Alors que Batman a pris l’une des décisions les plus importantes de sa vie, Catwoman et lui s’éclipsent pour une mission très dangereuse, qui ne peut qu’éveiller la méfiance de certains alliés proches… mais aussi de quelques ennemis. Pendant ce temps, à Gotham, les Robins passés et actuels sont mis devant le fait accompli.
Scénario de Tom King
Dessins de Joelle Jones
Parution aux USA le mercredi 18 octobre 2017
A intervalle régulier, la vie de Batman se transforme en un véritable voyage initiatique. Certains diront que cette initiation a commencé avec la mort de ses parents dans Crime Alley. Mais il y a d’autres parcours de ce genre dans des aventures assez identifiées (Grant Morrison n’a pas été le dernier à offrir à Bruce Wayne ce genre de « pèlerinage » physique ou mental). Après avoir fait sa proposition à Selina Kyle, le héros se retrouve dans une position particulière. En clair, Batman ne peut pas convoler sans éveiller des convoitises ou des envies de revanche. Catwoman et lui prennent donc la route pour essayer d’anticiper ces dangers. Au Manoir Wayne, les différents assistants et fils spirituels (ou biologique) de Batman se demandent un peu où est passé le « père », ce qui donne lieu à quelques tranches de vie assez bien trouvées, où Tom King mesure ce qui différencie les Robins passés et l’actuel…
« Please. Prepare my swords. »
En plusieurs décennies d’existence, la série de Batman n’aura été que trop rarement mise en image par des dessinatrices. Joelle Jones s’installe en s’inspirant visiblement de la scène du futur aperçue dans Batman v. Superman pour concevoir l’attirail de son Batman perdu dans le désert. Mais elle repense aussi le costume de Catwoman dans une chaleur de ce genre. Visuellement, le moment le moins fort est peut-être la discussion entre Dick, Jason, Duke et Damian, tant par moment elle peine à marquer les âges des différents interlocuteurs (pas toujours évident de savoir qui est Dick ou Jason et le problème s’étend presque à Damian, qui semble sous son crayon prendre quelques années). Ce flottement est cependant balancé, équilibré par des scènes plus justes. Jones s’éclate plus à représenter un Batman loin de toute civilisation. Et sur la dernière page, le personnage pourrait presque sortir de l’univers de Gustav Klimt (pas dans le style du dessin mais dans l’inspiration des vêtements). Joelle Jones était un bon choix pour sortir Catwoman et Batman de leur périmètre habituel, de leur « zone de confort ». Et Tom King nous rappelle qu’un Batman fiancé est certain de s’attirer quelques problèmes…
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