Avant-Première VO: Review Avengers #679
13 février 2018Aux abois sur leur propre monde, les Avengers qui restent libres doivent lutter contre le Black Order et la Lethal Legion dans un jeu qui n’a pas grand sens pour eux. Et déjà l’un de leurs membres paye le prix fort dans cette joute. Vous avez dit jeu et Avengers ? Cela signifie généralement l’implication du Grandmaster. Mais qui est son adversaire et quel pion tient-il en réserve ?
Avengers #679 [Marvel Comics]
Scénario d’Al Ewing, Jim Zub & Mark Waid
Dessins de Kim Jacinto
Parution aux USA le mercredi 7 février 2018
Si pour No Surrender le titre Avengers principal est devenu hebdomadaire c’est en fusionnant les titres Avengers préexistants, avec une écriture qui, en théorie, se fait à six mains, avec les trois scénaristes impliqués dans la gamme. Dans les faits, on sent bien que tour à tour chaque auteur prend les manettes sur un épisode, avec les deux autres ne participant qu’au synopsis. Et cet Avengers #679, à n’en pas douter, porte la marque d’Al Ewing. Les références à ses Ultimates, la structure qui fait écho – au moins à un niveau thématique – à ce qui se passait dans le récent Contest of Champions… Tout cela nous pointe AL Ewing comme l’homme fort de ce numéro et celui qui, par conséquent a le rôle de donner beaucoup d’explications (mais pas toutes). On apprend ainsi qui est le Challenger et comment les Avengers réagissent à la perte apparente de l’un des leurs. On remarquera que pendant tout ce numéro explicatif Voyager est tenue à l’écart et ceci nous pousse à croire (à tort ou à raison), qu’il y a plus de joueurs et en tout cas plus d’Elders dans cette saga que ce que l’on veut bien nous montrer. On appréciera aussi quelques touches subtiles comme l’idée d’une Avengers Fever qui, peut-être, prendra plus d’importance dans les numéros à venir. Et puis bien sûr il y la dernière page qui ravira les fans d’un certain héros.
We… may have to consult the rule book
On a pu déjà voir Kim Jacinto et son rendu des matières, compatible avec celui d’Olivier Coipel, lui a déjà permis de venir en renfort sur Unworthy Thor. Cette fois encore les effets lorgnent sur une atmosphère à la Coipel mais les silhouettes des personnages démontrent ce qui est propre, personnel, à Jacinto. Le jeu d’une saga écrite et dessinée collectivement fait cependant que Jacinto doit faire avec les décisions des dessinateurs qui sont passés avant lui. Du coup il hérite du design du Challenger tel que conçu par Pepe Larraz. Et autant les explications dans les pages rédactionnelles sur la création des bad guys sont captivantes, autant le Challenger a l’allure générique d’un gros boss de niveau, quelque chose à mi-chemin entre Apocalypse et Prophecy (le méchant récent de Multiplicity, chez DC). Tout cela manque donc un peu de tanin. Mais pour autant qu’on semble nous en expliquer beaucoup, la saga se conserve un capital de surprises. On a les bases mais encore des choses à découvrir.
[Xavier Fournier]