Black Science, au bout d’une trentaine d’épisodes, est toujours cette fuite en avant trépidante où une poignée de personnages s’efforce de repousser des dangers venus de différentes dimensions. Mais l’arc qui commence avec ce numéro tend à introduire un changement d’ambiance. Ce n’est plus tellement l’impression de fuite qui prévaut mais un sentiment de réunion, de convergence, alors que d’une part Grant retrouve ses enfants mais que différents éléments esquissés par le passé reviennent à la surface.
Scénario de Rick Remender
Dessins de Matteo Scalera
Parution aux USA le mercredi 13 septembre 2017
A un certain niveau, le Black Science de Rick Remender et Matteo Scalera se tient à mi-chemin entre Saga et Invincible. C’est à dire que c’est une série qui va de l’avant sans tomber dans le fonctionnement cyclique que l’on trouve dans de nombreux comics. On sait que, passé un ou deux arcs, Batman finira toujours par reconstruire sa Batcave. Ce n’est pas la même chose avec les mésaventures de la famille McKay et ses amis, où chaque nouvelle fournée d’épisodes est la conséquence de celle qui a suivi. Remender peut se permettre de sacrifier n’importe lequel de ses pions sans prévenir, sans prendre en compte le poids du marketing ou des produits dérivés. On lit Black Science en gardant à l’idée qu’à n’importe quel moment un personnage réputé favori, central, peut y passer ou au contraire profiter d’une réunion avec quelqu’un perdu de vue. C’est ce second cas de figure qui se présente dans Black Science #31, encore que le scénariste joue avec la chronologie des évènements pour nous montrer d’abord quelque chose qui semble se passer après (autre dimension ? au-delà ?) et qui laisse entendre que la réunion heureuse (mais dans des conditions épiques et dangereuses) que l’on nous propose ne va pas durer longtemps, ou qu’elle aura des conséquences tristes.
« No one’s wearing a necklage of dicks on my watch. »
Si le sort des personnages dépend de la volonté de Remender, l’univers de Black Science, lui, repose pour une énorme partie sur les designs démentiels de Matteo Scalera, ses pseudo-fantômes de Pacman qui cachent sous un côté « trognon » un caractère dénaturé et violent, ses singes à quatre bras… Tout cela est le plus visible, bien sûr, mais si l’on regarde aussi les choix de plans, de « cadrage de caméras », l’usage des plongées et contre-plongées, Scalera fait feu de tout bois, donnant une dynamique folle aux échanges entre les personnages. Comme c’est dit à l’intérieur de ce numéro, « tout est de la faute de Grant McKay ». Et cette fois encore, ce qui arrive est la suite logique d’erreurs ou de mauvaises décisions prises pour des raisons bonnes sur l’instant. Mais comme tout s’empile et que, par ailleurs, des proches de Grant refont surface pour le mettre en face de ses contradictions et de ses manquements, de ses limites, on a clairement la sensation que les auteurs amorcent un virage de cette captivante série.
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