Batman et Catwoman, Superman et Lois Lane… c’est la première sortie en « couple » du quatuor. Après un épisode passé avec chaque binôme évitant l’autre, voici qu’ils sont véritablement confrontés et que, mieux encore, les uns ont obligés de prendre la place des autres, au moins à un niveau symbolique. Tom King ressort des ficelles du Silver Age mais en profite surtout pour que les personnages s’expriment sur leurs sentiments.
Scénario de Tom King
Dessins de Clay Mann
Parution aux USA le mercredi 20 décembre 2017
Dans les comics de super-héros, les mariages ou même les relations sentimentales figent souvent les choses, sans doute parce qu’ils descendent en partie de fables. Par la force des choses les auteurs ont souvent du mal à passer outre le « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». On pourrait dire que la relation Clark Kent/Lois Lane s’est beaucoup ramollie une fois le couple effectif et le mariage entériné, il y a un quart de siècle… Ce qui explique aussi que tant de mariages chez Marvel aient été « effacés » ou éventuellement réintroduit. Difficile de dire si Tom King ira au bout des choses ou si une tragédie frappera avant le bat-mariage. Mais en tout cas les préparatifs autour de la vie de couple de Batman & Catwoman sont tout sauf la mise en place d’une routine. Le scénariste s’en sert au contraire pour que Batman soit obligé de s’ouvrir aux autres. C’est à dire pas seulement par rapport à Catwoman mais aussi ceux qui s’interrogent sur sa présence dans les bras de Bruce. Au passage King utilise une idée que l’on pourrait croire tirée d’un World’s Finest des années cinquante. Ou à défaut d’un Supreme d’Alan Moore singeant l’amitié de Superman et de Batman. C’est à dire qu’à un moment Batman et Superman sont obligés, via un prétexte, d’échanger leurs tenues et, toujours symboliquement, de se révéler l’un à l’autre, de se demander ce que l’autre ferait à sa place. Et c’est valable aussi pour ces dames, le scénariste ne sous-estimant pas Lois sous prétexte qu’elle n’est « qu’une civile ». D’ailleurs en un sens King passe avec ces deux épisodes un fantastique bout d’essai. Si d’aventure un jour DC Comics avait besoin d’un nouveau scribe sur l’une des séries touchant à Superman (et Lois), il ne faut pas chercher plus loin.
« It’s not as if you don’t have costumes. »
Clay Mann aussi fait des choses diablement efficaces sur cet arc en deux parties où il y a finalement beaucoup d’introspection et peu de combats manichéistes. Mann gère la chose avec des poses, des champs et des contre-champs. Clark Kent se passant la main sur la nuque, Bruce se laissant convaincre d’un toucher de l’épaule… Il y a beaucoup d’humanité dans les postures choisies par l’artiste et on peut féliciter les choix de colorisation qui n’écrasent pas les traits et les ombres. Voici le genre d’épisode où l’on se dit que lorsqu’il s’agira de faire une anthologie sur les liens entre Batman et Superman, cette histoire aura toute sa place. Un classique en devenir ?
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