Après avoir attaqué le repaire de Bane, Batman peut s’attendre au match retour. Bane vient à Gotham et menace d’une façon générale la ville mais aussi certains alliés proches du justicier. Le début de « I Am Bane » par Tom King et David Finch tend à (re)faire de Bane un ennemi de première grandeur, un être toxique dont l’influence est à la fois invisible et tangible…
Scénario de Tom King
Dessins de David Finch
Parution aux USA le mercredi 1er février 2017
Après avoir ramené le Psycho-Pirate à Gotham, Batman s’est attiré une fois de plus la colère de Bane. Des personnes défoncées au Venom apparaissent un peu partout, tandis qu’on perçoit l’approche de l’adversaire. Tom King n’a pas oublié pour autant le Bronze Tiger et continue de mettre en scène sa rédemption. Le voici devenu une sorte de garde du corps de Batman, ce qui n’est pas donné à tout le monde. C’est d’ailleurs la présence d’alliés extérieurs à la Bat-Famille (Bronze Tiger, donc, mais dans une moindre mesure Gotham Girl) qui fait que la trame échappe un peu à un modèle apparent. I Am Bane commence en effet en nous évoquant singulièrement « Death of the Family ». La pièce est montée à l’identique, avec un Bane qui (comme le Joker en son temps dans l’arc de Scott Snyder) brille par son absence, arrive à être dangereux tout en n’entrant pas réellement sur scène, ce qui tend à lui instaurer un niveau plus psychologique de dangerosité.
« This is him. Mr. Raised-by-the butler. »
Comme dans « Death of the Family » il y a aussi une sorte de conciliabule entre Batman et ses pupilles (cette fois Batgirl est laissée hors de l’équation, mais les épisodes récents de sa propre série l’occupent ailleurs, tandis que Tim Drake, forcément, est toujours « bloqué » par les évènements de Detective Comics). Mais là, Tom King a l’idée de changer le registre, par rapport au classique « conseil de guerre » au fond de la Batcave. Cette fois, les Robins emmènent Bruce sur un autre terrain où il n’est pas réellement acclimaté. C’est une idée qui a les avantages de ses inconvénients (et inversement). Si cela nous change effectivement de certains bat-clichés, l’idée d’un Bruce Wayne maître de l’infiltration qui ne saurait pas par quel bout prendre un bat-burger a quelque chose qui ne colle pas tout à fait. En théorie Bruce est quand même connaître et comprendre les usages du monde entier, ne serait-ce que pour comprendre le fonctionnement de certains criminels et sans parler des occasions où il se fait passer pour des personnages comme Matches Malone. Ce n’est pas vraiment Sherlock qui, plongé dans ses constructions mentales, ne connaîtrait rien des choses les plus ordinaires. Mais comme la scène est livrée avec humour et sans trop se prendre au sérieux, elle passe plutôt bien. Pour ce qui est du dessin, David Finch reste plutôt sobre, avec des ombres tranchées, qui ne sont pas surchargées en textures. On appréciera le tête à tête Batman et Catwoman qui (bien qu’il n’occupe pas autant de place dans le numéro que ce que la couverture veut bien laisser croire) reflète bien la complexité des rapports entre les deux personnages.
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