Avant-Première VO: Review Cable #150
24 octobre 2017Cable passe le cap du 150ème numéro en s’offrant une nouvelle équipe créative et… une nouvelle équipe tout court puisque le voyageur du temps recrute Longshot, Shatterstar et Doop (plus quelques autres à venir) pour mener l’enquête à travers le temps et éclaircir un point de continuité qui remonte aux années 90. Qui étaient vraiment les X-Ternals et qui les a éliminés ? Et est-ce que la notion d’éliminer a encore du sens quand on parle d’immortels et de voyages dans le temps ?
Cable #150 [Marvel Comics]
Scénario d’Ed Brisson
Dessins de Jon Malin
Parution aux USA le mercredi 18 octobre 2017
Préférez-vous votre viande saignante ou bien cuite ? Allez, élargissons le cercle aux amis végétariens… Vous préférez vos légumes en salade ou bien grillés ? Car cette nouvelle direction de Cable va s’avérer clivante. Il y aura clairement ceux qui vont se reconnaître dans le délire et ceux pour qui cela va passer très à côté. Après un arc de démarrage lancé par James Robinson et Carlos Pacheco qui gardera un goût de minisérie, Cable arrive à l’ère Marvel Legacy avec de nouveaux auteurs bien décidés à tenir la promesse tacite de l’éditeur dans l’après Secret Empire : renouer avec les racines du passé. Cela tombe bien pour Cable puisque nous parlons d’un mutant équipé d’une technologie qui lui permet de voyager dans le temps. Mais le passé de Cable, ce n’est pas le Golden Age ou les années soixante. C’est plutôt les années 90. Ed Brisson en profite donc pour retrouver une storyline qui avait été plutôt vite expédiée à l’époque, à savoir l’apparition puis la fin rapide des X-Ternals (sorte de clan Highlander appliqué aux mutants), qui avait confusément semblés être exterminés par Selene sans qu’on s’encombre du pourquoi et du comment. On ne sait pas trop pourquoi d’un coup la question taraude Cable mais il remonte le temps pour éclaircir la question, tout en recrutant quelques mutants qui sont bien souvent des laissés pour compte des équipes actuelles de X-Men. Imaginez quelque chose à la Ocean Eleven ou le début d’un énième Fast & Furious, quand les héros « reforment le gang »…
« The Street Scorpion found you! »
Aux dessins on retrouve Jon Malin, l’artiste qui, en quelques pages, a torpillé la récente relance des Thunderbolts. Après, il faut bien constater que sur un personnage marqué par l’empreinte de son créateur Rob Liefeld et dans un arc qui compte bien refléter ce qui se faisait en matière de mutants dans les années 90, Malin est ici plus à son aise. Il fonctionne beaucoup mieux avec le cadre. Encore que, comme on le disait en ouverture, cela se résume à une question clivante de « cru/cuit ». Si vous gardez un souvenir façon madeleine de Proust des années 90, si vous trouvez que tout n’a pas été dit à l’époque et certaines choses trop vite expédiées (les X-Ternals) méritent de revenir sur le devant de la scène, si vous aimez Longshot ou Shatterstar dans sa version « X-Force », alors assurément cette nouvelle mouture de Cable et de ce clan qu’il prépare (bizarrement en gardant les personnages féminins pour la fin) c’est pour vous. Si les années 90 au contraire vous laissent un goût amer avec leurs armes grandes comme des voitures, leur surplus de ceintures à munition et de poche sans utilités, si vous n’étiez que trop heureux d’être débarrassé de concepts dont même les créateurs d’origine ne savaient pas quoi faire à l’époque, alors clairement la nostalgie n’opérera pas sur vous.
[Xavier Fournier]
J’avoue : cela fait 20 ans que je trouve dommage que le concept des X-ternals n’ait jamais été exploité ^^;
Du coup ce comics est pour moi et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu ^^
Mes souvenirs sur le sujet sont un peu vagues, d’autant plus que c’est l’époque où j’ai fais une pause sur la lecture de comics, mais il me semblait que Sam Guthrie était un externel.
Ai-je tort ?
Non. Mais ils ont aussi dit le contraire dans d’autres comics. Même chose pour Apocalypse qui est (ou pas) un X-Ternal.
Et même en y repensant contrairement à ce qui est dit dans cet épisode, plusieurs X-Ternals sont morts sans être assassinés.
PAR CONTRE cet épisode est supposé se dérouler « 13 ans » dans le passé de l’univers Marvel. La date n’est pas claire par rapport à la formation d’X-Force. Autant ca se passe avant les révélations sur Sam. Comme l’histoire repose sur le fait que de tt manière les X-Ternals c’est mensonge et cie, ça laisse de la marge. Tout dépendra ce que Bresson en dira au moment des explications.
J’attends le casting féminin… quel plaisir de retrouver Blink et Armor (et l’incontournable Laura). Tout comme Doop…
Avec un vent de 90’s… je suis aux anges !
Quel creve coeur : pendant 20 ans desesperer de la desinvolture avec laquelle les nombreuses intrigues non-resolues des années 90 ont étés delaissées et oubliées pour qu’en bout de courses on arrive a nous vendre aujourdhui leur supposée coolitude…
(d’autant plus quand dans le run précédent J.Robinson expliquait en interview qu’il avait,de memoire,pour consigne de ne pas faire reference a la continuité et que le pitch se resumait a s’amuser avec l’idée d’un voyageur temporel).
Le pire c’est que ces grosses manoeuvres arrivent pourtant,et ça m’agace d’en etre là,a titiller ma curiosité innasouvie…alors que le dessin,bien raccord en ça avec le culot monstre des années 90′ (revoir la 1ere apparition de Nicodemus,etc par Paccela,hallucinante de
non-professionalisme) termine de me refroidir.
La « loyauté » des fans de longue date est bien mal recompensée.
Et pour la petite histoire,c’est parceque Rocket integrait les X-Men a l’epoque et que l’editorial avait,fuite en avant permanente,décider de couper tout ces lien avec les X-ternels que J.Loeb avait eu pour charge de les decimer precipitament (et sans qu’on ait eu le fin mot de l’histoire).
Quelle legereté déja a l’epoque (alors qu’on pouvait se prendre a speculer sur leur potentiel dans les plans a long terme d’un Nicieza)
Ceci dit pas faux de rappeller,et c’etait peut-etre ça aussi les 90’s,que les createurs ne savaient peut-etre pas trop quoi faire eux meme de ces concepts (mais que de projets avortés au final).
(Et merci pour le clin d’oeil aux végetariens)
En fait faut souligner que les auteurs des 90’s n’étaient pas les seuls à jouer à ce jeu là. Voir les premières apparitions de Rogue, Moon Knight, « Him » et plein d’autres. Ce qu’il y a de propres aux 90’s c’est que l’industrie lorgnait sur les trading cards comme relai de croissance. Et que du coup il fallait des persos « exclusifs » qu’il fallait produire pour les cartes sans trop savoir ce qu’on en ferait (par exemple les Upstarts).
Typiquement ce genre de regard pénetrant et informé (j’avais oublié cet aspect des coulisses) qui faisait de Comic-Box un compagnon de decryptage.
D’ailleurs merci au passage de continuer a proposer
gracieusement du contenu ici.
(Et nostalgie de circonstance,avec le souvenir d’Adam Pollina qui etait venu a Angouleme a l’epoque,c’est lui qui officiait sur X-Force #53 : « Even an X-Ternal Can Die ! »)