Profitant des évènements de Civil War II et de l’écroulement interne du SHIELD, Captain America poursuit sa mission secrète. Mais quelle est-elle réellement ? Et pourquoi avoir tout risqué pour sauver le docteur Selvig. Même si l’épisode est aux antipodes de ce que la couverture promet, Steve Rogers reste intéressant. On a ici l’occasion de se demander s’il est un pion ou si au contraire, il a un agenda caché.
Scénario de Nick Spencer
Dessins de Javier Pina et Miguel Sepulveda
Parution aux USA le mercredi 24 août 2016
Vous pensiez que cet épisode de Captain America – Steve Rogers serait directement lié à Civil War II et que Steve Rogers jouerait les juges de paix entre Captain Marvel et Iron Man ? Moi aussi : c’est ce que promettait la couverture et les sollicits. Mais passée la couverture, c’est une toute autre histoire qui nous est raconté… Marvel a une fois de plus commandé une couverture sans s’occuper de ce qu’il y avait à l’intérieur et c’est bien dommage car cela rend un mauvais service aux auteurs, un peu comme s’ils allaient à l’encontre d’en engagement (ce qui n’est pas le cas). Aux antipodes de cet effet manqué, en effet, Nick Spencer nous montre bien plus précisément l’état d’esprit de Rogers et ce qu’il se prépare à faire. Le fait est que ses souvenirs programmés ne sont forcément si linéaires, si prévisibles, qu’on pouvait le penser. Les premiers épisodes nous avaient en effet révélé son changement d’allégeance, sa radicalisation, le pourquoi du comment de cette dernière… Mais même si on a joué avec les valeurs du Captain America originel, est-ce pour autant que celui-ci va devenir le larbin du Red Skull ? La situation est bien plus complexe et riche que ça. Même si certains lecteurs n’apprécieront sans doute pas de voir à nouveau Rogers franchir la ligne rouge. Spencer n’est pas très intéressé par Civil War II (encore qu’il utilise très certaines références, comme Thanos). Le crossover est mentionné, Rogers lui-même explique en quoi il profite de la situation… Mais c’est bien les suites de Standoff que le scénariste continue d’exploiter, que ce soit non seulement les liens possibles avec les Thunderbolts, la nouvelle Quasar et même quelques fripouilles échappées qui sont sur la piste de… quelque chose. En fait, Nick Spencer met en place une situation qui peut partir dans tous les sens, rebondir à tout moment. Et forcément on veut voir de quel côté…
« This is a moment we have to be worthy of. We have a destiny… »
Là où ça bloque, ce sont les dessins. Si Javier Pina est toujours là pour les flasbacks, Miguel Sepulveda s’occupe du reste. Et on ne peut juste que remarquer qu’il n’est pas à la hauteur. Sepulveda fait des allusions graphiques à certaines ères. Il y a même certaines têtes, certaines silhouettes à la Byrne ou à la Ryan. Mais il peine à animer l’espace et toute la scène dans le laboratoire/QG fait preuve à mettre en place des décors crédibles. Et en même temps il ne s’agit pas de dire que Sepulveda est vraiment mauvais. Rien que la scène avec les Thunderbolts suffit à nous montrer ce que donneraient la série de ces personnages s’ils étaient dessinés par quelqu’un qui y mettait un peu de bonne volonté. Mais il est certain que c’est l’histoire de Spencer qui tient le haut du pavé, qui menace le suspens et fait que, malgré cette petite baisse de régime au niveau du dessin, la lecture de Captain America – Steve Rogers est addictive… quand bien même la couverture n’a absolument rien à voir.
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