« Regulator, très sérieusement ca commence à faire. »
à faire quoi?à bien faire?
« Les « je crois que que Lupin a inspiré… ah non la source n’est pas bonne mais je crois quand même », »
Ben non,je ne crois pas quand même puisque j’ai écrit le contraire.
Je me cite:
« Sinon,ma mémoire m’a fait défaut: »
C’est pourtant clair;merci de ne pas me prendre pour un con.
« me répondre « Protée n’a pas d’agent » quand je parle précisément du polymorphysme (et pourquoi pas « Protée n’a pas de voiture ») »
Ben c’est surtout que Lupin et le Shadow ayant PLUSIEURS points communs,ça me paraissait logique de les comparer.Alors que Protée…
« , et me recaser pour la éniéme fois le Wold Newton alors que j’ai du vous dire déjà 15 fois que c’est n’importe quoi »
Non mais on s’en fout du contexte du site de Wold Newton;c’est la citation que je sourçais qui nous intéressait.
« Tout ca ne fait que produire des périphrases pour me vendre coûte que coûte l’idée que Lupin est à la base de tout. »
Déjà,je ne vend rien,je commente.
Ensuite,j’ai déjà écrit que je m’étais trompé par conséquent merci de ne pas me prendre pour un con et de ne plus faire preuve de mauvaise fois de la sorte.
« ca me paraisse vraiment très lourd »
Je pèse 69 kilos.
Non,je ne la ferai pas.
« Donc, amicalement et tout, rien d’haineux ou de personnel mais je passerais en spam toute future référence à WNU. C’est pas que je le déteste au point de vouloir le censurer, c’est que j’en ai parlé plein de fois, que c’est du déjà vu, déjà lu… Donc merci de prendre ça en compte. Je veux bien discuter mais pas en boucle. »
Je suis donc un spammeur???
Je prend note de cette insulte et de ce manque total de respect à l’égard d’un de vos lecteurs parmi les plus fidèles.
(Il ne me manque que trois numéros en comptant le 0).
Un minimum d’éducation ne fait pas de mal.
« Je suis donc un spammeur???
Je prend note de cette insulte et de ce manque total de respect à l’égard d’un de vos lecteurs parmi les plus fidèles. »
Je n’insulte personne. Celui qui sort les noms d’oiseaux tel que « con » (et qui d’ailleurs n’étaient pas dans mon propos ni dans mon intention, surtout quand je précise ***amicalement et tout, rien d’haineux ou de personnel***), c’était vous. Je respecte tout à fait le lecteur et le commentateur régulier que vous êtes. Mais il y a un moment où, entre les commentaires sur cet article et d’autres, j’ai bien dû déjà vous répondre douze fois sur le Wold Newton Universe ou les citations qu’on peut en tirer et auxquelles je n’accorde aucune validité. A partir de là, ça ne m’intéresse pas d’en parler 14 ou 15 fois de plus pour dire la même chose. Et vous vous méprenez. Quand je dis « je passerais en spam toute future référence à WNU », je parle de toute référence du WNU, qu’elle vienne de vous ou d’un autre. A ce stade je pense avoir assez parlé dans ces articles du problème que ca me pose (la contamination des sources d’origine, pour faire court). Donc je pense que ça fait gagner du temps à tout le monde qu’on parle d’autre chose. Je n’ai pas écris « ah mon coco tout ce que tu vas écrire va passer à la poubelle » (sinon ce serait déjà fait) mais bien, à partir de ce moment ce n’est plus la peine qu’on aborde le sujet WNU, pour ma part j’en ai fait le tour. Si inversement votre logique devait être « j’ai toute la collection des Comic Box -3 alors je vais continuer à vous parler du WNU que vous le vouliez ou non car sinon vous êtes pas gentil… », ben vous pouvez le prendre comme çà. Mais c’est dommage. J’ai passé un temps certain à écrire ces articles et à répondre aux questions annexes sans que ce soit en lecture payante ou même sponsorisé, je pense qu’on peut partir du principe que je respecte mes lecteurs et que je suis prêt à investir beaucoup de temps pour eux. Respectivement, j’ai le droit de dire « temps mort » sans qu’on hurle à l’insulte. Respectez le fait que je ne suis pas disponible à volonté pour parler de trucs sur lesquels je pense déjà avoir répondu.
Je préfère ne pas insister parce que vous n’êtes pas quelqu’un avec qui j’ai envie de me fâcher.
Mais je n’ai pas spécialement envie de me fâcher avec vous. Donc yes, causons d’autre chose.
Très bien alors parlons de l’épisode 5 de Planet…Ok,je sors.